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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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Le chemin est et ne peut être qu’une affaire d’amour. C’est particulièrement explicitedans le <strong>la</strong>ngage <strong>du</strong>aliste des mystiques, où le but est présenté comme le Bien-Aimé. Quepouvez-vous faire sans amour ? Quel que soit le sens que vous vouliez donner à ce mot« amour », que pouvez-vous faire sans amour ? Personne n’a jamais levé le petit doigt sansamour. Certains aiment l’argent, d’autres aiment <strong>la</strong> gloire, d’autres aiment leurs enfants,d’autres aiment leur maison de campagne, d’autres aiment les tapis d’Orient, d’autres aimentles tableaux, d’autres aiment <strong>la</strong> pêche à <strong>la</strong> ligne et ils se lèvent à quatre heures <strong>du</strong> matin pouraller pêcher. Vous retrouvez « l’amour » partout.Et vous voudriez vous engager sur un chemin appelé « adhyatma yoga » sans avoir lemoindre amour pour l’atman ? Ce<strong>la</strong> n’a aucun sens.Certes, un désir de croissance intérieure peut être l’autre face de <strong>la</strong> souffrance, d’unesouffrance de l’ego meurtri, insatisfait et qui en a assez de souffrir. Mais ce désir de changementpeut relever uniquement de l’ego. Vous croyez que ceux qui entament une psychothérapien’ont pas le désir de progresser ? Si. Beaucoup d’êtres sont mus par un désir de croissanceintérieure et vont vers les différentes thérapies, de plus en plus répan<strong>du</strong>es, de plus enplus variées aussi. Lisez le <strong>la</strong>ngage des psychothérapeutes : ils vous parleront tous d’épanouissement,de libération, d’é<strong>la</strong>rgissement. Ils emploient un <strong>la</strong>ngage que Swâmiji utilisaitaussi : il y a en nous un enfant apeuré, affolé ; et il y a en nous un parent, une fusion de « papaet maman », qui correspond au « surmoi » des psychanalystes, et qui nous dit : « Il ne fautpas le faire ; non ! tu ne devrais pas. » Et toutes les psychothérapies vous promettent : nousallons vous libérer de « l’enfant » en vous et <strong>du</strong> « parent » en vous (l’image <strong>du</strong> père ou de <strong>la</strong>mère, le « surmoi »). On reviendra indéfiniment aux données de base de Freud, mais il suffitd’employer un <strong>la</strong>ngage différent pour dire qu’on a fondé une nouvelle école.Ceux qui s’engagent dans ces thérapies sont mus aussi par une demande de croissance,parce qu’ils en ont assez de se sentir faibles, noués, étriqués, complexés, inhibés, incohérents,contradictoires. Ils sont mus par l’amour égoïste d’eux-mêmes – et non par l’amour de l’atmanou l’amour de Dieu. « Moi, j’en ai assez d’être ainsi et je veux changer. » Et si certainshommes se sont acharnés, parce qu’ils s’étaient mis en tête de devenir champion de Francedes poids et haltères ou P.D.G. de leur société, certains se sont acharnés aussi à pratiquer leyoga, <strong>la</strong> méditation, pour sortir de leurs limitations, de leurs contradictions, de leurs faiblesses.Mais il manque cet élément d’amour pour une réalité que vous sentez inévitablement, audépart, comme « un autre que vous », même si vous acceptez de <strong>la</strong> nommer « Your OwnSelf », votre propre <strong>Soi</strong>.Bien sûr que le désir : « Je ne peux plus continuer comme ça, je ne peux plus ! », s’il estréel, stable, est une aide et un dynamisme immenses sur le chemin. Encore faut-il que cedésir : « je ne peux plus continuer ainsi » soit suffisamment unifié et puissant. Or vous pouvezvoir aussi, que le : « je ne peux plus continuer ainsi », n’est pas tout de suite authentique.De tout mon cœur, j’aurais dit à Swâmiji, quand je l’ai rencontré : « Je ne peux plus continuercomme ça ! » Des heures et des heures, pendant des années, de « mouvements » Gurdjieff,de méditations Gurdjieff collectives, de « groupes » Gurdjieff – et tout ce que j’ai faiten Asie, toutes les semaines, tous les mois dans différents ashrams et auprès de différentsrinpochés tibétains. Tous ces voyages ! Et je ne suis toujours pas arrivé ! Et non seulement jene suis pas établi dans cette béatitude <strong>du</strong> <strong>Soi</strong> mais je suis encore susceptible de prendre peur,de souffrir, d’être heurté comme une brindille qu’on a jetée dans les tourbillons d’un torrent.65

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