performancesLe P-DG <strong>de</strong> Sonatrach,M. Mohamed Meziane,l’a affirmé à la Radionationale :«Sonatrach a réalisé31 milliards <strong>de</strong> dollars<strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> janvierà septembre 2009»La Société nationale <strong>de</strong>s hydrocarbures Sonatrach a engrangé <strong>de</strong>srec<strong>et</strong>tes d’hydrocarbures pour un montant <strong>de</strong> quelque 31 milliards <strong>de</strong>dollars durant les neuf premiers mois <strong>de</strong> l’année 2009, a déclaré leP-DG <strong>de</strong> Sonatrach, Mohamed Meziane. Les rec<strong>et</strong>tes réalisées parSonatrach au cours <strong>de</strong>s neuf premiers mois <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong> 2009 «ontatteint près <strong>de</strong> 31 milliards <strong>de</strong> dollars», a indiqué M. Meziane à la Radionationale, précisant que ce chiffre d’affaires englobe à la fois les rec<strong>et</strong>tespétrolières <strong>et</strong> gazières du pays. Ce chiffre est en baisse par rapportà la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte où il était <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>63 milliards <strong>de</strong> dollars, rappelle le même responsable qui explique quec<strong>et</strong>te chute est due à la baisse <strong>de</strong>s prix du brut, qui ont commencé àremonter. Le P-DG <strong>de</strong> Sonatrach espère toutefois que ce niveau soitmaintenu ou amélioré afin d’atteindre l’objectif fixé conjointement avecle ministère <strong>de</strong> l’Energie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Mines <strong>et</strong> qui est <strong>de</strong> 40 milliards <strong>de</strong> dollarsà la fin <strong>de</strong> l’année. «C<strong>et</strong> objectif sera toutefois plutôt proche <strong>de</strong> celuiréalisé en 2007, car 2008 restera une année exceptionnelle en termes<strong>de</strong> prix qui ont culminé à plus <strong>de</strong> 147 dollars le baril en juill<strong>et</strong>», a-t-ilajouté. S’agissant <strong>de</strong>s partenaires étrangers <strong>de</strong> Sonatrach, leur chiffred’affaires sera <strong>de</strong> quelque 4 milliards <strong>de</strong> dollars, a précisé M. Meziane.L’Algérie dispose <strong>de</strong> capacités <strong>de</strong> production <strong>de</strong> pétrole <strong>de</strong> 1,45 million<strong>de</strong> barils/jour (MBJ) mais sa production effective est <strong>de</strong> 1,2 MBJ enapplication <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la production décidées parl’Organisation <strong>de</strong>s pays exportateurs <strong>de</strong> pétrole (Opep).Sa production restera à ce niveau en dépit <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s cours dubrut qui évoluent autour <strong>de</strong>s 70 dollars en raison d’un r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> confianceen une prochaine reprise économique mondiale, a préciséM. Meziane.Sonatrach procè<strong>de</strong>à une fusion-absorption<strong>de</strong> Naftec <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxentreprises <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> zones industriellesSonatrach a procédé à la fusion-absorption <strong>de</strong> la sociéténationale <strong>de</strong> raffinage <strong>de</strong> pétrole (Naftec) <strong>et</strong> <strong>de</strong>sEntreprises <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s zones industrielles d’Arzew(EGZIA) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Skikda (EGZIK), selon <strong>de</strong>s actes notariéspubliés par la presse nationale. Aux termes <strong>de</strong>s actesnotariés respectifs, les sociétés Naftec, EGZIA <strong>et</strong>EGZ1K sont dissoutes le 30 juin 2009 par la procédure<strong>de</strong> fusion-absorption <strong>et</strong> leurs activités respectives intégréesdans l’obj<strong>et</strong> social <strong>de</strong> Sonatrach dès le 1 er janvier2009, date «effective» <strong>de</strong> la fusion-absorption, selon lestermes <strong>de</strong>s contrats respectifs approuvés par lesassemblées générales <strong>de</strong> ces sociétés. Au capitalsocial <strong>de</strong> Sonatrach (500 milliards <strong>de</strong> dinars) vont désormaiss’ajouter 50 milliards <strong>de</strong> dinars <strong>de</strong> Naftec,3,256 milliards <strong>de</strong> dinars d’EGZIA <strong>et</strong> 160 millions <strong>de</strong>dinars d’EGZIK, selon la même source. Le ministre <strong>de</strong>l’Energie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Mines, Chakib Khelil, a motivé <strong>de</strong>rnièrementle r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> Naftec à Sonatrach par une nécessaireintégration <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> la compagnie au sein <strong>de</strong>l’entreprise mère pour <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> coordination.Selon les explications du ministre, l’existence d’une filialecomplètement indépendante intervenant au mêm<strong>et</strong>itre que l’entreprise mère dans l’activité Raffinageposerait toujours problème dans ce domaine.«Certaines activités qui sont nécessaires à Sonatrachdoivent lui appartenir <strong>et</strong> le raffinage fait partie <strong>de</strong>s activitésintégrantes <strong>de</strong> Sonatrach», a-t-il expliqué. L’autreraison qui a conduit Sonatrach à récupérer c<strong>et</strong>te filialeest, selon M. Khelil, l’incapacité <strong>de</strong> Naftec <strong>de</strong> financerson programme d’investissement estimé à près <strong>de</strong>3 milliards <strong>de</strong> dollars. Sonatrach a déjà injecté 50milliards <strong>de</strong> dinars dans sa filiale, mais ne peut la recapitaliserà chaque fois qu’elle en a besoin, a-t-il dit ensoulignant que le seul moyen pour assurer le développementdu raffinage en Algérie est <strong>de</strong> réintégrer c<strong>et</strong>teactivité à Sonatrach.développement <strong>de</strong>s gisements découverts,<strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> duraffinage au vu du niveau actuel <strong>de</strong>sprix <strong>de</strong> pétrole <strong>et</strong> du cash-flow dontdisposent le Groupe <strong>et</strong> les banquesalgériennes. Questionné si le programmed’investissement dans les engraisque mène Sonatrach actuellement avecplusieurs partenaires risque d’êtrecompromis par les mesures antidumpingimposées par l’Union européennesur les fertilisants algériens, le patron<strong>de</strong> Sonatrach a soutenu que l’Algérieest appelée à conforter sa place dans lesannées à venir sur le marché international<strong>de</strong>s engrais du fait <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mondiale <strong>de</strong>s engrais,notamment <strong>de</strong>s engrais azotés.«Le risque existe toujours», a-t-ilreconnu mais «la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en engraisn’est pas seulement une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> européenne,il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissantedans d’autres régions du mon<strong>de</strong> enAmérique <strong>et</strong> en Asie». A une questionsur l’impact <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>brut sur le prix du gaz, M. Meziane aexpliqué que l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s prix dugaz algérien varie selon les contratsgaziers signés avec les clients.«Le prix du gaz est in<strong>de</strong>xé soit aupétrole, soit aux produits concurrentscomme l’électricité, le charbon, le fioul,le gasoil, pour lui perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> pénétrersur <strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> marché où lepétrole est dominant.»Concernant les négociations en coursentre l’Algérie <strong>et</strong> l’UE pour la conclusion<strong>de</strong> l’accord stratégique énergétique,le premier responsable <strong>de</strong>Sonatrach a tenu à préciser que c<strong>et</strong>tequestion est traitée au niveau du ministère<strong>de</strong> l’Energie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Mines.Toutefois, il a tenu à souligner qu’unpareil accord «m<strong>et</strong> sur la table beaucoup<strong>de</strong> conditions <strong>et</strong> nécessite beaucoupd’analyses <strong>et</strong> d’efforts (à) oùchaque partie cherche à défendre sesintérêts».Energie & Mines<strong>11</strong>janvier 2010
performancesPERFORMANCESDéploiement <strong>de</strong> Sonatrach à l'internationalUn programme à la mesure<strong>de</strong>s ambitions affichéesSonatrach, qui aexporté pour près <strong>de</strong>75 milliards <strong>de</strong> dollarsen 2008, ambitionne<strong>de</strong> réaliser 30% <strong>de</strong>son chiffre d’affaires àl’international à l’horizon2015, selon sesresponsables.Energie & Mines12La nouvelle faisant état <strong>de</strong> la découverte<strong>de</strong> pétrole par le Groupe pétrolierSonatrach dans le bassin <strong>de</strong> Ghadamès,à 230 km au sud <strong>de</strong> Tripoli, en Libye, afait l’eff<strong>et</strong> d’un véritable événementdans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s hydrocarbures.En eff<strong>et</strong>, dans leur majorité, les médias<strong>et</strong> presse spécialisée, internationaux,ont mis en exergue c<strong>et</strong>te information, laqualifiant <strong>de</strong> «découverte importante»,étant donné que c’est la premièrequ’enregistre la compagnie publiquealgérienne à l’étranger.C<strong>et</strong>te découverte, effectuée dans lecadre d’un partenariat avec laCompagnie nationale libyenne d’hydrocarbures(Noc), s’est faite «à la suite duforage du puits d’exploration Al-65/02situé dans le bassin <strong>de</strong> Ghadamès parl’association Sonatrach, via sa filialeSonatrach International P<strong>et</strong>roleumExploration & Production (Sipex) <strong>et</strong> laNoc», a précisé Sonatrach dans uncommuniqué. Les parts revenant àchaque partenaire dans le cadre ducontrat d’association (EPSA) sont <strong>de</strong>75% pour la Noc <strong>et</strong> <strong>de</strong> 25% pour Sipexqui agit en qualité d’opérateur, a indiquéSonatrach. C’est la premièredécouverte <strong>de</strong> pétrole réalisée dans lebloc 65 attribué à Sonatrach par la Nocen mars 2005, ajoute le communiqué.Outre la Libye, Sonatrach, via sa filialeSipex, est présente dans plusieurs paysd’Afrique notamment au Mali, enMauritanie, en Egypte <strong>et</strong> au Niger.Sonatrach, qui a exporté pour près <strong>de</strong>janvier 201075 milliards <strong>de</strong> dollars en 2008, ambitionne<strong>de</strong> réaliser 30% <strong>de</strong> son chiffred’affaires à l’international à l’horizon2015, selon ses responsables.Au Mali, la société dispose <strong>de</strong> 6 blocsd’exploration. Elle a également investidans l’exploration offshore aussi bien enAfrique qu’en Amérique latine. C’estainsi que la compagnie nationale <strong>de</strong>shydrocarbures s’est associée au Groupenorvégien Statoil pour l’exploration <strong>et</strong>la production du pétrole offshoreégyptien.Par ailleurs, Sonatrach <strong>et</strong> la sociétépétrolière brésilienne P<strong>et</strong>robras ontsigné en 2007 un mémorandum d’entente,englobant la recherche <strong>et</strong> l’exploitation<strong>de</strong>s hydrocarbures en offshore.P<strong>et</strong>robras est lea<strong>de</strong>r en Amérique latinenotamment dans le domaine <strong>de</strong> l’exploration.Dans ce contexte, l’exemple du proj<strong>et</strong>du gisement gazier <strong>de</strong> Camisea auPérou, auquel Sonatrach est dans l<strong>et</strong>ransport <strong>et</strong> dans l’amont (explorationproduction)<strong>de</strong>puis 2003. Camisea c’est35 000 barils par jour <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsat <strong>et</strong><strong>de</strong> GPL, <strong>et</strong> 5 milliards <strong>de</strong> mètres cubes<strong>de</strong> gaz naturel. Un gisement qui estentré en production en 2008.Tout cela reflète la volonté croissante duGroupe <strong>de</strong> s’offrir une place <strong>de</strong> choixdans les marchés du pétrole <strong>et</strong> du gaz <strong>et</strong>ce, partout dans le mon<strong>de</strong>.En Europe, la compagnie a acquis <strong>de</strong>sréservations <strong>de</strong> capacité dans les terminaux<strong>de</strong> Isle (Royaume-Uni) <strong>et</strong> <strong>de</strong>Montoir <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne (France). Elle amis en place en Espagne une sociétépour la commercialisation du gaz algérien,non sans difficultés, les Espagnolsayant imposé <strong>de</strong>s conditions jugées discriminatoirespar la partie algérienne.Au Portugal, elle a signé, il y a trois ans,avec le Groupe énergétique Energias <strong>de</strong>Portugal (EDP) un pacte d’actionnaires.Ce faisant, elle a acquis sur le marchéboursier portugais une part <strong>de</strong>2,035% du capital du Groupe Energias,<strong>de</strong>venant ainsi, <strong>et</strong> c’est une première,actionnaire d’une société énergétiqueen Europe. Il est attendu que c<strong>et</strong>te opérationsoit suivie d’autres acquisitions <strong>et</strong>prises <strong>de</strong> participation dans le capital <strong>de</strong>certaines compagnies qui opèrent dansl’aval. Toujours avec le Groupe portu-