Impact des métaux lourds sur les interactions plante/ver de terre ...
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Partie A : Synthèse bibliographiqueIII.2.3 Avantages et limites <strong>de</strong> la technique <strong>de</strong> phytoextractionIII.2.3.1 Avantagestel-00486649, <strong>ver</strong>sion 1 - 26 May 2010La technique <strong>de</strong> phytoextraction présente <strong>de</strong> nombreux intérêts, d’ordreenvironnemental et économique. En effet, l’activité biologique et la structure <strong><strong>de</strong>s</strong> sols sontmaintenues après le traitement. En plus, le coût <strong>de</strong> la technique est bien moindre que celui <strong>de</strong>procédés traditionnels in situ et ex situ et varie selon <strong>les</strong> contaminants. Le coût d’un traitementin situ en présence <strong>de</strong> contaminants organiques et inorganiques est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10$ à 40$ partonne <strong>de</strong> sols (Mulligan et al., 2001). D’autre part, <strong>les</strong> <strong>plante</strong>s permettent <strong>de</strong> conser<strong>ver</strong> unpaysage agréable (re<strong>ver</strong>dissement et floraison), et aussi d’installer une communauté <strong>de</strong>microflore et <strong>de</strong> microfaune métallo-résistantes pouvant agir en synergie avec ces <strong>plante</strong>s afind’accélérer le processus <strong>de</strong> décontamination. Les <strong>plante</strong>s peuvent être facilement <strong>sur</strong>veilléeset récoltées à <strong><strong>de</strong>s</strong> fins <strong>de</strong> traitement et la biomasse végétale réutilisée (Kumar et al., 1995 ;Raskin et al., 1997 ; Blaylock et Huang, 2000 ; Garbisu et Alkorta, 2001). D’autre part, <strong>les</strong>métaux <strong>lourds</strong> peuvent aussi être récupérés et réutilisés. Enfin, cette technique biologique estfacilement acceptée par le public dans le contexte <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong> l’environnement, dudéveloppement durable, et dans l’aspect esthétiquement plaisant <strong>de</strong> son application.III.2.3.2 Limites <strong>de</strong> la technique <strong>de</strong> phytoextractionCependant comme d’autres techniques <strong>de</strong> dépollution, la phytoextraction comporte <strong><strong>de</strong>s</strong>désavantages. Cette idée a été initialement introduite par Baker et al., (1989).Malheureusement, la majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>s hyperaccumulatrices présentent une faibleproduction <strong>de</strong> biomasse et une vitesse <strong>de</strong> croissance lente <strong>de</strong>mandant un investissement entemps assez important, et/ou en argent avec l’adjonction <strong>de</strong> chélateurs ou autres substances« starter ». La concentration et le type <strong>de</strong> métaux <strong>lourds</strong> influencent la phytotoxicité, et danscertains cas, la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>s peut être réduite (Shah et al., 2007 ; Salt et al., 1998 ;Singh et al., 2003). Pour palier ces inconvénients et développer avec succès unephytoextraction, la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont pour objectif <strong>de</strong> découvrir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>shyperaccumulatrices ayant une forte production <strong>de</strong> biomasse. La transformation par géniegénétique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>s sensib<strong>les</strong> à forte production <strong>de</strong> biomasse en <strong>plante</strong>shyperaccumulatrices pourrait également être envisagée. Pour cela, il est nécessaire <strong>de</strong>comprendre <strong>les</strong> mécanismes biochimiques et moléculaires intervenant dans la réponse <strong>de</strong> la19