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Revue n° 11 - Ministère de l'énergie et des mines

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performancesPERFORMANCESEnergie & Mines60Selon Brahim Bendjabber, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CACI«10 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> chiffred'affaires échappent au fiscchaque année»Près <strong>de</strong> 10 milliards<strong>de</strong> dollars, représentantle chiffre d’affairesdu secteur informel,échappentannuellement à la fiscalité,a estimé le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Chambrealgérienne du commerce<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’industrie(CACI), BrahimBendjabber.«Près <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> chiffred’affaires d’entreprises <strong>et</strong> d’artisansactivant dans le secteur informeléchappent au contrôle <strong>de</strong> l’administrationfiscale», un montant qui « <strong>de</strong>vaitgénérer <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes fiscales entre 3 <strong>et</strong>6 milliards <strong>de</strong> dollars», a indiquéM. Bendjabber lors <strong>de</strong>s journéesparlementaires sur la politique fiscale,organisées par l’Assemblée populairenationale (APN).Estimant les taux actuels d’imposition<strong>de</strong>s entreprises «élevés», le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la CACI a plaidé pour un allégementfiscal, un moyen, selon lui, d’intégrerles entreprises activant dans l’informeldans la sphère légale.A ce propos, il a proposé un moratoire<strong>de</strong> trois ans consistant à supprimertous les impôts aux entreprises pour lesai<strong>de</strong>r à se développer <strong>et</strong> qui sera suivipar une réduction <strong>de</strong> plusieurs taxes,notamment <strong>de</strong> l’impôt sur les bénéfices<strong>de</strong>s sociétés (IBS) <strong>de</strong> 10% <strong>et</strong> lasuppression <strong>de</strong> l’impôt sur les divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>sdistribués pour éviter la doubleimposition <strong>de</strong>s bénéfices.Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CACI a égalementappelé à plafonner l’impôt sur le revenuglobal (IRG) à 20% afin d’inciter lesentreprises à déclarer la taxe surjanvier 2010l’activité professionnelle (TAP) en laremplaçant par une autre source <strong>de</strong>recouvrement à travers, notamment,l’augmentation <strong>de</strong>s taxes sur le carburant<strong>et</strong> le tabac.M. Bendjabber a précisé à ce suj<strong>et</strong> quel’option du moratoire <strong>de</strong> trois ans seraétudiée par la CACI pour la suggéreraux autorités dans la loi <strong>de</strong> finances2010.Intervenant pour sa part, le prési<strong>de</strong>ntdu Forum <strong>de</strong>s chefs d’entreprise(FCE), Réda Hamiani, a estimé que lemarché informel constitue une partieimportante <strong>de</strong> l’économie nationale.Citant une enquête réalisée par le FCEen 2007, les revenus n<strong>et</strong>s du secteurinformel totaliseraient 17% <strong>de</strong>s revenusnationaux, se situant entre 300 <strong>et</strong> 600milliards <strong>de</strong> dinars, soit 13% du PIBhors hydrocarbures.Ce secteur engendre un manque àgagner pour les rec<strong>et</strong>tes budgétaires <strong>de</strong>l’Etat estimé à 162 milliards <strong>de</strong> dinars,dont 42 milliards <strong>de</strong> dinars <strong>de</strong>s revenusd’IRG <strong>et</strong> 120 milliards <strong>de</strong> dinars <strong>de</strong>srevenus <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> Sécuritésociale, a-t-il indiqué.Selon ses explications, le marché informela été une réponse à la «rigidité <strong>de</strong>l’administration» notamment en matière<strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> création d’entreprisesjugées, selon lui, «compliquées <strong>et</strong>lentes».La défiscalisation qui caractérise l’économieinformelle, a-t-il poursuivi, a étéégalement «une réponse à certainsfacteurs», notamment «l’adaptationd’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à une offre étrangèreinaccessible par rapport au pouvoird’achat <strong>de</strong>s Algériens», citant pourexemple la minoration <strong>de</strong>s valeurs àl’importation pour rendre le produitétranger compétitif.«Aucun produit national ne pourrarésister à ce rouleau compresseur quiest la minoration <strong>de</strong> valeur», a-t-ildéploré.Soulignant l’importance <strong>de</strong> «la politiquefiscale comme instrument <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong> l’économie», le prési<strong>de</strong>ntdu groupe agroalimentaire Cevital,Issad Rebrab, a, pour sa part, mis enexergue les quelques incohérencesconstatées dans le système fiscalalgérien.M. Rebrab a appelé dans ce sens à laréduction <strong>de</strong> l’impôt sur les bénéficesréinvestis (IBS), actuellement imposé à19%, à 1% estimant que c<strong>et</strong>te réductionpourrait encourager l’investissement<strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre fin au transfert <strong>de</strong>sbénéfices à l’étranger par les sociétésinternationales.C<strong>et</strong> industriel a relevé aussi une incohérencedans le fait <strong>de</strong> taxer <strong>de</strong> 5% lesmatières premières importées par unproducteur national, alors qu’unimportateur <strong>de</strong> produits finis est exonéréd’impôts dans le cadre <strong>de</strong> Zonearabe <strong>de</strong> libre-échange (Zale).Le patron <strong>de</strong> Cevital a, par ailleurs,appelé à l’instauration d’incitationspour encourager les entreprises à s’introduireen Bourse en exonérant lesplus-values <strong>de</strong> cession <strong>et</strong> en réduisantl’IBS sur <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s allant <strong>de</strong> 3 à5 ans.Les opérateurs économiques ont estimé,par ailleurs, les honoraires <strong>de</strong>snotaires pour la constitution, l’augmentationou la fusion <strong>de</strong>s sociétés«très élevés», appelant par l’occasion àles plafonner.Selon un chef d’entreprise, sur uneopération <strong>de</strong> 25 milliards <strong>de</strong> dinars, leshonoraires du notaire atteignent 0,5%du montant, soit 125 millions <strong>de</strong>dinars, en vertu du décr<strong>et</strong> du 3 août2008.Ces honoraires peuvent atteindre 1%en cas <strong>de</strong> vente d’immeubles, fonds <strong>de</strong>commerce, navires, bateaux <strong>et</strong> valeursindustrielles <strong>et</strong> commerciales, a-t-ilencore expliqué.

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