partenariatbudg<strong>et</strong> par proj<strong>et</strong>. Les sommesqui entreraient dans le cadre <strong>de</strong>ce système d’appui budgétaireiraient au Trésor <strong>et</strong> seraient utiliséessur la base d’un programmeglobal arrêté d’un communaccord.La rencontre a également étél’occasion pour la partie algérienne<strong>de</strong> mieux expliquer à sesinterlocuteurs européens ladémarche algérienne concernantcertaines mesures économiquesqu’elle compte adopteravant la fin <strong>de</strong> l’année relatives àl’investissement direct étranger<strong>et</strong> au commerce extérieur.La partie algérienne a précisé àses partenaires que ces décisionss’inscrivaient dans unepréoccupation <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>maîtrise <strong>de</strong> son commerce extérieur.L’Algérie a expliqué égalementque dans la conjoncture <strong>de</strong> criseéconomique actuelle, il étaitnécessaire pour elle <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s initiatives pour booster l’investissementdirect européen <strong>et</strong>étranger <strong>de</strong> façon générale.A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, elle a pris la décision<strong>de</strong> rendre désormais obligatoirela participation <strong>de</strong>s entreprisesalgériennes à concurrence <strong>de</strong>51% pour les investissements àvenir.«J’ai perçu une plus gran<strong>de</strong>écoute quant à ces initiativesque l’Algérie est en droit <strong>de</strong>prendre», a-t-il affirmé. Enfin,au plan politique, les <strong>de</strong>ux partenairesont examiné les questionsqui touchent leur environnementrégional. Elles ont évoquéles questions du Maghreb,du Sahel, les relations UE-Afrique <strong>et</strong> la question duMoyen-Orient.Elles ont également parlé <strong>de</strong> laquestion du Sahara occi<strong>de</strong>ntalau suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> laquelle M. Me<strong>de</strong>lcia rappelé, à c<strong>et</strong>te occasion, laposition <strong>de</strong> l’Algérie <strong>et</strong> «le soutienqu’elle accor<strong>de</strong> à l’envoyéspécial du Secrétaire général<strong>de</strong>s Nations unies pour leSahara occi<strong>de</strong>ntal, sur la base<strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière résolution (duConseil <strong>de</strong> sécurité) du 30 avril2009».L’ambassa<strong>de</strong>ur du Canada«Les entreprises canadiennes <strong>de</strong> plusen plus nombreuses en Algérie»Selon Patrick Parisot, «durant le premiertrimestre 2009, le service <strong>de</strong>s déléguéscommerciaux <strong>de</strong> son ambassa<strong>de</strong> ai<strong>de</strong>ntifié plus <strong>de</strong> 70 occasions d’affairessoli<strong>de</strong>s».«Le changement dans la politique <strong>de</strong>sinvestissements en Algérie ne gêne nullementles entreprises canadiennes qui sont<strong>de</strong> plus en plus nombreuses à venir.»C’est ce qu’a affirmé l’ambassa<strong>de</strong>ur canadien,Patrick Parisot, lors d’une conférence<strong>de</strong> presse organisée au niveau dupavillon canadien à la Foire internationaled’Alger.Prêt à soutenir toute entreprise <strong>de</strong> sonpays pour venir en Algérie, le diplomate avoulu lancer un message fort en affirmantque les compagnies canadiennes veulentdévelopper en Algérie <strong>de</strong>s relations à longterme basées sur le transfert <strong>de</strong> savoirfaire<strong>et</strong> <strong>de</strong> technologies.Allant plus loin, M. Parisot a signalé quedurant le premier trimestre 2009, le service<strong>de</strong>s délégués commerciaux <strong>de</strong> sonambassa<strong>de</strong> «a i<strong>de</strong>ntifié <strong>et</strong> fait suivre plus<strong>de</strong> 70 occasions d’affaires soli<strong>de</strong>s», alorsque celui-ci répond à plus <strong>de</strong> 400 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<strong>de</strong> services annuellement <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>ses clients canadiens. Sans donner <strong>de</strong>chiffres précis sur le montant <strong>de</strong>s investissementscanadiens en Algérie, l’ambassa<strong>de</strong>urs’est limité à souligner que les sociétéscanadiennes investissent <strong>de</strong> plus enplus en Algérie <strong>et</strong> créent <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong>droit algérien. De ce fait, selon le diplomate,la FIA constitue une occasion pourapprofondir <strong>et</strong> diversifier les relationscommerciales entre les <strong>de</strong>ux pays, relevantla capacité industrielle canadienne àrépondre aux nombreux besoins <strong>de</strong>l’Algérie, notamment en c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>d’investissements publics massifs. Il aindiqué, à ce titre, que le Canada peutsatisfaire les besoins <strong>de</strong> l’Algérie dans plusieursdomaines, particulièrement dans lesecteur <strong>de</strong> l’énergie, <strong>de</strong>s transports,notamment dans le domaine ferroviaire <strong>et</strong><strong>de</strong> l’aviation, les télécommunications <strong>et</strong>nouvelles technologies ainsi que la santé<strong>et</strong> la production pharmaceutique.Pour M. Parisot, l’intérêt du Canada àinvestir dans la formation <strong>et</strong> à partageractivement son savoir-faire constitue un«atout» en faveur <strong>de</strong> son pays, soulignantque son pays accor<strong>de</strong> une gran<strong>de</strong>importance à l’accompagnement du dévelop-pement<strong>de</strong> l’Algérie. Il a affirmé égalementque les relations économiquesentre l’Algérie <strong>et</strong> le Canada «sont excellentes,mais peuvent s’améliorerdavantage», notamment par la mise àcontribution <strong>de</strong> la communauté algérienneinstallée au Canada, estimée à plus <strong>de</strong>50 000 personnes.Pour M. Parisot, la mise en place d’uneliaison aérienne entre Alger <strong>et</strong> Montréal<strong>de</strong>puis juin 2007 a donné «une forteimpulsion» aux relations bilatérales.Interrogé sur le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> constructiond’un complexe industriel d’aluminium enAlgérie par le Groupe canadien Rio TintoAlcan, l’ambassa<strong>de</strong>ur a affirmé que «leGroupe est prêt à investir <strong>et</strong> n’attend quel’aval <strong>de</strong>s autorités algériennes».Il a précisé qu’une proposition <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> aété déposée en avril 2008 auprès <strong>de</strong>l’Agence nationale <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>l’investissement (ANDI) qui est en attented’une décision du Conseil national <strong>de</strong>sinvestissements (CNI).M. Parisot a fait savoir, à ce propos, quele proj<strong>et</strong> d’une valeur <strong>de</strong> 6 à 7 milliards <strong>de</strong>dollars porte sur la construction <strong>et</strong> l’exploitationd’un complexe industriel d’aluminiumpour <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> production d’aluminiumprimaire ainsi que la promotion<strong>de</strong> la production <strong>de</strong> produits semi-finis oufinis en aluminium.L’ambassa<strong>de</strong>ur a précisé dans c<strong>et</strong> ordred’idée que le Groupe Rio Tinto est enmesure d’apporter un soutien stratégiqueau proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> promouvoir la créationd’emploi, la formation <strong>et</strong> le développement<strong>de</strong>s compétences locales ainsi que lastimulation <strong>de</strong>s PME. Aussi, selon lui, leCanada est fin prêt pour participer à laréalisation <strong>de</strong>s grands ouvrages initiés parl’Algérie, ceci d’autant que, comme il lesoulignera, «ce pays, grâce à une politiquefinancière pru<strong>de</strong>nte, est à l’abri <strong>de</strong> lacrise». Partant <strong>de</strong> là, il m<strong>et</strong>tra le mot <strong>de</strong> lafin : «Aussitôt que le feu vert sera donné,nous serons les premiers en lice !»Energie & Mines85janvier 2010
partenariatPARTENARIATRéalisation d’installations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> gazSonatrach <strong>et</strong> le canadien SNCLavalin signent un contratpour plus d’un milliard <strong>de</strong> dollarsEnergie & Mines86Ce contrat qui prévoit<strong>de</strong> développer <strong>de</strong>schamps gaziers àHamra d’ici à la fin2012 va perm<strong>et</strong>tre àl’Algérie d’augmenterses capacités <strong>de</strong> production<strong>de</strong> gaz <strong>de</strong>quelque 3 milliards <strong>de</strong>mètres cubes annuellement<strong>et</strong> générer 500millions <strong>de</strong> dollarssupplémentaires.Avec l’ambition d’augmenter très prochainementles capacités <strong>de</strong> production<strong>de</strong> gaz, <strong>et</strong> donc d’exportation <strong>de</strong> cecombustible, le Groupe pétrolier <strong>et</strong>gazier algérien Sonatrach a signé uncontrat portant sur la réalisation d’installations<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> gaz sur leschamps <strong>de</strong> Rhour<strong>de</strong> Enouss-Quartzites<strong>de</strong> Hamra avec le géant canadien SNCLavalin.D’un montant global qui avoisine unmilliard <strong>de</strong> dollars, soit l’équivalent <strong>de</strong>79,3 milliards <strong>de</strong> dinars, ce nouveaucontrat <strong>de</strong> type EPC (EngineeringProduction Procurement) va perm<strong>et</strong>treà l’Algérie, une fois les structures réalisées,d’augmenter sa capacité <strong>de</strong> production<strong>de</strong> 3 milliards <strong>de</strong> mètres cubessupplémentaires <strong>et</strong> <strong>de</strong> générer doncquelque 500 millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> plusà l’Etat algérien.Le document a été signé en présencedu ministre <strong>de</strong> l’Energie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Mines,Chakib Khelil, <strong>et</strong> du P-DG <strong>de</strong>Sonatrach, Mohamed Meziane, ausiège <strong>de</strong> la compagnie à Hydra.Ce contrat consiste principalement enla réalisation <strong>de</strong>s installations nécessairespour la collecte du gaz <strong>de</strong>s champs<strong>de</strong> Rhour<strong>de</strong> Ennous central, Rhour<strong>de</strong>janvier 2010Enous Sud-Est, Rhour<strong>de</strong> Adra <strong>et</strong>Rhour<strong>de</strong> Adra Sud, pour le traitementdu gaz brut <strong>de</strong>s Quartzites <strong>de</strong> Hamra àpartir d’un train <strong>de</strong> capacité nominale<strong>de</strong> 10 millions <strong>de</strong> mètres cubes/jourpour l’extraction <strong>et</strong> la réinjection CO 2ainsi que pour l’expédition du gaz produitvers le réseau <strong>de</strong> transport. Ledélai global <strong>de</strong> réalisation, lui, a été fixéà 39 mois, ce qui perm<strong>et</strong>tra àSonatrach <strong>de</strong> récupérer le proj<strong>et</strong> vers lemois d’octobre 2012.Pour Mohamed Meziane, le P-DG duGroupe, ce marché entre dans les perspectives<strong>de</strong> Sonatrach <strong>de</strong> poursuivre«à un rythme soutenu» le développement<strong>et</strong> l’optimisation <strong>de</strong>s ressourcesgazières algériennes étant donné que cecontrat est le cinquième conclu <strong>de</strong>puisle début <strong>de</strong> l’année <strong>et</strong> le second en cinqjours, après avoir lancé le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>développement du gisement <strong>de</strong> GassiTouil.«Avec les champs <strong>de</strong> Gassi <strong>et</strong> <strong>de</strong>sQuartzites <strong>de</strong> Hamra, nous allons eneff<strong>et</strong> pouvoir traiter 10 millions <strong>de</strong>mètres cubes <strong>de</strong> gaz <strong>de</strong> plus <strong>et</strong> disposer<strong>de</strong> quantités supplémentaires <strong>de</strong> gaznaturel <strong>et</strong> <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsat», a-t-il précisé,avant <strong>de</strong> souligner le fait que la réalisationdu proj<strong>et</strong> a été confiée à la sociétécanadienne SNC Lavalin, selon lesrègles qui sont coutumières à la sociétéalgérienne, soit celles du dispositif <strong>de</strong>passation <strong>de</strong>s marchés «<strong>et</strong> du processustransparent <strong>et</strong> équitable qui le caractérise»,à travers un avis d’appel d’offresoù elle était la secon<strong>de</strong> soumissionnaireavec l’italienne Saipem, SNC Lavalinayant donc été la moins disante.Pour sa part, le ministre <strong>de</strong> l’Energie <strong>et</strong><strong>de</strong>s Mines, M. Khelil, s’est félicité <strong>de</strong> laconclusion <strong>de</strong> c<strong>et</strong> accord, tout en affirmantque ces installations perm<strong>et</strong>trontà l’horizon 2012 <strong>de</strong> produire <strong>et</strong> traiterprès <strong>de</strong> 3,5 milliards <strong>de</strong> mètres cubessupplémentaires <strong>de</strong> gaz par an.Selon le ministre, le gaz produit dansces installations servira à alimenterl’unité <strong>de</strong> GNL d’Arzew, en cours <strong>de</strong>construction, <strong>et</strong> ai<strong>de</strong>ra Sonatrach àatteindre ses objectifs d’exporter85 milliards <strong>de</strong> mètres cubes au lieu <strong>de</strong>62 milliards <strong>de</strong> mètres cubes actuellementdurant les cinq prochainesannées, «tout ce que nous espérons,c’est que ces proj<strong>et</strong>s soient réalisésdans les délais qui leur sont impartis»,a-t-il dit.Enfin, le ministre a tenu à souligner à lapresse en marge <strong>de</strong> la signature quel’Algérie cessera à l’horizon 2013 <strong>de</strong>produire <strong>de</strong> l’essence qui contient duplomb, soulignant que l’éliminationprochaine <strong>de</strong> ce carburant du marchéest «un objectif constant» pour promouvoirl’utilisation <strong>de</strong>s énergies proprestels le GPL/carburant <strong>et</strong> l’essencesans plomb. «Il faut cesser le plomb quiest nuisible pour la santé <strong>et</strong> éviter l’utilisationdu gasoil, ce sont nos objectifsà long terme», a enfin souligné leministre.