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A la recherche du Soi 4 - Yoga taichi 91

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Par certaines techniques de silence intérieur et de prise de conscience, vous pourrez percevoirce mouvement immense de l’univers – sarvam annam, tout est nourriture, vous ycompris. Vous vous détruisez et vous vous recréez à chaque instant, physiquement, mentalement,émotionnellement – et rien n’est per<strong>du</strong>. Ce qui vous quitte, ce qui meurt pour vous,subsiste. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Ce que vous perdez par lechangement sert de nourriture à une autre entité.Cette perception ne vous est certainement pas accessible immédiatement, sans préparation,sans l’expérience d’une conscience beaucoup plus affinée de soi-même et de <strong>la</strong> vie ensoi. Elle est possible dans des conditions d’immobilité, de silence intérieur, en dehors detoute re<strong>la</strong>tion au niveau ordinaire avec quoi que ce soit que nous sentions précisément commeun autre que nous. Vous pourriez percevoir comme une certitude que vous êtes constamment,même quand vous paraissez absolument immobiles, le lieu d’une intense et extraordinaireactivité et que ce mouvement de prendre et de donner ou de vous nourrir et de servirde nourriture est tout le temps à l’œuvre. Mais vous devez au moins pressentir : il doits’agir là d’une découverte qui demande certainement une acuité, une finesse d’attention quin’est pas encore à ma disposition aujourd’hui.On s’exerce à tout. On s’exerce au piano, à <strong>la</strong> natation, au tennis et on s’exerce aussi à <strong>la</strong>conscience de ses propres fonctionnements. Et, de même que chaque entraînement demandedes conditions annexes, l’exercice de cette conscience de <strong>la</strong> réalité en vous demandeaussi des conditions annexes ; un joueur de tennis ne peut pas se contenter de faire des balles; il doit aussi maintenir une certaine hygiène et une certaine forme physique, il pratiquepeut-être une gymnastique en chambre quotidienne et il ne peut pas se permettre de boire etmanger inconsidérément ou de sacrifier son sommeil. Il est certain que vous ne pouvez pasespérer raffiner votre instrument de conscience et de perception intérieure si vous ne mettezpas tous les atouts dans votre jeu, c’est-à-dire si vous ne transformez pas, dans <strong>la</strong> mesure oùc’est nécessaire, les autres aspects de votre existence.Si vous le souhaitez, si vous y êtes destinés par votre propre karma, vous pouvez fairecette découverte. Dans le silence et l’immobilité, vous sentirez – je vais utiliser un <strong>la</strong>ngagetrès simple – qu’en permanence l’univers vous nourrit et l’univers se nourrit de vous. Il estprobable que ce<strong>la</strong> serait exprimable dans le vocabu<strong>la</strong>ire rigoureux de différents <strong>la</strong>ngages,qu’un biologiste dirait : « Je crois peut-être comprendre ce dont vous parlez et <strong>la</strong> vie intimedes cellules révèle que... » ; un physicien : « Je crois peut-être comprendre ce dont vous parlezet <strong>la</strong> vie intime des atomes de votre corps révèle que »... J’ai toujours éprouvé personnellementune réserve devant les comparaisons à bon compte faites entre <strong>la</strong> science moderne etle yoga ancien, et l’habitude, en ce genre de matière, des non-scientifiques, non-biologisteset non-physiciens, de parsemer leurs propos de comparaisons avec <strong>la</strong> physique en questioncomme s’ils avaient le savoir de P<strong>la</strong>nck et d’Einstein... C’est pourquoi, quitte à vous priver decertains points d’appui, je m’en tiens à un <strong>la</strong>ngage plus personnel mais qui a au moins le mérited’être le <strong>la</strong>ngage <strong>la</strong>borieux avec lequel je tente de vous transmettre une expérience qui aété et qui est <strong>la</strong> mienne.Il ne vous suffira pas de rester deux minutes silencieux et, tournés vers l’intérieur pouravoir l’expérience de ce double mouvement d’être sans cesse « dévoré » – je suis bien d’accordavec ce mot – et sans cesse nourri. Encore que nos mécanismes habituels puissent être brusquementsurpris et que, <strong>la</strong> première fois que nous tentons une prise de conscience un peu149

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