convaincues qu’il y a un serpent et votre énergie sexuelle est convaincue qu’il y a un serpent.C’est cet enchantement qui s’appelle techniquement l’ego. C’est <strong>la</strong> disparition de cette illusionqui est <strong>la</strong> disparition de l’ego. L’ego, c’est ce<strong>la</strong> en vous qui est capable de nourrir indéfinimentdes espoirs plus ou moins déçus – en tout cas, jamais comblés ; et de nourrir indéfinimentdes craintes plus ou moins concrétisées dans <strong>la</strong> vie mais en tout cas jamais pleinementrassurées. Et <strong>la</strong> vérité, <strong>la</strong> vérité ultime, c’est que vous ne ferez pas disparaître tous les espoirsplus ou moins vains ni toutes les craintes. Cette démarche n’aurait pas de fin ! Vous ferez disparaîtrece<strong>la</strong> qui est susceptible d’avoir des espoirs et des craintes. C’est <strong>la</strong> solution radicale.Comment y arriver, puisque d’abord, vous ne connaissez de vous que ce jeu d’espoirs etde craintes ? Le vedanta est un <strong>la</strong>ngage direct ; il vous dévoile immédiatement l’ultime. Il n’ya pas d’ésotérisme spécifiant que le secret des secrets ne peut pas vous être dit. Il vous est ditimmédiatement. Mais, même crié sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce publique, il demeure secret dans <strong>la</strong> mesure oùvous ne pouvez pas l’entendre. S’il y avait un secret à ne jamais répéter et qu’aujourd’hui jevous le proc<strong>la</strong>me en japonais, c’est comme si je ne vous l’avais pas dit puisque vous ne comprenezpas le japonais. Le vedanta vous dit : « Vous êtes <strong>la</strong> vie éternelle, vous êtes brahman,vous êtes l’atman. » Et tout ce que vous êtes convaincus d’être ne sont que des identifications: retrouvez votre véritable identité.Certains entendent très vite ces paroles, sont touchés et convaincus intellectuellement –mais leur vie n’en est pas changée pour autant. D’autres ont plus de mal à entendre ce <strong>la</strong>ngage; ils entendent les mots mais ces mots n’ont pas d’écho en eux, parce que l’identificationcrie trop fort : « Je voudrais tellement », d’une part, et : « j’ai si peur que », d’autre part.Et in<strong>la</strong>ssablement, le vedanta, par <strong>la</strong> bouche de gourous, de maîtres connus ou inconnus,redit, à sa p<strong>la</strong>ce dans l’harmonie des autres traditions : Oui, bien sûr, votre expérience, aujourd’hui,consiste en pensées, en sensations, en émotions, en désirs, en peurs. Regardez deplus près. Faites connaissance, vraiment connaissance avec ces émotions, ces désirs, cespeurs, ces pensées, ces sensations.Et nous revenons au <strong>la</strong>ngage <strong>du</strong>aliste, nous rentrons dans les conventions <strong>du</strong> mental ; etnous parlons de nouveau comme si c’était ceci <strong>la</strong> réalité. « Qu’est-ce qui vous trouble ? Queldésir est si puissant pour vous, que vous souffrez tant de ne l’avoir pas réalisé ? De quoi avezvoussi peur, dont vous voudriez être rassuré ? » Mais essayez d’approcher votre propre réalitéavec une compréhension nouvelle.Et nous parlons de connaissance et de connaissance <strong>du</strong>aliste : un sujet qui connaît unobjet ; un sujet qui prend conscience d’un objet. Si vous regardez bien – et ceci, vous pouvezle voir tout de suite –, cet objet est toujours une forme de votre conscience. Vous le voyezd’abord extérieur à vous, par exemple comme un autre être humain ; mais en fait cet autreêtre humain n’existe pour vous que parce que votre conscience, à l’instant, prend <strong>la</strong> forme decet être humain. « Nama, rupa », une perception et une conception. « Ce<strong>la</strong>, c’est Gérard. »Vous pouvez vite vous convaincre que, pour vous, le monde n’a d’autre existence et d’autreréalité que les formes prises par votre conscience. Vous ne connaissez en vérité rien d’autreque les modifications de votre conscience – au sens re<strong>la</strong>tif <strong>du</strong> mot « conscience ».Nous avons <strong>la</strong> possibilité de nous mettre d’accord sur un certain vocabu<strong>la</strong>ire ; nous nepouvons pas indéfiniment utiliser des mots sanscrits ou des mots ang<strong>la</strong>is. Et nous pouvonsnous, en France, jouer sur l’utilisation des minuscules ou des majuscules, alors qu’en sanscritil n’existe pas de majuscule. Nous pouvons utiliser le mot « conscience » dans deux sens différents: avec un « c », pour <strong>la</strong> conscience qui prend une forme ou une autre, <strong>la</strong> conscience au76
sens ordinaire, <strong>la</strong> conscience au sens où tout le monde l’entend. Ce n’est pas <strong>la</strong> véritableconscience non-affectée, non-identifiée.Et vous commencez par essayer de connaître. Connaître avec votre pensée, avec votre tête,avec votre intelligence ; connaître avec vos sensations ; connaître avec votre cœur ; et,éventuellement, connaître à travers <strong>la</strong> sexualité. Nous vivons dans une civilisation qui a donnéune importance exagérée à <strong>la</strong> tête. Et nous sommes imprégnés d’une culture qui, mêmequand elle prétend le contraire, donne <strong>la</strong> supériorité à l’intellectuel sur l’artisan et ne peut pasmettre sur le même p<strong>la</strong>n, dans son admiration, l’agrégé ou le docteur ès sciences et le menuisierou le gymnaste.Ce n’est juste que <strong>du</strong> point de vue de l’efficacité technologique ; mais, <strong>du</strong> point de vued’une connaissance plus importante, toute approche des enseignements traditionnels représented’abord une mise en cause de l’intellect et une réhabilitation de <strong>la</strong> sensation, de <strong>la</strong>connaissance par le mouvement ; éventuellement une réhabilitation de <strong>la</strong> sexualité considéréenon plus comme une fonction biologique mais comme un mode de connaissance et, surtout,l’importance donnée au cœur comme moyen de connaissance. Je n’ai jamais vu – jamais! – un disciple ou un maître qui soit un pur intellectuel. C’est ce qu’on appellerait enInde un pandit – mais pas un gourou. Et très souvent l’intellect, loin de donner <strong>la</strong> connaissancevéritable, l’interdit parce qu’il essaie d’étouffer le cœur et d’étouffer <strong>la</strong> sensation. Nel’oubliez pas.Vous partez d’une connaissance <strong>du</strong>aliste mais qu’au moins cette connaissance <strong>du</strong>alistesoit totale : je vais essayer de connaître à <strong>la</strong> fois avec mon corps, avec mon cœur et avec matête. Et je vais nettoyer, purifier, perfectionner ces trois instruments. Si vous avez un microscopedont les lentilles sont souillées par des taches de graisse, comment voulez-vous regarderproprement les <strong>la</strong>mes que vous voulez étudier ? De <strong>la</strong> même façon, vous devez nettoyer oupurifier ces trois instruments. Purifier <strong>la</strong> tête des idées fausses qui ont été recueillies ici et là,assimilées sans vérification ; en ang<strong>la</strong>is on dit : « don’t take it for granted », « ne le prenez pascomme certain ». Purifier le corps, c’est peut-être changer votre façon de dormir, changervotre régime alimentaire et surtout habituer le corps à vivre relâché. L’impureté <strong>du</strong> corps,c’est <strong>la</strong> contraction inutile. Et vous devez éliminer ce qui est en trop dans le cœur : les émotionsqui viennent l’encombrer et qui l’empêchent d’être un instrument de connaissance oude prise de conscience par le sentiment.Donc, <strong>la</strong> première démarche, c’est de nettoyer et purifier ces trois instruments que <strong>la</strong> naturea mis à votre disposition. Et <strong>la</strong> deuxième démarche, c’est de les perfectionner. Les chercheursont commencé avec une loupe, pour mieux voir ce qui était petit et en sont arrivés aumicroscope électronique. Vous devez aussi affiner ces instruments que <strong>la</strong> nature a mis à votredisposition. C’est l’objet de ces sciences un peu mystérieuses qu’on appelle les sciences ésotériques.Et surtout comment perfectionner <strong>la</strong> possibilité d’utiliser les trois instruments enmême temps, c’est-à-dire de connaître simultanément avec les sens, avec le cœur et avec <strong>la</strong>tête. De ces instruments, le plus important c’est le cœur ; celui sur lequel d’habitude on s’appuiele moins, sous prétexte qu’on ne peut pas se fier au cœur et que le cœur est fait d’emballements.Mais si les émotions disparaissent, le cœur devient le suprême instrument deconnaissance.p77
- Page 3 and 4:
SommaireIntroduction ..............
- Page 5 and 6:
UNLa réponse absolueI l y a des mo
- Page 7 and 8:
je me souviens d’avoir un jour em
- Page 9 and 10:
de vous-même et de la vie qui vous
- Page 11 and 12:
que n’est pas mobile comme le cor
- Page 13 and 14:
« grandes paroles » (mahavakya) m
- Page 15 and 16:
sante : les nuages découvrent un p
- Page 17 and 18:
la totalité du temps, se déploie
- Page 19 and 20:
de s’enliser (comme on s’enlise
- Page 21 and 22:
Vraiment, comment la célèbre paro
- Page 23:
cette question. La totalité de vou
- Page 26 and 27: m’adresse d’autant plus directe
- Page 28 and 29: le Mexique en bateau. D’abord, ve
- Page 32 and 33: ment où vous aurez réellement dé
- Page 34 and 35: changements, des chaînes de causes
- Page 36 and 37: ment : tout se transforme. Ce qui e
- Page 38 and 39: Quelle est cette différence entre
- Page 40 and 41: de l’ascèse proprement dite qui
- Page 42 and 43: tibles. Cela, vous ne pouvez le dé
- Page 44 and 45: tement du « ici et maintenant ».
- Page 46 and 47: plus profondément sur ce que vous
- Page 48 and 49: que vous avez été « tout ça »,
- Page 50 and 51: tence ; si on est, depuis l’âge
- Page 52 and 53: aussi une succession un peu plus é
- Page 54 and 55: eux, comme la lîla de Dieu, et le
- Page 56 and 57: ien bénie - dans laquelle le sens
- Page 58 and 59: TROISAtma darshanJ e vais dire ce s
- Page 60 and 61: Ceux qui s’affirment concernés p
- Page 62 and 63: C’est la vraie question qui doit
- Page 64 and 65: core en eux des attachements et de
- Page 66 and 67: « Je ne peux plus continuer ainsi
- Page 68 and 69: contré l’enseignement de Swâmij
- Page 70 and 71: you want ? », « quel est votre bu
- Page 72 and 73: depuis les techniques les plus perf
- Page 74 and 75: concilie les opposés. Mais ceci, c
- Page 78 and 79: En tenant ce langage, parce que nou
- Page 80 and 81: que les témoignages des mystiques
- Page 82 and 83: inhibé, si on ne se retient pas et
- Page 84 and 85: QUATRERéaction, action, spontanéi
- Page 86 and 87: au-delà de l’effort ne peut s’
- Page 88 and 89: possible de cerner de manière indu
- Page 90 and 91: Bost ne le croient. Parce que le fa
- Page 92 and 93: dre ce problème de l’action, en
- Page 94 and 95: mûrs, lorsque vous serez qualifié
- Page 96 and 97: gardez pas vos bagages sur les geno
- Page 98 and 99: Si vous avez été jusqu’au bout
- Page 100 and 101: Toute action affirme « quelque cho
- Page 102 and 103: ien des espérances et des craintes
- Page 104 and 105: Maintenant, imaginez que vous soyez
- Page 106 and 107: tion, et ne peut pas s’arrêter l
- Page 108 and 109: Et puis il y a une autre demande, d
- Page 110 and 111: Si vous réussissez à l’entendre
- Page 112 and 113: créateur. Vous jouez le rôle de V
- Page 114 and 115: CINQDe l’enfant au sageJ e voudra
- Page 116 and 117: semaine prochaine... » c’est tro
- Page 118 and 119: ou votre mari et moins infantiles d
- Page 120 and 121: personnel de la vérité, de la vé
- Page 122 and 123: est important, c’est qu’il le s
- Page 124 and 125: sage. Je ne dis même pas : le chem
- Page 126 and 127:
miji, « vous tuez l’enfant ». T
- Page 128 and 129:
Aujourd’hui, il y a manifestement
- Page 130 and 131:
Combien de temps vous faudra-t-il,
- Page 132 and 133:
par la déontologie actuelle, de fa
- Page 134 and 135:
Mais j’ai dû entendre : cela veu
- Page 136 and 137:
virtuosité quelconque, y compris m
- Page 138 and 139:
SIXSexualité et métaphysiqueJ e d
- Page 140 and 141:
les enfants étaient reçus parmi l
- Page 142 and 143:
pha et l’oméga, ce qui s’expri
- Page 144 and 145:
Cela n’est pas seulement de la «
- Page 146 and 147:
J’accepte la transformation, j’
- Page 148 and 149:
uddhi, je ne suis pas chitta, je ne
- Page 150 and 151:
particulière, nous réussissions ;
- Page 152 and 153:
cents, ceux qu’on appelait à l
- Page 154 and 155:
d’évolution - depuis l’être s
- Page 156 and 157:
Si l’amour est la rencontre de de
- Page 158 and 159:
S’il n’y a pas une tension entr
- Page 160 and 161:
connaître à un homme vraiment per
- Page 162 and 163:
SEPTLa méditationJ e vais aborder
- Page 164 and 165:
tomber dans le sommeil et personne
- Page 166 and 167:
« J’ai un corps subtil et je peu
- Page 168 and 169:
pensez : « Ah, ça y est, je dois
- Page 170 and 171:
l’instant, puis ma pensée de l
- Page 172 and 173:
Au plus profond de nous, nous la pr
- Page 174 and 175:
vous, au sens habituel du mot « vo
- Page 176 and 177:
Il arrive aussi que, par nature, ce
- Page 178 and 179:
une chose aussi simple, vous vous e
- Page 180 and 181:
fondamentale. Les efforts, faites-l
- Page 182 and 183:
votre vraie méditation : Je vais a
- Page 184 and 185:
En 1964, je me plaignais une fois d
- Page 186 and 187:
Et peu à peu ce type de méditatio
- Page 188:
Pour en savoir plusL e centre anim