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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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Mais voyez bien aussi que l’accouplement n’est pas nécessaire au maintien. Si je veuxavant tout me protéger, persister sous mes formes physiques, mentales, émotionnelles actuelles,je n’ai pas besoin de l’accouplement. S’accoupler, c’est sortir de sa tanière, c’est aller à<strong>la</strong> rencontre de l’autre ; c’est toujours prendre un risque. Et c’est seulement dans <strong>la</strong> mesureoù ce risque est reconnu, assumé, accepté totalement, que cette fonction d’accouplementprend son sens véritable.À l’intérieur de cet ensemble dans lequel, vous le voyez, tout est inclus, prend p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> vieamoureuse et sexuelle. En ce qui concerne l’homme, <strong>la</strong> vie sexuelle est d’abord <strong>la</strong> sexualitéanimale : le mâle <strong>recherche</strong> <strong>la</strong> femelle. Mais, l’homme ayant des possibilités que n’a pasl’animal, <strong>la</strong> possibilité de re<strong>la</strong>tions entre le mâle et <strong>la</strong> femelle est beaucoup plus vaste et pluscomplète.Et puis, chez l’homme, interviennent les désirs, qui font qu’un homme n’est pas attiréindifféremment par n’importe quelle femelle, une femme n’est pas attirée indifféremmentpar n’importe quel mâle. Ces désirs, dont vous savez bien que les racines se trouvent dansl’inconscient, sont tellement complexes que l’homme qui n’a pas été é<strong>du</strong>qué comme il auraitété utile qu’il le fût, qui n’a pas effectué un travail poursuivant consciemment cette é<strong>du</strong>cation,et qui n’est pas considérablement devenu a<strong>du</strong>lte, non-dépendant et libre, est pris dansce jeu contradictoire des désirs comme un bouchon qu’on a <strong>la</strong>ncé dans les tourbillons d’untorrent.Maintenant, venons-en plus précisément à <strong>la</strong> sexualité. Une force cosmique universelle –sinon il n’y aurait pas de Manifestation – est à l’œuvre. Ceux qui sont l’autre par excellence,c’est-à-dire l’homme pour <strong>la</strong> femme ou <strong>la</strong> femme pour l’homme, se trouvent face à face. Etun être humain comprend trois corps physique, subtil et causal, et cinq revêtements de l’atmanou koshas. Quand un homme et une femme sont l’un en face de l’autre, il y a, les uns enface des autres, les trois corps et les cinq koshas de chacun. Ce n’est pas seulement le corpsphysique, sinon il s’agit d’une sexualité limitée dans <strong>la</strong>quelle les autres aspects ne sont pasinclus. Une expérience réelle qui puisse mener à <strong>la</strong> connaissance – et <strong>la</strong> connaissance libère –ne peut être qu’une expérience plénière, concernant l’être entier. Il y a des Don Juan ou desnymphomanes qui ont collectionné les aventures amoureuses, mais n’ont jamais été satisfaits,ont toujours eu l’impression qu’il restait quelque chose à connaître, et ignorent ce sentimentprofond : j’ai reçu ce que j’avais à recevoir, j’ai donné ce que j’avais à donner – je suislibre.Voilà donc l’homme et <strong>la</strong> femme face à face avec leurs koshas, leurs vasanas, leurs samskaras,leurs peurs, leurs désirs, leur inconscient et, en chacun, le double mouvement de se protégeret de se dépasser en tant qu’ego ; le mouvement de prendre, de posséder et le mouvementde donner et de se donner ; le mouvement qui demande : « je veux que l’autre soitmoi » et le mouvement qui affirme : « je suis l’autre » – physiquement, mentalement, émotionnellementà tous égards.Vous entrevoyez bien que l’acte sexuel va infiniment plus loin que des sensations génitalesqui pourraient être obtenues de <strong>la</strong> même façon, au niveau physiologique, par <strong>la</strong> masturbationou par des moyens mécaniques. Je ne sais pas comment on ose aujourd’hui employer lemot « sexualité », écrire des articles sur « <strong>la</strong> sexualité », comme s’il existait une sexualité va<strong>la</strong>blepour tous les êtres humains. Ce<strong>la</strong> fait partie des aberrations <strong>du</strong> monde moderne, de niersoit explicitement, soit implicitement, <strong>la</strong> donnée essentielle qu’est <strong>la</strong> hiérarchie des niveauxd’être. Hommes et femmes ne diffèrent pas seulement par leur avoir mais par leur niveau153

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