core en eux des attachements et de fortes demandes pour les réalités re<strong>la</strong>tives. C’est à cescandidats que Swâmiji répondait. Quand je cite <strong>la</strong> parole : « Swâmiji is not a psycho-analystfor the patients » on peut comprendre : « Oui, oui, Swâmiji n’était pas un psychanalyste, çaal<strong>la</strong>it beaucoup plus loin que ça. » Mais cette phrase : « Ça va beaucoup plus loin que <strong>la</strong> psychanalyse», que j’ai enten<strong>du</strong>e si souvent, qu’est-ce qu’elle signifie ?Si cet amour de Dieu ou amour de l’atman – dans <strong>la</strong> mesure où ce mot atman a un senspour vous – vous anime et que vous avez vu les obstacles qui vous séparent <strong>du</strong> Bien-Aimé,comme disent les mystiques, qu’ils soient chrétiens ou soufis, vous pouvez trouver au Bost cequ’il y a pour vous de plus précieux au monde, une possibilité réelle, concrète, efficace,d’éliminer ces attachements et ces empêchements en une existence. Mais, si cette fascination<strong>du</strong> <strong>Soi</strong>, ou de Dieu, ou de l’infini, n’est pas réelle en vous, vous ne pouvez qu’être déçus, inévitablementdéçus par Le Bost et trouver que Le Bost ne répond ni à vos espérances, ni àvotre attente et, même, vous apporte des troubles nouveaux. Ce ne peut être autrementpuisque le but <strong>du</strong> Bost est, a toujours été et sera toujours « adhyatma yoga », « le yoga vers le<strong>Soi</strong> », et rien d’autre. Le mot le dit bien. Je n’ai jamais, au Bost, promis des « pouvoirs », despouvoirs de télépathie ou de magnétisme ou d’influence sur autrui ; je n’ai jamais <strong>la</strong>issé espérerquoi que ce soit d’autre au Bost que le chemin vers l’atman, par <strong>la</strong> disparition de ce quivous sépare de l’atman.Si vous voulez aller en voiture de Paris à Bénarès, ce qui vous sépare de l’Inde ce sont dixmille kilomètres – ou si vous préférez ce sont : <strong>la</strong> Suisse, le nord de l’Italie, <strong>la</strong> Yougos<strong>la</strong>vie, <strong>la</strong>Bulgarie, <strong>la</strong> Turquie, l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan. Quand vous avez supprimé <strong>la</strong> Suisse,l’Italie, <strong>la</strong> Yougos<strong>la</strong>vie, <strong>la</strong> Bulgarie et que vous avez franchi le Bosphore, une partie de cequi vous séparait de votre but a disparu. Et quand tout ce qui vous séparait de votre but adisparu, le but est atteint. Ou je peux reprendre une fois de plus l’image, que j’ai utilisée sisouvent, <strong>du</strong> dé-nue-ment, de se mettre nu : qu’est-ce qui vous sépare de votre nudité ? Cesont tous les vêtements que vous portez sur vous. Quand j’ai enlevé <strong>la</strong> veste, le pull à col rouléet le maillot, <strong>la</strong> nudité apparaît. Qu’est-ce qui vous sépare de l’atman que vous êtes déjà ?Ce sont ces attachements aux prestiges de maya, de <strong>la</strong> multiplicité et <strong>du</strong> changement.C’est l’éternelle aventure de tous les candidats – de n’importe quel monastère et den’importe quelle voie. Je suis brûlé intérieurement par l’amour de l’absolu – et je suis séparéde cet accomplissement qui m’est plus cher que tout. Je veux comprendre comment j’en suisséparé et comment je peux ne plus en être séparé. Tous ces enseignements sans exception –ouvrez n’importe quel livre, qu’il soit soufi, carmélite ou zen, <strong>du</strong> moment qu’il n’est pas écritpar un intellectuel ou un érudit – vous diront <strong>la</strong> même chose, exactement : Dieu ne peut êtretrouvé que quand tous les attachements se sont dénoués, quand il n’y a plus de désirs pour cemonde fascinant et quand tout l’intérêt est entièrement disponible pour se tourner vers l’intérieur,vers <strong>la</strong> « caverne <strong>du</strong> cœur » des Upanishads ou vers le Royaume des Cieux qui est audedansde nous.Que vous l’appeliez « détachement », « dispassion », « vairagya », <strong>la</strong> vérité est toujours <strong>la</strong>même. Comment faire disparaître les attachements qui m’insèrent encore dans le monde <strong>du</strong>changement, de <strong>la</strong> multiplicité, des causes et des effets ? C’est l’unique question et toutes lesréponses – carmélite, trappiste, zen, tantrique, védantique, taoïste ou soufie – sont des réponsesdifférentes à <strong>la</strong> même question.p64
Le chemin est et ne peut être qu’une affaire d’amour. C’est particulièrement explicitedans le <strong>la</strong>ngage <strong>du</strong>aliste des mystiques, où le but est présenté comme le Bien-Aimé. Quepouvez-vous faire sans amour ? Quel que soit le sens que vous vouliez donner à ce mot« amour », que pouvez-vous faire sans amour ? Personne n’a jamais levé le petit doigt sansamour. Certains aiment l’argent, d’autres aiment <strong>la</strong> gloire, d’autres aiment leurs enfants,d’autres aiment leur maison de campagne, d’autres aiment les tapis d’Orient, d’autres aimentles tableaux, d’autres aiment <strong>la</strong> pêche à <strong>la</strong> ligne et ils se lèvent à quatre heures <strong>du</strong> matin pouraller pêcher. Vous retrouvez « l’amour » partout.Et vous voudriez vous engager sur un chemin appelé « adhyatma yoga » sans avoir lemoindre amour pour l’atman ? Ce<strong>la</strong> n’a aucun sens.Certes, un désir de croissance intérieure peut être l’autre face de <strong>la</strong> souffrance, d’unesouffrance de l’ego meurtri, insatisfait et qui en a assez de souffrir. Mais ce désir de changementpeut relever uniquement de l’ego. Vous croyez que ceux qui entament une psychothérapien’ont pas le désir de progresser ? Si. Beaucoup d’êtres sont mus par un désir de croissanceintérieure et vont vers les différentes thérapies, de plus en plus répan<strong>du</strong>es, de plus enplus variées aussi. Lisez le <strong>la</strong>ngage des psychothérapeutes : ils vous parleront tous d’épanouissement,de libération, d’é<strong>la</strong>rgissement. Ils emploient un <strong>la</strong>ngage que Swâmiji utilisaitaussi : il y a en nous un enfant apeuré, affolé ; et il y a en nous un parent, une fusion de « papaet maman », qui correspond au « surmoi » des psychanalystes, et qui nous dit : « Il ne fautpas le faire ; non ! tu ne devrais pas. » Et toutes les psychothérapies vous promettent : nousallons vous libérer de « l’enfant » en vous et <strong>du</strong> « parent » en vous (l’image <strong>du</strong> père ou de <strong>la</strong>mère, le « surmoi »). On reviendra indéfiniment aux données de base de Freud, mais il suffitd’employer un <strong>la</strong>ngage différent pour dire qu’on a fondé une nouvelle école.Ceux qui s’engagent dans ces thérapies sont mus aussi par une demande de croissance,parce qu’ils en ont assez de se sentir faibles, noués, étriqués, complexés, inhibés, incohérents,contradictoires. Ils sont mus par l’amour égoïste d’eux-mêmes – et non par l’amour de l’atmanou l’amour de Dieu. « Moi, j’en ai assez d’être ainsi et je veux changer. » Et si certainshommes se sont acharnés, parce qu’ils s’étaient mis en tête de devenir champion de Francedes poids et haltères ou P.D.G. de leur société, certains se sont acharnés aussi à pratiquer leyoga, <strong>la</strong> méditation, pour sortir de leurs limitations, de leurs contradictions, de leurs faiblesses.Mais il manque cet élément d’amour pour une réalité que vous sentez inévitablement, audépart, comme « un autre que vous », même si vous acceptez de <strong>la</strong> nommer « Your OwnSelf », votre propre <strong>Soi</strong>.Bien sûr que le désir : « Je ne peux plus continuer comme ça, je ne peux plus ! », s’il estréel, stable, est une aide et un dynamisme immenses sur le chemin. Encore faut-il que cedésir : « je ne peux plus continuer ainsi » soit suffisamment unifié et puissant. Or vous pouvezvoir aussi, que le : « je ne peux plus continuer ainsi », n’est pas tout de suite authentique.De tout mon cœur, j’aurais dit à Swâmiji, quand je l’ai rencontré : « Je ne peux plus continuercomme ça ! » Des heures et des heures, pendant des années, de « mouvements » Gurdjieff,de méditations Gurdjieff collectives, de « groupes » Gurdjieff – et tout ce que j’ai faiten Asie, toutes les semaines, tous les mois dans différents ashrams et auprès de différentsrinpochés tibétains. Tous ces voyages ! Et je ne suis toujours pas arrivé ! Et non seulement jene suis pas établi dans cette béatitude <strong>du</strong> <strong>Soi</strong> mais je suis encore susceptible de prendre peur,de souffrir, d’être heurté comme une brindille qu’on a jetée dans les tourbillons d’un torrent.65
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SommaireIntroduction ..............
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UNLa réponse absolueI l y a des mo
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je me souviens d’avoir un jour em
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de vous-même et de la vie qui vous
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que n’est pas mobile comme le cor
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CINQDe l’enfant au sageJ e voudra
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SEPTLa méditationJ e vais aborder
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En 1964, je me plaignais une fois d
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Pour en savoir plusL e centre anim