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Impact des métaux lourds sur les interactions plante/ver de terre ...

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Partie C : Résultats – Chapitre C-IIIDISCUSSION1/ Evolution <strong>de</strong> la microflore bactérienne en présence <strong>de</strong> plomb et/ou <strong>de</strong> <strong>ver</strong>tel-00486649, <strong>ver</strong>sion 1 - 26 May 2010Les <strong>de</strong>nsités bactériennes cultivab<strong>les</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> agrégats racinaires quel que soit le niveau <strong>de</strong>contamination au plomb sont significativement plus élevées en présence <strong>de</strong> <strong>ver</strong>s. Les valeursobtenues entre 1,5 x 10 5 UFC/g <strong>de</strong> sol pour <strong>les</strong> échantillons AgP/T/SP et 1,1 x 10 8 UFC/g <strong><strong>de</strong>s</strong>ol pour <strong>les</strong> échantillons AgP/Pb++/SPV sont du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que cel<strong>les</strong> décrites<strong>sur</strong> d’autres sites soit entre 10 5 et 10 8 UFC/g sol sec (Powlson et al., 2000). De nombreuxauteurs ont signalé que la présence <strong>de</strong> métaux <strong>lourds</strong> diminuait la biomasse microbienne soitdirectement soit en inhibant certaines propriétés biochimiques du sol indispensab<strong>les</strong> à leur<strong>sur</strong>vie (Kan<strong>de</strong>ler et al., 1996 ; Smit et al., 1997 ; Bååth et al., 1998 ; Konopka et al., 1999 ;Kuperman et Carreiro, 1997 ; Kelly et al., 1999 ; Ekelund et al., 2003). Cependant l’action<strong><strong>de</strong>s</strong> métaux est souvent spécifique, certains microorganismes résistants pouvant <strong>sur</strong>vivre à unstress environnemental, alors que d’autres plus sensib<strong>les</strong> disparaissent en présence <strong>de</strong> cesnouvel<strong>les</strong> contraintes (Giller et al., 1998). Ainsi, un certain nombre d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> n’ont pas mis enévi<strong>de</strong>nce la diminution <strong>de</strong> la biomasse microbienne en présence <strong>de</strong> métaux <strong>lourds</strong> (Knight etal., 1997 ; Landi et al., 2000 ; Fritze et al., 2000). Ceci résulterait du fait que parfois cettebaisse <strong>de</strong> biomasse est limitée dans le temps, elle peut en effet constituer une premièreréponse à un apport en métal et être ensuite suivie d’un retour à la valeur initiale à plus oumoins long terme (Kelly et al., 1999). Par ailleurs, <strong>les</strong> communautés bactériennes peuvent êtreinfluencées par <strong>de</strong> nombreux autres facteurs environnementaux tels que le pH, la température,la teneur en nutriments et la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> exsudats racinaires… Ainsi, <strong><strong>de</strong>s</strong> variations dans labiomasse bactérienne ne sont pas systématiquement et directement imputab<strong>les</strong> à la présence<strong>de</strong> métal (Kelly et al., 1999 ; Bååth et al., 1998). Par exemple, si la contamination d’un solaffecte le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>s, la réduction <strong>de</strong> la biomasse bactérienne observée n’estpas nécessairement due à un effet direct <strong>de</strong> la toxicité du métal <strong>sur</strong> <strong>les</strong> bactéries mais peut-êtreau manque <strong>de</strong> matière organique d’origine végétale (Konopka et al., 1999 ; Kuperman etCarreiro, 1997). La biomasse microbienne augmente en effet en présence <strong>de</strong> <strong>plante</strong>s, <strong>les</strong>exsudats racinaires servant <strong>de</strong> source <strong>de</strong> carbone et d’énergie pour <strong>les</strong> microorganismes du sol(Butenschoen et al., 2008). Dans notre cas, la pollution au plomb affecte favorablement ledéveloppement <strong>de</strong> la <strong>plante</strong> «phytoremédiatrice», ainsi que nous l’avons montré dans lepremier chapitre, on peut donc supposer que la présence <strong>de</strong> plomb en stimulant la croissance111

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