Impact des métaux lourds sur les interactions plante/ver de terre ...
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Partie A : Synthèse bibliographique2000 ; Raskin et al., 1994 ; Salt et al., 1995). De plus, el<strong>les</strong> perturbent fortement l’activitébiologique <strong><strong>de</strong>s</strong> sols et altèrent leur structure physique. Le besoin <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> techniqueséconomiquement compétitives et pouvant préser<strong>ver</strong> <strong>les</strong> caractéristiques du sol s’est fait sentiret l’utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> biotechnologies s’est avérée être une alternative intéressante. La capacité<strong>de</strong> certaines <strong>plante</strong>s à tolérer ou même à accumuler <strong><strong>de</strong>s</strong> métaux a permis d’ouvrir <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong>voies <strong>de</strong> recherche <strong>sur</strong> le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> sols : on parle <strong>de</strong> phytoremédiation.III.1 Principe <strong>de</strong> la technique <strong>de</strong> phytoremédiationtel-00486649, <strong>ver</strong>sion 1 - 26 May 2010Connue sous le nom <strong>de</strong> phytoremédiation « phyto » = <strong>plante</strong> et « remedium » =rétablissement <strong>de</strong> l’équilibre, remédiation, la phytoremédiation est définie comme l’utilisation<strong>de</strong> <strong>plante</strong>s pour extraire ou transformer <strong>les</strong> polluants organiques et aussi inorganiques (plusparticulièrement <strong>les</strong> métaux <strong>lourds</strong>) (Salt et al., 1998). Les aspects technologiquesd’efficacité, <strong>de</strong> coût du traitement et <strong>les</strong> aspects économiques sont abordés. Plus précisément,Les types <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> phytoremédiation, particulièrement utilisés dans la dépollution <strong><strong>de</strong>s</strong>métaux <strong>lourds</strong> sont décrits ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous et illustrés dans la Figure 3:(1) Phytostimulation : Les <strong>plante</strong>s sécrètent <strong><strong>de</strong>s</strong> exsudats racinaires qui peuvent êtreutilisés par <strong>les</strong> communautés microbiennes et promouvoir leur développement etleurs activités. Cette stimulation microbienne dans la rhizosphère modifie labioaccumulation, oxydation/réduction biologique et biométhylation <strong><strong>de</strong>s</strong> métaux<strong>lourds</strong> (McGrath, 1998).(2) Phytostabilisation : Utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plante</strong>s pour réduire la biodisponibilité <strong><strong>de</strong>s</strong>polluants par <strong>les</strong> écoulements (latéraux ou en profon<strong>de</strong>ur) ou immobiliser <strong>les</strong>composés polluants en <strong>les</strong> liants chimiquement par précipitation, stabilisation,absorption ou piégeage <strong>de</strong> ceux-ci par la <strong>plante</strong>. Cette technique permet d’éviter ladispersion <strong><strong>de</strong>s</strong> polluants dans <strong>les</strong> eaux <strong>de</strong> <strong>sur</strong>face et souterraines (Cunningham etal., 1995).(3) Phytoextraction : Utilisation <strong>de</strong> <strong>plante</strong>s qui absorbent <strong>les</strong> métaux <strong>lourds</strong> dans <strong>les</strong>sols par <strong>les</strong> racines, puis transfèrent et accumulent ceux-ci dans leurs partiesrécoltab<strong>les</strong> (feuil<strong>les</strong>, tiges et racines). Les métaux <strong>lourds</strong> vont se complexer avec<strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> organiques ou <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés synthétisés par la <strong>plante</strong>. Les métaux<strong>lourds</strong> sont ensuite récupérés en incinérant ou compostant la biomasse <strong>de</strong> <strong>plante</strong>(McGrath, 1998).15