© Ryan Pike - Fotolia.comsuffisamment d’anticorps pour se défendrecontre le virus (AgHBs). Aussi <strong>une</strong> fois quevous serez infecté, vous risquez de resterporteur chronique de l’antigène, constituantainsi un réservoir de virus susceptiblesde transmettre l’infection.De ce fait, les patients porteurs de l’AgHBs doivent être dialysés <strong>avec</strong> des précautionsd’asepsie et d’hygiène très rigoureuses.D’autre part si l’immunisation active(c'est-à-dire la protection), grâce à la vaccinationcontre l’hépatite B, a considérablementdiminué l’incidence de survenued’infections à AgHBs, cela est vrai seulementsi vous avez été vacciné bien avantvotre prise en charge en dialyse.Si ce n’est pas votre cas, vos chances d’êtrevacciné efficacement contre ce virus, alorsque vous êtes dialysé, sont plus faibles.Vous risquez alors, de ne pas être protégécontre le virus de l’hépatite B.C’est pourquoi, pour augmenter l’efficacitéde la vaccination, on utilise unprotocole renforcé en doublant lesdoses mensuelles de chac<strong>une</strong> des troisinjections de vaccin. Malgré ce, on n’obtientpas toujours un taux suffisammentprotecteur d’anticorps anti-HBs.Aussi, un an plus tard on peut vous proposerde pratiquer <strong>une</strong> dose de rappel d’<strong>une</strong>ou deux ampoules de vaccin <strong>avec</strong> l’espoird’augmenter le taux de vos anticorps et demieux vous protéger contre le risqued’avoir <strong>une</strong> hépatite B.Malgré cette technique, certains d’entrevous ne répondront pas à cette vaccination.Dans ce cas, et si besoin, on peutobtenir <strong>une</strong> protection transitoire eninjectant des immunoglobulines spécifiquesanti-HBs à intervalles de 6 à 8semaines.Hépatite CGrâce à la généralisation de la détectionsérologique du virus de l’hépatiteC (VHC) dans le sang des donneurs,la transmission à la suite à <strong>une</strong>transfusion sanguine a été éliminée.Parallèlement, le traitement del'anémie par les agents stimulantsl’érythropoïèse (ASE) a considérablementdiminué vos besoins detransfusion si vous êtes hémodialysé.Il en résulte que l’incidence des infectionsà VHC est devenue aujourd'hui faible, endépit de quelques cas, toujours possibles,de contamination à l’intérieur du centrede dialyse.Chez les patients porteurs d'<strong>une</strong> sérologiepositive pour le VHC, l'indication d'un traitementantiviral par l’interféron alphapéguilée est guidée par l'intensité de la multiplicationvirale et par le degré des lésionshépatiques. Il apparaît indiqué chez lespatients en attente de transplantation oubien présentant <strong>une</strong> atteinte hépatique sévère.Ce traitement doit être entrepris avanttoute transplantation rénale, car l’interféronpourrait provoquer un rejet du greffon.Aucun vaccin contre le virus de l’hépatiteC n’étant actuellement disponible,la prévention de l’infection est essentielle.Elle repose sur le strict respectdes précautions générales d’hygiènequi doivent être mises en place danstous les centres de dialyse.Infection à VIHLe nombre d’individus porteurs de l’infectionà virus de l’immunodéficience humaine(VIH) augmente ; elle retentit sur le reindans près d’un tiers des cas, justifiant alorsun traitement par dialyses.Dans l’ensemble les patients VIH-positifstolèrent bien la dialyse et doivent poursuivrele traitement par les anti rétroviraux.Il va de soi que des précautions strictesd’asepsie sont encore plus indispensablespour éviter un risque de contaminationaccidentelle du personnel soignant parpiqûres ou projections de sang.Les infections, chez le patienthémodialysé, représentent unrisque non négligeable comptetenu de la diminution desmoyens de défense de l’organismede l’insuffisant rénalchronique. Si le risque bactérienest souvent relativementfacile à traiter, le danger d’<strong>une</strong>hépatite C et même B, en dépitde la vaccination, reste encoreprésent de nos jours. C’est direl’importance de maintenir àleur plus haut niveau les règlesd’hygiène qui sont préconisées.48
➤ L'hémodialyseQuelles sont les règles d’hygièneen hémodialyse ?La pratique de l’hémodialyse expose les patients et le personnel soignant à des risquesd’accidents dus à l’exposition au sang.En outre, les hémodialysés sont plus exposés que la population générale aux risques infectieuxdu fait de l’état de déficit immunitaire dont est responsable l'insuffisance rénale chronique.C’est pourquoi certaines règles d’hygiène s’imposent.Rappelons que se laver le corps permetd’éliminer les souillures et les peauxmortes et diminue le nombre de germesqui se trouvent sur la peau permettantainsi d'en prévenir leur transmission.Quant à se laver les mains, c'est<strong>une</strong> règle d’hygiène primordiale,car les germes se transmettentfréquemment d’un individu à unautre par le contact des mains,c'est ce qu'on appelle la transmissionmanu- portée.Le lavage des mains est donc un gesteessentiel qui obéit à certaines règles biencodifiées :- vous devez relever les manches au-dessusdes coudes, retirer vos bijoux, vosongles doivent être courts, propres etsans vernis,- vous allez utiliser l’eau courante en vousmouillant d'abord les mains, puis vousutiliserez <strong>une</strong> solution antiseptique enfrottant vigoureusement les paumes desmains l’<strong>une</strong> contre l’autre, ainsi que ledos des mains, ensuite paume contre49