de l’ascèse proprement dite qui est <strong>la</strong> découverte de <strong>la</strong> Conscience. D’intenses souffrancespro<strong>du</strong>isent une intense conscience de soi. Vous êtes plus conscient de vous si on vous tortureque si vous êtes en train de vous gratter le nez en regardant distraitement un programme detélévision.Mais c’est une conscience de soi dans le conflit et le refus au lieu d’être une consciencede soi dans l’adhésion, l’acceptation et <strong>la</strong> paix. C’est ainsi que certaines formes de cristallisation<strong>du</strong> corps subtil peuvent se pro<strong>du</strong>ire à travers ces souffrances et que ces samskaras constituentune cohérence qui peut se retrouver entière dans un nouveau corps. Mais il peut aussise faire que, faute de cohérence, des morceaux d’émotion, de pensée, de sensation, des dynamismeschangeants, qu’on ne peut plus considérer comme une indivi<strong>du</strong>alité humaine, setrouvent dispersés, et fassent partie d’autres formations <strong>du</strong> corps subtil universel.Par contre le corps causal lui, représente une certaine continuité. Mais il n’aura pas lemême type de mémoire que celle qui subsiste dans ces impressions si fortes et qui se retrouveà l’intérieur d’un autre corps physique. Vous voyez qu’il peut y avoir, par rapport à ce quenous appelons, nous, une indivi<strong>du</strong>alité humaine, c’est-à-dire moi Didier Hamelin, ou moiÉlisabeth Porticia, des statuts très différents après <strong>la</strong> mort.L’ambition de l’être qui aspire à <strong>la</strong> liberté est de trouver <strong>la</strong> Conscience centrale, infinie,échappant à <strong>la</strong> mesure, dans <strong>la</strong>quelle toutes les questions de corps physique et de corps subti<strong>la</strong>pparaissent secondaires. Ce développement <strong>du</strong> corps subtil est un épiphénomène de <strong>la</strong> spiritualité.S’il est vrai que le but de certains yogis est de rester à l’intérieur <strong>du</strong> monde phénoménalmais dans une situation plus glorieuse que <strong>la</strong> situation ordinaire, le but de celui quiaspire à <strong>la</strong> « connaissance », jnana, est encore au-delà. Ce n’est pas de maintenir coûte quecoûte <strong>la</strong> survie de son corps subtil après <strong>la</strong> décomposition <strong>du</strong> corps physique. C’est de situersa conscience à un niveau en deçà même <strong>du</strong> corps subtil et qui est l’atman lui-même. Mais ledéveloppement spirituel implique, comme conséquence nécessaire, un nouveau développement<strong>du</strong> corps subtil, même si ce<strong>la</strong> n’a pas été systématiquement cherché. Vous ne pouvezpas imaginer un être éveillé spirituellement, établi en brahman, et qui se montrerait aussiincohérent, inconsistant, contradictoire, changeant que n’importe quel être ordinaire, commeune marionnette, comme une succession de moments de conscience, au sein desquelsaucun centre intégrateur n’aurait été définitivement établi.Nous avons là des approches, des doigts qui pointent dans une certaine direction. Cettedirection, c’est votre réalisation intérieure, à chacun, <strong>la</strong> vôtre, ce dont vous êtes capables aujourd’hui,ce dont vous serez capables demain. Seule votre propre expérience a une valeur.Essayez de rendre vivants ces mots corps physique, corps subtil ou ces mots annamayakosha,pranamayakosha et soyez vigi<strong>la</strong>nts. Veillez à ne plus être entièrement identifiés à ces fonctionnements.Vous avez une certaine baisse d’énergie : « Oh, je n’en peux plus, je défaille, jemeurs... » Quoi ? Une perturbation au niveau de pranamayakosha et votre être entier se trouveperturbé ? Pranamayakosha est perturbé et voilà que manomayakosha est perturbé ? Vousavez des émotions de ma<strong>la</strong>de, des pensées de ma<strong>la</strong>de, vous avez des pensées de fatigué, desémotions de fatigué. Pourquoi ? Pourquoi ne seriez-vous pas libres d’un corps physique mutiléou amputé ? Pourquoi avoir une pensée de mutilé, des émotions de mutilé, un psychismede mutilé ? Ne voulez-vous pas conquérir votre liberté au niveau de l’apparence physique, dep40
<strong>la</strong> vitalité, des émotions et des pensées égocentriques, de <strong>la</strong> lucidité objective (buddhi) et de<strong>la</strong> béatitude encore personnelle, celle d’anandamayakosha qui est <strong>la</strong> porte vers <strong>la</strong> béatitudesupra-personnelle ?Pourquoi ne pourriez-vous pas accomplir ce qu’ont accompli les sages qui, au momentde mourir, manifestement ne mouraient pas comme un homme ordinaire ? En eux, un corpsspirituel était libre de <strong>la</strong> dégradation <strong>du</strong> corps physique, non dépendant <strong>du</strong> corps physique etdemeurait disponible pour répondre à <strong>la</strong> demande de chaque situation. On avait vraimentquelqu’un en face de soi et non plus simplement un ma<strong>la</strong>de.Suivant le degré d’éveil que vous aurez atteint dans cette existence, votre mort sera complètementdifférente. Si vous avez atteint l’éveil ultime, le phénomène de <strong>la</strong> mort perd touteson importance. Le corps physique va être décomposé, mais vous avez <strong>la</strong> maîtrise des étatsde conscience non dépendants de ce corps physique, centrés dans le corps subtil ou dans lecorps causal, de <strong>la</strong> méditation profonde qui est semb<strong>la</strong>ble au sommeil sans rêve – tout enétant éveillé. Que peut bien faire <strong>la</strong> destruction de <strong>la</strong> réalité physique puisque vous savezqu’il existe une réalité subtile et une réalité causale ? Mais même ce corps subtil structuré etsusceptible de subsister est encore composé de matière, de matière subtile. Il relève encoredes deux grandes lois de <strong>la</strong> Manifestation qui sont le changement et <strong>la</strong> multiplicité. Si vousdites MON corps subtil, par là même vous avez établi <strong>la</strong> <strong>du</strong>alité <strong>du</strong> moi et <strong>du</strong> non-moi. Sivous allez plus profond dans l’éveil intérieur, vous dépassez cette <strong>du</strong>alité, vous dépassez <strong>la</strong>conscience soumise à <strong>la</strong> multiplicité des formes physiques et subtiles, et soumise aux changements,changements sur le p<strong>la</strong>n physique, changements sur le p<strong>la</strong>n subtil. Vous découvrezle brahman non-<strong>du</strong>el, l’unique océan à l’intérieur <strong>du</strong>quel naissent et meurent toutes les vagues,que vous l’appeliez vie éternelle comme saint Jean, Royaume des Cieux comme lespremiers Évangiles, atman, Tao, le Non-Né, <strong>la</strong> Nature Originelle ou de tout autre nom.Il est vain de vouloir parler de ce qu’il y a de vrai ou de faux dans les doctrines ditestransmigration, métempsychose et réincarnation, ou celle des différents « mondes », cieux,enfer, purgatoire, « chemin de <strong>la</strong> lune » et « chemin <strong>du</strong> soleil », dans le <strong>la</strong>ngage de l’Inde, sion ne lie pas directement ces doctrines à sa propre transformation. Le mental ordinaire, quin’a pas d’autre expérience que l’identification au corps, aux pensées, aux émotions, ne peutpas comprendre. C’est parler <strong>du</strong> goût de <strong>la</strong> mangue à des Tibétains qui ne sont jamais allésen Inde et n’ont jamais mangé une mangue de leur vie. Vous ne pouvez pas comprendre audelàde ce que vous êtes. Vous pouvez comprendre un peu d’algèbre même si votre être estpeu développé, <strong>du</strong> moment que votre mémoire et votre cerveau fonctionnent normalement.Mais pour comprendre ce qui concerne les vies antérieures et <strong>la</strong> condition de l’être humainaprès <strong>la</strong> mort, il n’y a pas d’autre possibilité que <strong>la</strong> méditation et <strong>la</strong> discipline spirituelle,poursuivies en soi-même. Le reste, on peut en discuter indéfiniment comme des enfants dedix ans qui discutent d’orgasme sans savoir de quoi il s’agit et qui ne le sauront jamais mêmeen lisant d’innombrables livres.La réponse à <strong>la</strong> question : « Que se passe-t-il quand on meurt ? » vous ne <strong>la</strong> trouverezdans aucun livre. Non qu’il n’y ait pas des ouvrages qui en parlent mais vous <strong>la</strong> trouverezdans des formes contradictoires. L’Inde admet l’existence d’une âme appelée jiva, qui passede corps en corps, « comme on abandonne un vieux vêtement usé pour prendre un vêtementneuf » ou « comme une chenille abandonne une feuille (sur <strong>la</strong>quelle elle a fini de glisser) etpasse sur une autre feuille ». Les bouddhistes donnent une explication apparemment différenteet pourtant toutes ces explications sont vraies en même temps et ne sont pas incompa-41
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Pour en savoir plusL e centre anim