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Vivre avec une maladie

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donneur sont greffés au même receveur.Les reins de ces donneurs âgés sont généralementattribués à des receveurs âgés,qui, en raison de la pénurie d’organes, neseraient sans doute pas inscrits si ce typede donneurs n’était pas disponible.D’autre part, des données de la littératuremédicale montrent que la survie d’unpatient transplanté est toujours meilleureque celle d’un patient dialysé de même âge.Dans certains pays, le donneur peut être<strong>une</strong> personne décédée d’arrêt cardiaquequ’un massage cardiaque prolongé n’a purécupérer. Ce donneur peut aussi être <strong>une</strong>personne atteinte d’<strong>une</strong> <strong>maladie</strong> incurableau stade terminal, chez lequel est décidéun arrêt de réanimation, conduisant à lamort dans un délai très bref.L’arrêt cardiaque doit être suffisammentlong pour qu’il existe <strong>une</strong> mort encéphalique,mais pas trop long non plus, afin queles organes à prélever, le foie et les reins,ne soient pas endommagés.Il est reconnu actuellement que les transplantationsrénales réalisées à partir deces donneurs ont les mêmes résultats quecelles réalisées à partir de donneurs classiques,mais à <strong>une</strong> condition, que le donneursoit je<strong>une</strong>.En France, le prélèvement sur un donneurà cœur arrêté n’est pas pratiqué mais <strong>une</strong>étude de faisabilité est en cours avant del’autoriser pleinement. L’arrêt de réanimationn’étant pas autorisé dans notre pays,les personnes qui sont dans cette situationne peuvent pas être prélevées.Par ailleurs, les receveurs de ces organesseront des patients qui auront choisis, aumoment de l’inscription et après information,de recevoir ce type d’organe.Le donneur vivantLes premières transplantations rénalesréalisées, dans les années 1950-1960, l’ontété à partir d’un donneur vivant, à <strong>une</strong>époque où la dialyse n’existait pas, où lesmécanismes du rejet étaient mal connuset les traitements anti-rejet peu performants.Avec le développement de la transplantationà partir d’un donneur décédé,elle est devenue rare pour retrouver<strong>une</strong> place actuellement, en raison dumanque d’organes mais aussi et surtoutde ses résultats supérieurs.Afin de développer cette transplantation,la loi de Bioéthique révisée en 2004 aétendu la définition du donneur vivant. Elledit que : « Le prélèvement d’organe sur<strong>une</strong> personne qui en fait le don ne peutêtre opéré que dans l’intérêt thérapeutiquedirect du receveur. Le donneur doitavoir qualité de père ou de mère du receveur.Par dérogation, peuvent se prêter àun prélèvement d’organes, dans l’intérêtthérapeutique direct d’un receveur, sonconjoint, ses frères ou sœurs, ses fils oufilles, ses grands parents, ses oncles ettantes, ses cousins germains ou cousinesgermaines, ainsi que le conjoint de sonpère ou de sa mère.Le donneur peut également être toutepersonne apportant la preuve d’<strong>une</strong> viecomm<strong>une</strong> d’au moins deux ans <strong>avec</strong> lereceveur.Le donneur reçoit <strong>une</strong> information complètesur les risques du don. Il doit avoir unbilan complet rénal et général, vérifiantqu’il n’existe pas de contre-indicationmédicale, chirurgicale, ou psychologique.© Olivier Tuffé - Fotolia.comLe risque de la procédure de don d’un reinn’est cependant pas nul.Il a été estimé à 0,03% pour la mortalitéet à 1% pour les complications sévèresdans la période post opératoire.A distance de l’intervention, la fonctionrénale est inférieure de 25 à 30% de sonniveau avant le don. De plus elle diminue<strong>avec</strong> l’âge, mais pas plus qu’elle ne le faitchez les personnes ayant leurs deux reins.La loi de Bioéthique prévoit que tous lesdonneurs vivants potentiels passentdevant un comité d’experts qui vérifieque l’information sur le don a été biencomprise et qui donne l’autorisation auprélèvement et à la transplantation. Ledonneur doit aussi déclarer son consentementauprès du président du Tribunalde Grande Instance le plus proche de sondomicile.Enfin, l’Agence de Biomédecine tient unregistre des donneurs vivants, dans lequelsont inscrits les résultats du bilan avant ledon et les résultats de la fonction rénalemesurée annuellement après le don.64

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