12.07.2015 Views

document_telechargeable-2013-30-05

document_telechargeable-2013-30-05

document_telechargeable-2013-30-05

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Activités inclusives— D’Essen, a répété Sammy.— Dis-donc, ne raconte pas desalades, j’ai un oncle qui habite Essen, ila l’air tout à fait normal.Toute la classe a ri.Je suis né à Essen, a répété Sammy,furieux.— Ha, ha ! s’est esclaffé Boris, tupeux raconter ça à qui tu voudras.Personne ne te croira. Essen est enAllemagne, et chez nous personnes n’aune tête comme toi.Madame Pinkepang a dû les fairetaire pour que Sammy puisse continuer deparler.Mes parents sont originaires del’Érythrée. Ils sont venus ici parce qu’il yavait la guerre. Il y a douze ans qu’ilsvivent en Allemagne. Nous habitionsEssen. Maintenant mon père a trouvé untravail ici, et ma mère aussi.Sammy s’est senti soulagé quandl’interrogatoire a été terminé. MadamePinkepang a regardé où elle allait leplacer.— Voyons, on va voir où on t’installe,a-t-elle dit gentiment à Sammy.Il y avait justement une place libre àcôté de Boris. Il y en avait une autre àcôté d’une petite fille. Boris a pris un airhorrifié lorsque le regard de madamePinkepang s’est arrêté sur la place libre àcôté de lui.Il a crié en secouant la tête :— Je ne le veux pas !L’institutrice a ouvert la bouche pourréprimander Boris quand la petite filles’est levée en disant :— Il n’a qu’à s’asseoir à côté de moi.Boris a eu un rire méprisant.— Tu cherches un nouveau petit ami,Sonia, ou quoi ? A ce compte-là, Café aulait débarque à point !Sur quoi la petite fille a lancé sonlivre de lecture à la tête de Boris, lequelallait se jeter sur elle, mais a été retenuau dernier moment par madamePinkepang qui a commencé par le mettreà la porte.Extraits du Journal de Grosse Patate, Dominique Richard, éditions Théâtrales jeunesse, p.9RÊVEL’homme en noir : Grosse Patate, est-ceque tu dors ?Grosse Patate : Oui.L’homme en noir : Tu rêves ?Grosse Patate : Oui.L’homme en noir : A quoi rêves-tu ?Grosse Patate : Je rêve que je mange unénorme gâteau au chocolat. Quel plaisir !L’homme en noir : Grosse Patate, tu vasencore grossir. Tu vas encore être la riséede tout le monde. Pour être gentil, on tedira : « Alors ma petite grosse ! »,« Bonjour, ma grassouillette ! », « Oh, lesbeaux jambons ! ».Grosse Patate : En parlant de mescuisses.L’homme en noir : « Tiens, en voilà unequi aime la soupe ! » Le pire, ce sont lesgens qui veulent être gentils. Mais àl’école, on t’appellera encore : « GrossePatate », « Miam-miam », « CrèmeChantilly ».Grosse Patate : « La terreur descantines » (Ça, c’est le directeur del’école.)L’homme en noir : « Bouche couloir »,« Casse-balançoire », « Trois chaises ».Grosse Patate : Papa m’appelle « magazelle » ou « ma très belle » mais çam’énerve. Je sais bien que je ne suis pasbelle. On a raison de m’appeler « GrossePatate ».Extraits du Journal de Grosse Patate, Dominique Richard, éditions Théâtrales jeunesse, p.15JOURNALDéjà une semaine d’école et je suisépuisée. Tous ces devoirs, sans arrêt. Etpuis tout le monde m’embête et semoque de moi.Heureusement, il y a Rémi.Rémi c’est un drôle. A l’école, lesgarçons l’appellent Rémilette.C’est le plus petit de la classe.J’adore lui donner des baffes. Ça medétend. Je le coince contre un mur ethop ! Une claque. Il ne sait pas sedéfendre. Une fois, il est allé se plaindreà la maîtresse, mais j’ai raconté que c’estlui qui avait commencé en me traitant deGrosse Patate. Bien sûr ce n’était pasvrai. La maîtresse était très ennuyée. Ellene savait plus qui punir. Depuis ce jour, jepeux battre Rémi comme bon me semble.J’adore le battre. Ça me détend quandles autres m’ont embêtée.De toute façon, tout le monde le bat.Il pleure comme une fille. Ils ont inventéun jeu à l’école, c’est la chasse à Rémi.On court derrière lui en criant « Hou lafille ! ». C’est super drôle. Il ne faut passe faire attraper par la maîtresse sinon çabarde. Quand on fait la chasse à Rémi, jesuis heureuse. Les autres rient avec moi,me parlent gentiment. On est vraimentamis alors.Rémi, il ne joue jamais avec lesgarçons. Au foot, il est encore plus nulque moi. Personne ne veut de lui dans sonéquipe. Des fois pour faire plaisir à lamaîtresse, on le met dans les buts. Maisc’est une vraie passoire au point qu’onl’appelle « cours toujours » parce qu’ilpasse le match à courir derrière le ballonsans jamais le toucher.89

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!