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Les mares temporaires méditerranéennes Volume 1

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<strong>Les</strong> <strong>mares</strong> <strong>temporaires</strong> méditerranéennesprofondeur d’eau dans la mare. La récolte des larves doit se fairedélicatement car celles-ci sont très fragiles (celles de tritons notamment).Pour l’identification, elles sont placées dans un récipienttransparent sous toutes ses faces de façon à pouvoir observer l’animaldans sa totalité. <strong>Les</strong> larves sont relâchées aussitôt après leurdétermination. Par cette technique, on obtient une liste exhaustivedes amphibiens se reproduisant dans la mare une année donnée.Dans le Midi de la France, un échantillonnage mensuel de février àjuin permet, en principe, d’obtenir toutes les espèces. <strong>Les</strong> avantagessont un équipement minimal et des résultats comparables entresites. La méthode nécessite de savoir déterminer les espèces austade larvaire/têtard. Elle peut avoir un impact destructeur nonnégligeable sur la végétation (et sur les pontes).• Le piégeage : il existe deux types essentiels de pièges dans cetobjectif d’inventaire.- Le piège à lumière consiste en un cube transparent en plastique,avec des ouvertures latérales en forme d’entonnoir. Une source delumière se trouve à l’intérieur. Le cube flotte à la surface et lesouvertures sont sous l’eau. <strong>Les</strong> têtards et les larves sont attirés parla lumière et restent piégés à l’intérieur. Cette méthode présentel’avantage de pouvoir échantillonner des zones inaccessibles et deminimiser le temps d’échantillonnage et la perturbation du milieu.<strong>Les</strong> coûts des pièges (environ 100 € le piège) ou leur temps defabrication représentent des contraintes à prendre en compte. Deplus, ils sont souvent insuffisants pour toute la colonne d’eau(taille, volume de la mare), et ne peuvent donc être utilisés que defaçon complémentaire aux autres méthodes. En outre, certainsprédateurs des larves peuvent entrer dans les pièges.- Le piège-abri consiste à placer à proximité de la mare des abrisartificiels ou naturels attractifs pour les amphibiens : plaque enfibrociment, planche, pierre plate. Ces abris sont utilisés par lesadultes et les larves, à certaines périodes de l’année (automne etprintemps surtout). Ceci permet d’inventorier les espèces de jouret de dater certaines phases importantes de la reproduction :émergence des larves notamment. Cette technique est surtoutefficace pour les tritons, le Pélodyte, les crapauds du genre Bufo,les alytes et les discoglosses.Ouvrages d’identification recommandés : au niveau européen, deuxouvrages récents sont particulièrement recommandés : Nöllert &Nöllert 281 et Arnold & Ovenden 17 . Pour la France, Duguet & Melki 121livre une clé d’identification des adultes, des larves et des pontesainsi qu’un CD audio de tous les chants, et Miaud & Muratet 265propose deux clés de détermination (une pour les œufs et lespontes, et une pour les larves et les têtards) illustrées par des photos.Pour la péninsule ibérique, l’ouvrage de Salvador & Garcia Paris 334permet une excellente détermination des adultes (critères d’identificationsous forme de dessins et de nombreuses photos) et deslarves (clé sous forme de dessins).chanteurs apparaissent sur le site de ponte de façon synchronisée(Pélodyte ponctué) ou en grand nombre (Rainette méridionale,Grenouille verte). Cette méthode est bien adaptée aux <strong>mares</strong> desurface petite et moyenne et en faible nombre, mais délicate àmettre en œuvre sur certains sites avec un réseau de <strong>mares</strong> avoisinantes.C’est le cas par exemple de la Réserve Naturelle de Roque-Haute dans l’Hérault (environ 200 <strong>mares</strong>), pour laquelle il est difficiled’échantillonner toutes les <strong>mares</strong> en une nuit. Elle ne s’applique qu’àrelativement peu d’espèces : Rainette, Grenouille verte, Pélodyteponctué et Crapaud calamite essentiellement.• Comptages des adultes en reproduction : la méthode consiste àdénombrer les individus présents sur un site. Elle peut s’avérerefficace pour les espèces dont la reproduction est brève et massive(Crapaud commun, Pélobate) ou pour les espèces qui restent longtempssur le site de reproduction (gros tritons). Elle n’est pas adaptéeaux espèces dont la reproduction est étalée dans le temps(Pélodyte, Rainette) ou dont le temps de séjour sur les sites dereproduction est très bref (Discoglosse, Pélodyte). Dans tous lescas, on sous-estime le nombre de reproducteurs présents. Cetteméthode livre un ordre de grandeur de la population et non uneestimation précise de celle-ci.• Comptage des pontes : la méthode consiste à compter, de jourou de nuit, les pontes déposées par les femelles. Elle permet danscertains cas une excellente estimation de la population, ou plusexactement, du nombre de femelles utilisant le site à un instantdonné. Elle ne s’applique qu’à peu d’espèces : Pélodyte et Grenouilleagile, essentiellement. Il faut en effet que les pontes soient facilesà individualiser (boule d’œufs pour la Grenouille agile, manchon enforme de cigare pour le Pélodyte) et déposées sur une courte période(quelques jours). Elle ne s’applique pas aux pontes en cordons (genreBufo, Pélobate), aux pontes fragmentées (tritons, discoglosses) outrop étalées dans le temps.• Clôture à amphibiens : cette méthode consiste à poser une clôtureautour de la mare, et des pièges enterrés (seaux ou pots defleurs) à l’intérieur ou à l’extérieur de la clôture. <strong>Les</strong> amphibiens,surtout les adultes, tombent dans les pièges en arrivant ou en quittantla mare. On obtient ainsi une liste des espèces, une estimationdu nombre d’individus utilisant le site, la chronologie des entrées/sorties et la direction qu’ils prennent. C’est une méthode efficace si lesol est assez meuble pour mettre en place le dispositif. Pour certainesespèces, la méthode n’est pas adaptée : la Rainette méridionale,Taille de la populationSi l’on veut chiffrer le nombre d’individus d’une espèce, les méthodess’alourdissent. Tout dépend alors de la précision souhaitée, du tempsque l’on peut y consacrer et des espèces présentes identifiées par uninventaire préalable.• Comptages auditifs : la méthode est similaire à celle décrite cidessus,mais on cherche dans ce cas à quantifier les mâles chanteurs.Des mesures répétées au printemps, voire à l’automne, peuventêtre nécessaires. Le nombre d’animaux est souvent noté en classes(1, < 10, < 50,< 100, etc.) surtout pour les espèces dont les mâles102Relevé des pièges en bordure d'une clôture à Amphibiens (Roque-Haute)Roché J.

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