connaître à un homme vraiment perturbé par ce qu’on appelle l’éjacu<strong>la</strong>tion précoce, quelquestechniques (qui ne relèvent nullement de <strong>la</strong> sagesse orientale) et, si on peut lui faire découvrircomment rester en érection pendant un temps prolongé, on lui rend certainement unservice important qui va l’épanouir à bien des égards et le libérer d’une souffrance réelle.Mais avec cette sorte de technique, il n’est pas question de ce que chacun pressent plus oumoins et, en fin de compte, trouve si rarement, c’est-à-dire beaucoup plus qu’une activitétout à fait profane et dont on ne voit pas trop ce qu’elle a de tellement sacré.Il n’y a pas de dépassement des médiocres limites habituelles de <strong>la</strong> sexualité en dehorsd’une transformation complète de l’être incluant <strong>la</strong> totalité de cette démarche vers l’autre etde cette mise en cause de soi-même. Or voyez bien que cette démarche vers le monde extérieur,née à <strong>la</strong> puberté, se vit dans <strong>la</strong> peur chez <strong>la</strong> presque totalité des êtres humains aujourd’hui.Au moment où il ne faudrait plus se protéger, tous les mécanismes de protectionse mettent en œuvre. Il y a là une impasse. On peut vieillir sans avoir vécu en étant restétoute sa vie un enfant, c’est-à-dire un être qui cherche d’abord à se protéger, à se maintenir.Cette protection peut prendre bien des formes, depuis le fait d’acheter à <strong>la</strong> fois de l’or, desactions, <strong>du</strong> franc suisse et <strong>du</strong> mark, jusqu’à souscrire toutes les assurances qui sont à notredisposition.Aujourd’hui l’humanité a per<strong>du</strong> le sens de « <strong>la</strong> sécurité au cœur même de l’insécurité ».Et pourtant, c’est <strong>la</strong> loi naturelle. Un accomplissement réel n’est possible qu’en communionavec <strong>la</strong> loi universelle et, que vous le vouliez ou non, <strong>la</strong> loi universelle c’est Brahma, c’estVishnu, mais c’est aussi Shiva. Ce<strong>la</strong>, vous pourrez en découvrir pour vous <strong>la</strong> réalité vivante etintense. Mais ce n’est pas une petite expérience ni parce que <strong>la</strong> peur desserre, momentanément,son étreinte que, fondamentalement, vous êtes libres de <strong>la</strong> crainte.Innombrables sont les êtres non épanouis sexuellement. J’avais entre les mains il y aquelques jours l’article d’un gourou moderne célèbre, Sri Rajneesh, qui a le mérite de s’exprimersous une forme extrêmement efficace. Sri Rajneesh disait : « J’ai rencontré trentemille personnes depuis quelques années, qui toutes viennent à moi sous prétexte que leurpréoccupation essentielle est de trouver Dieu et, en vérité, sauf rarissimes exceptions, leurseul vrai problème est l’insatisfaction sexuelle. Si leur vrai problème était de trouver Dieu, ceserait beaucoup plus facile. » Il est exact que Sri Rajneesh a rencontré trente mille personnesou plus depuis quelques années et qu’il a donc capacité à établir des statistiques. Par les entretiensque j’ai eus avec des hommes et des femmes depuis maintenant quinze ans et surtoutdepuis cinq ans au Bost, de semaine en semaine je suis amené à découvrir une personne deplus qui n’est pas satisfaite ni épanouie sexuellement.Eh bien, vous pouvez poser ce principe : le véritable épanouissement sexuel n’est possiblequ’à l’être humain qui est totalement libéré de <strong>la</strong> peur. Et comment voulez-vous résoudre,même si vous êtes un sexologue de métier, le problème sexuel fondamental d’hommes et defemmes qui vivent encore dans <strong>la</strong> peur ? Ou bien il faudrait qu’à cette crainte viscérale il y aitune exception et que, par un ensemble de conditions si rare qu’on ose dire par une grâce particulière,il y ait un être humain au moins dont vous n’ayez pas peur jusqu’au fond <strong>du</strong> finfond de l’inconscient. Mais <strong>la</strong> plupart des hommes ont peur de leurs femmes, <strong>la</strong> plupart desfemmes peur de leurs maris, <strong>la</strong> plupart des amants ont peur de leurs maîtresses et <strong>la</strong> plupartdes maîtresses peur de leurs amants.La vraie sécurité est celle de celui qui a <strong>la</strong> certitude – quelle que soit <strong>la</strong> manière dont cettecertitude lui est venue – qu’essentiellement il est indestructible. Son corps peut être mis en160
cause, les conditions et les circonstances de sa vie seront ce qu’elles seront mais, lui, il saitqu’il est invulnérable. Il sait que <strong>la</strong> comparaison de l’écran de cinéma sur lequel on peut projetern’importe quel film s’applique à lui. Alors, il lui est possible de prendre un risque, possiblede se donner, sans <strong>du</strong>alité, sans rien préserver. Dans ce lâcher-prise total, se trouve unegrande découverte. Certains ont fortuitement découvert, à travers l’acte sexuel, sans qu’ilspuissent l’é<strong>la</strong>borer ou le décrire (ou même se le décrire), <strong>la</strong> Conscience qui est au-delà <strong>du</strong>double mouvement de se préserver et de mourir. Seulement, ensuite, les vasanas reprennentle dessus et cet état de grâce ne subsiste pas.Gardez ceci en vous comme une graine qui a été semée.« Il faut que je découvre ce qu’Arnaud appelle cette adhésion profonde, totale, joyeuse,consciente, à <strong>la</strong> non-protection. » N’utilisez pas encore l’expression de « mort à soi-même »,même si c’est le mot clé des enseignements spirituels ; appuyez-vous aujourd’hui sur les mots« <strong>la</strong> non-protection ». Et voyez comment votre existence est centrée sur <strong>la</strong> protection. Dèsqu’une protection s’écroule d’un côté, vous essayez d’en organiser une autre. Vous vous protégezau niveau de chacun des koshas. Physiquement, vitalement : j’ai mal, je suis fatigué, j’aipeur d’être ma<strong>la</strong>de. Émotionnellement : je ne veux pas souffrir. Mentalement : je ne veuxpas que mes conceptions et mes opinions soient remises en cause, je ne veux pas que monmonde habituel soit secoué. Et, comme vous vous identifiez à vos possessions, vous protégezcet avoir extérieur.Le chemin est l’enseignement de <strong>la</strong> non-protection.Acceptez de mourir à chaque instant. Acceptez de naître à chaque instant. Naître, à nouveaunaître, sans cesse renaître. Alors <strong>la</strong> vie sera vraiment <strong>la</strong> vie.Peut-être certains ou certaines d’entre vous ont-ils senti qu’il y avait dans ce que j’ai ditaujourd’hui une importance concernant leur vie sexuelle, et vous risquez encore de voustromper. L’ego va vouloir prendre au passage une vérité qui le serve subtilement. Prendre un« truc ». « Oh je vois ! Si je réussis à me donner, si je peux accepter de servir de nourriture,j’aurai un accomplissement sexuel. » Avec un ego qui raisonne ainsi, vous courrez à l’échec etvous n’arriverez nulle part. Acceptez <strong>la</strong> vérité <strong>du</strong> don d’une façon totale et définitive et votrevie sexuelle sera illuminée. Mais vous ne pouvez pas prétendre : moi je veux bien me donnerquand je fais l’amour avec une très jolie femme mais je n’ai pas <strong>du</strong> tout l’intention de medonner en écoutant Mme Dupont qui vient encore m’embêter pour me raconter ses malheurs.C’est dans <strong>la</strong> mesure où votre existence consiste consciemment à vous donner, quevotre vie sexuelle deviendra le sceau, le signe, j’oserais presque dire le sacrement, de cettenouvelle attitude. Vous ne pouvez pas faire de partage, tricher, truquer avec l’égoïsme ou lenon-égoïsme. Je me protège sur toute <strong>la</strong> ligne, je ne veux surtout pas me <strong>la</strong>isser dévorer – etje veux atteindre <strong>la</strong> sexualité transcendante. Vous n’y arriverez jamais, ni les femmes, ni leshommes.Si vous acceptez totalement ce que j’ai dit aujourd’hui, alors, en effet, peut-être l’un oul’autre, l’une ou l’autre d’entre vous, découvrira un jour <strong>la</strong> vraie sexualité : « j’ai fait l’amourtant de fois avec tant de maîtresses différentes et j’aurais pu mourir en ayant ignoré ce qu’estl’union sexuelle ». C’est tout ou rien. Vous ne pouvez pas en prendre et en <strong>la</strong>isser.161
- Page 3 and 4:
SommaireIntroduction ..............
- Page 5 and 6:
UNLa réponse absolueI l y a des mo
- Page 7 and 8:
je me souviens d’avoir un jour em
- Page 9 and 10:
de vous-même et de la vie qui vous
- Page 11 and 12:
que n’est pas mobile comme le cor
- Page 13 and 14:
« grandes paroles » (mahavakya) m
- Page 15 and 16:
sante : les nuages découvrent un p
- Page 17 and 18:
la totalité du temps, se déploie
- Page 19 and 20:
de s’enliser (comme on s’enlise
- Page 21 and 22:
Vraiment, comment la célèbre paro
- Page 23:
cette question. La totalité de vou
- Page 26 and 27:
m’adresse d’autant plus directe
- Page 28 and 29:
le Mexique en bateau. D’abord, ve
- Page 32 and 33:
ment où vous aurez réellement dé
- Page 34 and 35:
changements, des chaînes de causes
- Page 36 and 37:
ment : tout se transforme. Ce qui e
- Page 38 and 39:
Quelle est cette différence entre
- Page 40 and 41:
de l’ascèse proprement dite qui
- Page 42 and 43:
tibles. Cela, vous ne pouvez le dé
- Page 44 and 45:
tement du « ici et maintenant ».
- Page 46 and 47:
plus profondément sur ce que vous
- Page 48 and 49:
que vous avez été « tout ça »,
- Page 50 and 51:
tence ; si on est, depuis l’âge
- Page 52 and 53:
aussi une succession un peu plus é
- Page 54 and 55:
eux, comme la lîla de Dieu, et le
- Page 56 and 57:
ien bénie - dans laquelle le sens
- Page 58 and 59:
TROISAtma darshanJ e vais dire ce s
- Page 60 and 61:
Ceux qui s’affirment concernés p
- Page 62 and 63:
C’est la vraie question qui doit
- Page 64 and 65:
core en eux des attachements et de
- Page 66 and 67:
« Je ne peux plus continuer ainsi
- Page 68 and 69:
contré l’enseignement de Swâmij
- Page 70 and 71:
you want ? », « quel est votre bu
- Page 72 and 73:
depuis les techniques les plus perf
- Page 74 and 75:
concilie les opposés. Mais ceci, c
- Page 76 and 77:
convaincues qu’il y a un serpent
- Page 78 and 79:
En tenant ce langage, parce que nou
- Page 80 and 81:
que les témoignages des mystiques
- Page 82 and 83:
inhibé, si on ne se retient pas et
- Page 84 and 85:
QUATRERéaction, action, spontanéi
- Page 86 and 87:
au-delà de l’effort ne peut s’
- Page 88 and 89:
possible de cerner de manière indu
- Page 90 and 91:
Bost ne le croient. Parce que le fa
- Page 92 and 93:
dre ce problème de l’action, en
- Page 94 and 95:
mûrs, lorsque vous serez qualifié
- Page 96 and 97:
gardez pas vos bagages sur les geno
- Page 98 and 99:
Si vous avez été jusqu’au bout
- Page 100 and 101:
Toute action affirme « quelque cho
- Page 102 and 103:
ien des espérances et des craintes
- Page 104 and 105:
Maintenant, imaginez que vous soyez
- Page 106 and 107:
tion, et ne peut pas s’arrêter l
- Page 108 and 109:
Et puis il y a une autre demande, d
- Page 110 and 111: Si vous réussissez à l’entendre
- Page 112 and 113: créateur. Vous jouez le rôle de V
- Page 114 and 115: CINQDe l’enfant au sageJ e voudra
- Page 116 and 117: semaine prochaine... » c’est tro
- Page 118 and 119: ou votre mari et moins infantiles d
- Page 120 and 121: personnel de la vérité, de la vé
- Page 122 and 123: est important, c’est qu’il le s
- Page 124 and 125: sage. Je ne dis même pas : le chem
- Page 126 and 127: miji, « vous tuez l’enfant ». T
- Page 128 and 129: Aujourd’hui, il y a manifestement
- Page 130 and 131: Combien de temps vous faudra-t-il,
- Page 132 and 133: par la déontologie actuelle, de fa
- Page 134 and 135: Mais j’ai dû entendre : cela veu
- Page 136 and 137: virtuosité quelconque, y compris m
- Page 138 and 139: SIXSexualité et métaphysiqueJ e d
- Page 140 and 141: les enfants étaient reçus parmi l
- Page 142 and 143: pha et l’oméga, ce qui s’expri
- Page 144 and 145: Cela n’est pas seulement de la «
- Page 146 and 147: J’accepte la transformation, j’
- Page 148 and 149: uddhi, je ne suis pas chitta, je ne
- Page 150 and 151: particulière, nous réussissions ;
- Page 152 and 153: cents, ceux qu’on appelait à l
- Page 154 and 155: d’évolution - depuis l’être s
- Page 156 and 157: Si l’amour est la rencontre de de
- Page 158 and 159: S’il n’y a pas une tension entr
- Page 162 and 163: SEPTLa méditationJ e vais aborder
- Page 164 and 165: tomber dans le sommeil et personne
- Page 166 and 167: « J’ai un corps subtil et je peu
- Page 168 and 169: pensez : « Ah, ça y est, je dois
- Page 170 and 171: l’instant, puis ma pensée de l
- Page 172 and 173: Au plus profond de nous, nous la pr
- Page 174 and 175: vous, au sens habituel du mot « vo
- Page 176 and 177: Il arrive aussi que, par nature, ce
- Page 178 and 179: une chose aussi simple, vous vous e
- Page 180 and 181: fondamentale. Les efforts, faites-l
- Page 182 and 183: votre vraie méditation : Je vais a
- Page 184 and 185: En 1964, je me plaignais une fois d
- Page 186 and 187: Et peu à peu ce type de méditatio
- Page 188: Pour en savoir plusL e centre anim