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Revue n° 11 - Ministère de l'énergie et des mines

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partenariatPARTENARIATEnergie & Mines94Algérie-EspagneMedgaz : un proj<strong>et</strong> qualifié <strong>de</strong>«stratégique» par les partenaires européensLes travaux <strong>de</strong> constructiondu gazoductransméditerranéenMedgaz reliantl’Algérie à l’Espagnesont terminés, <strong>et</strong>celui-ci <strong>de</strong>vrait êtremis en service dès lafin <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te année,comme l’a récemmentaffirmé le ministre <strong>de</strong>l’Energie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Mines,Chakib Khelil.Saipem, entreprise italienne chargée <strong>de</strong>construire l’infrastructure sous la mer,a terminé le tronçon <strong>de</strong> 210 km entreBéni Saf (littoral ouest <strong>de</strong> l’Algérie) <strong>et</strong>Almeria (sud <strong>de</strong> l’Espagne).Les tests hydrauliques pour «vérifier lebon fonctionnement du gazoduc avantsa mise en service» sont en passe d’êtreachevés, a précisé la société.Pour sa part, la compagnie espagnole<strong>de</strong>s hydrocarbures Cepsa <strong>et</strong> laCommission nationale <strong>de</strong> I’Energie(CNE, Espagne) ont appelé à l’accélération<strong>de</strong> l’interconnexion <strong>de</strong> gaz entrel’Espagne <strong>et</strong> la France afin <strong>de</strong> rentabiliserles 900 millions d’euros investisdans la construction du gazoduc.Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Cepsa, SantiagoBergareche, a souligné dans ce sens lanécessité d’accélérer l’extension <strong>de</strong>sinfrastructures gazières françaises pouraugmenter les connexions entre le nor<strong>de</strong>t le sud <strong>de</strong> l’Europe.Pour sa part, la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la CNE,M meMaite Costa, a indiqué que lalogique <strong>de</strong> la construction du gazoducMedgaz, dont la mise en service estpour c<strong>et</strong>te année, «est liée à l’interconnexion<strong>de</strong> la France», ajoutant que ceproj<strong>et</strong> «améliore non seulement lagarantie d’approvisionnement <strong>de</strong>l’Espagne <strong>et</strong> <strong>de</strong> la France en gaz, maisaussi celle <strong>de</strong> toute l’Europe».janvier 2010«Medgaz est une excellente preuve <strong>de</strong>la coopération entre le nord <strong>et</strong> le sud <strong>de</strong>la Méditerranée <strong>et</strong> <strong>de</strong> nos intérêts communs»,a-t-elle assuré.La Banque européenne d’investissement(BEI), qui a qualifié ce proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>«stratégique» perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> «renforcerla stabilité <strong>de</strong> l’approvisionnementénergétique <strong>de</strong> l’Union européenne», aaccordé au consortium Medgaz, aumois <strong>de</strong> mars <strong>de</strong>rnier, un prêt <strong>de</strong>500 millions d’euros pour la réalisation<strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong>.«La BEI soutient le gazoduc Medgaz»,a commenté, à ce propos à Bruxelles, levice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la BEI, Philippe <strong>de</strong>Fontaine Vive, chargé <strong>de</strong> la Facilitéeuro-méditerranéenne d’investissement<strong>et</strong> <strong>de</strong> partenariat (FEMIP).De ce fait, <strong>et</strong> dans le cadre <strong>de</strong> son redéploiementinternational <strong>et</strong> notammenten Europe, par le biais <strong>de</strong> la compagnienationale, Sonatrach se fixe commeobjectif <strong>de</strong> s’impliquer dans tous lessegments <strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong>s hydrocarbures<strong>de</strong>s pays partenaires.Trois nouveaux grands proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>transport <strong>de</strong> gaz naturel par canalisationsà l’international font l’obj<strong>et</strong> d’uneattention particulière <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s plushautes autorités algériennes. Il s’agit duMedgaz, du Galsi <strong>et</strong> du TSGP.Ces proj<strong>et</strong>s, qui s’inscrivent dans laperspective du large programme <strong>de</strong>développement initié par le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la République, Ab<strong>de</strong>laziz Bouteflika,ont pour objectif la promotion d’unpartenariat algéro-européen fructueux.Le gazoduc Medgaz, quant à lui, vise àaugmenter les exportations gazièresalgériennes, à sécuriser l’approvisionnement<strong>de</strong> l’Europe en gaz naturel <strong>et</strong> àsatisfaire l’accroissement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>européenne pour c<strong>et</strong>te énergie.Le Vieux Continent, qui s’est r<strong>et</strong>rouvéotage il y a quelques mois d’un conflitentre la Russie <strong>et</strong> l’Ukraine sur le gaz,cherche à diversifier ses fournisseurs.L’opération <strong>de</strong> pose du tronçon sousmarindu gazoduc a été réalisée par lasociété italienne Saipem.Ce gazoduc qui, pour la première fois,reliera les gisements <strong>de</strong> gaz naturelalgériens au marché européen est égalementle premier gazoduc posé enMéditerranée à plus <strong>de</strong> 2 000 m <strong>de</strong>fond.Il faut signaler aussi que grâce auMedgaz, le prix du gaz algérien seratrès compétitif étant donné que soncoût <strong>de</strong> revient sera largement amorti.D’un coût total estimé à 900 millionsd’euros, ce gazoduc a une capacitéinitiale <strong>de</strong> 8 milliards <strong>de</strong> mètrescubes/an, extensible par la suite à16 milliards <strong>de</strong> mètres cubes/an.Le proj<strong>et</strong> Medgaz, pratiquement finalisé,est mené par un consortium danslequel Sonatrach est l’actionnairemajoritaire avec 36% <strong>de</strong>s parts du capital,contre 20% pour chacune <strong>de</strong>s espagnolesCepsa <strong>et</strong> Iberdola, tandis que les24% restantes sont partagées équitablemententre Gaz <strong>de</strong> France <strong>et</strong> En<strong>de</strong>sa(12% chacune).Il va <strong>de</strong> soi que le soutien au proj<strong>et</strong>Medgaz, en dépit <strong>de</strong> plusieurs aléasenregistrés par la partie algérienne enEspagne, est un proj<strong>et</strong> «stratégique» ausens plein du terme.Medgaz a le mérite en diversifiant lessources <strong>de</strong> renforcer la concurrence,tout en assurant une disponibilité <strong>de</strong>sapprovisionnements.L’Algérie est un grand fournisseur <strong>de</strong>gaz naturel. Ses réserves prouvées sontestimées à 4 500 milliards <strong>de</strong> mètrescubes.Au vu <strong>de</strong> la croissante <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Union européenne, les objectifs d’exportation<strong>de</strong> l’Algérie concernant c<strong>et</strong>tesource d’énergie à l’horizon 2020 ontété fixés à 100 milliards <strong>de</strong> mètrescubes.Grâce à ce proj<strong>et</strong>, l’Algérie se place enpole position en matière <strong>de</strong> sécurisationénergétique d’une partie appréciable duVieux Continent.

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