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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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virtuosité quelconque, y compris même une capacité à obtenir des états un peu convaincantsdans <strong>la</strong> méditation. C’est une liberté immuable, définitive, non dépendante.Les lois ne sont plus les mêmes. Tout, dans le monde manifesté, vit d’un échange. Nousprenons, nous donnons, nous recevons, nous rendons, nous nous nourrissons et nous servonsde nourriture – toujours. C’est <strong>la</strong> loi partout, à tous les niveaux. Cette loi d’échange joued’une certaine manière en ce qui concerne le psychothérapeute. Elle ne joue plus de <strong>la</strong> mêmemanière en ce qui concerne le gourou. Le gourou est avant tout situé dans cette Conscience« qui ne mange rien et qui n’est mangée par personne ». Par conséquent, il peut se donnerentièrement et définitivement. Et, après, ce ne sont plus que les lois justes, auxquelles il estcomplètement soumis, qui interviennent. Il n’y a plus aucune conscience de se nourrir de quique ce soit et de servir de nourriture à qui que ce soit.Si vous étiez c<strong>la</strong>irs vis-à-vis de vous-même, tant que vous êtes encore dans <strong>la</strong> mentalitéde l’ego, vous verriez combien vous vous sentez comme celui qui mange et celui qui estmangé, même si les textes sanscrits c<strong>la</strong>ssiques affirment : « Je ne suis ni le mangeur (annada),ni celui qui est mangé (<strong>la</strong> nourriture : anna). » De <strong>la</strong> même façon, l’être humain normal estcelui qui porte – qui porte le poids – et qui cherche ce qui va pouvoir le porter, lui. Certainsmaris cherchent à se faire porter par leurs femmes, certaines femmes à se faire porter parleurs maris. Mais le gourou est situé dans cette Conscience où il ne ressent plus ni qu’il porteni qu’il a besoin d’être porté. C’est <strong>la</strong> demande de chaque disciple qui attire <strong>la</strong> réponse – <strong>la</strong>sévérité, <strong>la</strong> douceur, <strong>la</strong> fermeté. Plus <strong>la</strong> demande <strong>du</strong> disciple est juste, plus <strong>la</strong> réponse est efficace.C’est pourquoi on dit : « C’est le disciple qui fait le maître », ou encore : « Le gourouest un instrument de musique, ce que vous entendez dépend de <strong>la</strong> façon dont vous jouez »,ou encore : « Le gourou est comme une fontaine ; vous pouvez passer sans vous arrêter, vouspouvez boire un verre d’eau une fois et ne plus jamais revenir, vous pouvez vous installer àcôté de <strong>la</strong> source. La source, elle, coule ». Je vous épargnerai <strong>la</strong> liste des comparaisons hindoueschoisies pour montrer cette non-action <strong>du</strong> gourou, qui est uniquement réponse auxdisciples. La loi d’attraction fait que, d’une façon subtile, celui qui cherche est attiré et finitpar rencontrer celui qui pourra vraiment lui répondre.Avec ce que je viens de vous dire, vous comprendrez les différences tangibles existant entreun ashram qui se groupe peu à peu autour d’un gourou et le cabinet d’un psychothérapeute.Mais n’oubliez pas que le lâcher-prise doit être à <strong>la</strong> fois Absolu et définitif. S’il n’y aplus d’ego, plus rien ne m’appartient : appartient à qui ? Ce « m’ » n’a plus de sens – et ce<strong>la</strong>concerne tout. Tout a été donné : mon temps, mon énergie, ma santé, mes revenus financiers.Tout, tout sans exception. Et tout est reçu à nouveau comme un prasad, <strong>la</strong> nourriture qui aété offerte à Dieu dans le temple et que le prêtre redistribue aux fidèles. Le véritable symbolisme<strong>du</strong> pranam, <strong>la</strong> prosternation, c’est : tout donner – tout. On se relève comme si l’onétait ren<strong>du</strong> à soi-même. L’inclinaison en avant correspond à une expiration. Et vous savezbien qu’expirer, un jour, ce<strong>la</strong> voudra dire rendre le dernier soupir. Le pranam signifie le donde soi complet à Dieu ; mais ce don de soi, il faut le répéter mille fois, dix mille fois avantqu’un beau jour il soit définitif. On se relève et l’on ne s’appartient plus. On reçoit sa vie, onreçoit son être de Dieu Lui-même.Un gourou ne peut dire ni « mon ashram », ni « mes disciples », ni, s’il est marié commecertains maîtres hindous ou tibétains, « ma femme, mes enfants ». Il n’y a plus de passé, plusd’avenir, seulement l’instant. Et le reste se fait – se fait. Il y a toujours unification, il n’y ajamais conflit, jamais hésitation, jamais remords, jamais regret – tout ce<strong>la</strong> dans le re<strong>la</strong>tif.136

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