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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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« Parlons de l’atman », « parlons <strong>du</strong> vide » (shunyata), « parlons <strong>du</strong> silence intérieur ». EtSwâmiji m’a donné un enseignement très cohérent. Cet enseignement était transmis à chacunpersonnellement, « de bouche à oreille », comme disent les Upanishads. Certains entretiensn’avaient aucune valeur générale mais entraient dans les détails les plus intimes de nosexistences. D’autres tiraient une loi générale à partir d’un incident de notre vie et, par conséquentnous reconnaissions cette loi et nous nous en souvenions puisqu’elle nous était apparueà travers notre propre existence, qui est, pendant longtemps, ce qui nous concerne leplus.Mais que disent unanimement les enseignements ? Vous ne pourrez trouver Dieu oul’atman que si vous êtes entièrement désintéressés <strong>du</strong> reste, que si le reste n’existe plus pourvous. Swâmiji l’exprimait ainsi : « Si quoi que ce soit existe encore pour vous, vous ne pouvezpas en être libre. » Pour moi, Occidental moyen avec cette intense vocation « mystique »mais avec toutes sortes d’attachements dans le monde des formes, son enseignement a été leplus efficace de tous ceux que j’ai rencontrés.La vérité que Swâmiji m’a dite aussi nettement que les autres maîtres, c’était : « Vous netrouverez l’atman que si toutes vos énergies sont disponibles pour se tourner vers l’intérieur,vers <strong>la</strong> profondeur, vers le <strong>Soi</strong>, et non plus vers l’extérieur. Tant que vos livres, vos émissionsde télévision, votre insertion sociale vous toucheront encore, ils seront des obstacles à <strong>la</strong> découvertede l’atman. » Et même, ce qui est un peu plus subtil à entendre : « Tant que vosdevoirs, vos responsabilités pèseront encore sur vous, vous ne pourrez pas trouver l’atman. »Le détachement doit être absolu. Reste à accomplir, d’une façon tout à fait impersonnelle,son svadharma. Ramana Maharshi a très peu écrit ; Ramdas a beaucoup écrit ; Shankaracharyaaussi. Ramana Maharshi n’a jamais bougé de plus de deux ou trois kilomètres ; Shankaracharyaa sillonné l’Inde. Et pourtant, ce sont deux maîtres qui ont été souvent comparésmalgré les siècles qui les séparent. C’est une question de destin personnel.L’important de l’enseignement de Swâmiji, c’est : comment être libre, enfin libre de tousces attachements et de tous ces désirs. Et je sais bien que beaucoup de ceux qui viennent auBost expriment leur demande en ces termes : « Comment pourrais-je réussir à satisfaire mesdésirs ? » Et non pas : « Comment pourrais-je être libre de mes désirs ? » Il faut que <strong>la</strong> grandedemande – mais vous ne pouvez pas <strong>la</strong> fabriquer – soit : « Je veux atteindre ce détachementqui fait les moines, les mystiques, les ascètes. Moi, bourré d’attachements, j’aspire à cedétachement. » Et ces attachements étaient encore bien plus nombreux que je ne l’imaginais! « Swâmiji, comment en être libre ? » Et plus je vou<strong>la</strong>is en être libre, plus Swâmiji m’enmontrait !Si votre but est d’être libres, il vous faudra plusieurs années, à moins que vous ne soyezdes génies comme Ramana Maharshi. Mais si le but n’est pas là, dès le départ, d’être libres,il ne vous faudra pas plusieurs années, il vous faudra je ne sais combien d’existences. Vouloircette disparition de tous les désirs, vouloir être complètement libre de cette fascination <strong>du</strong>monde des formes, de l’attraction et de <strong>la</strong> répulsion, aspirer fortement à <strong>la</strong> réalisation de Mi<strong>la</strong>repa,<strong>la</strong> réalisation <strong>du</strong> Maharshi, <strong>la</strong> réalisation de Djal<strong>la</strong>l Ud-din Roumi, voilà votre vocation.Mais vous êtes obligés de voir que vous avez aussi bien d’autres désirs. Avec les vasanas,les attachements que j’avais, je comprends que c’est une grâce providentielle d’avoir ren-p67

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