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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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« Je ne peux plus continuer ainsi ! » Mais même ça, ce<strong>la</strong> n’était pas vrai ! Si ce<strong>la</strong> avait été totalementet complètement vrai, tous les attachements, toutes les erreurs, tout ce qui gaspillenotre énergie pour des buts qui ne sont pas l’atman, seraient tombés immédiatement.Nous devons être d’accord sur deux points. Le premier est celui que je réaffirme aujourd’hui: « Adhyatma yoga », « chemin vers l’atman ». Et : vous ne pouvez pas vous engagersans amour dans une action digne <strong>du</strong> nom d’action. Même si cet amour est illusoire, ilvous poussera au moins à des actions qui vous amèneront à des souffrances et vous ferontvoir où vous vous étiez trompés. On m’a demandé : « Comment puis-je aimer une réalitéque je ne connais pas ? » Croyez-vous que le moine qui entre au monastère connaisse déjàDieu ? L’essentiel est d’aimer une réalité que vous ne connaissez pas encore. Ensuite le gourouintervient et vous montre : « Vous aimez sans connaître, par conséquent voyez tout cequi est mêlé à votre amour. » Mais vous croyez que quelqu’un s’est engagé dans un monastèrede trappistes sans être animé par l’amour de Dieu ? Jamais ! Le moine qui s’engage neconnaît pas Dieu mais ce qu’il connaît, c’est son amour pour Dieu. Souhaitons qu’il ne setrompe pas et que cet amour pour Dieu ne soit pas l’illusion dont les marxistes ou les existentialistessont convaincus.De <strong>la</strong> même façon, celui qui s’engage dans un monastère tibétain ou un monastère zenest mû par ce sentiment – je dis « sentiment » parce qu’il sera <strong>du</strong>rable et va persister pendantl’existence entière – par ce sentiment d’amour. Que ce soit l’amour pour le Bouddha, que cesoit l’amour pour <strong>la</strong> vérité, il faut un amour intense, un amour fervent, un amour passionnéqui se purifiera peu à peu et qui devra tenir compte des autres attachements. Vous ne pouvezpas vivre vraiment un chemin fondé sur le non-attachement si on ne vous offre que le « détachement» et rien d’autre. Comment vous tenir en face de ces attachements, de ces désirs,si vous ne les mesurez pas comme des obstacles et des empêchements à <strong>la</strong> réalisation de votrebut suprême ? Alors, chaque parole <strong>du</strong> gourou prend son sens. Si nous sommes d’accordsur ce que j’ai dit aujourd’hui, le chemin réel commence. À travers les livres de Jean Herbert,les photographies de Mâ Anandamayi et les témoignages sur le Maharshi, beaucoup plusnombreux que les témoignages sur Mâ mais que j’appliquais à elle, j’avais conçu un amourintense pour cette sainte et j’ai voulu, voulu, voulu <strong>la</strong> rejoindre. Ce<strong>la</strong> fut d’ailleurs mon affairepersonnelle et je ne me cite pas en exemple. Je vous donne simplement une illustration.Je n’ai jamais songé à convertir qui que ce soit à une forme particulière <strong>du</strong> chemin.Je vou<strong>la</strong>is aller en Inde, je vou<strong>la</strong>is aller en Inde. Et qu’est-ce qui m’en empêche ? Commentvais-je réussir à aller en Inde ? Mais qui partirait pour l’Inde s’il n’avait pas, à l’avance,conçu un amour pour l’Inde plus que pour le Mexique ? Sinon, il partirait au Mexique ! Sicet amour pour l’Inde est assez grand, tous les obstacles disparaissent. Je ne sais pas un motde hindi ? Ce<strong>la</strong> n’a pas d’importance, je me débrouillerai ! Mais vous savez qu’on y attrapedes hépatites à virus ? Ce<strong>la</strong> m’est égal, je serai ma<strong>la</strong>de ! Rien ne résiste à cet amour. Mais lesobstacles concrets sont là ; l’ambassade de l’Inde refuse mon visa ! Je vais demander à l’ambassadede l’Inde à Kaboul. Les compagnies de navigation aérienne sont en grève ? J’y vaispar <strong>la</strong> route...Heureux celui qui ne peut plus faire autrement que d’aller vers Dieu ou vers l’atman – outout autre nom que vous voudrez donner à ce que vous ressentez en effet comme divin, sacré,infini, qui transparaît à travers l’architecture d’une cathédrale, le sourire d’un Bouddhakhmer, les yeux de Mâ Anandamayi ou de Ramana Maharshi. Il faut que cet amour soit <strong>la</strong>dominante de votre vie. J’aurais voulu ne parler que de ce<strong>la</strong> à Swâmiji, pendant des mois :66

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