<strong>Les</strong> <strong>mares</strong> <strong>temporaires</strong> méditerranéennesTableau 14. <strong>Les</strong> grandes étapes logiques du plan de gestionDans quel contexte travaille-t-on ?Que contient le site ?1. CONTEXTE GENERAL DU SITE2. DESCRIPTION ET ANALYSE DU SITEQuelle est sa valeur ?3. EVALUATION DU PATRIMOINE NATUREL ET SOCIALET DES VALEURS ECONOMIQUESVers où doit-on aller ?4. OBJECTIFS IDEAUX, A LONG TERMEQuels sont les contraintes et les atouts ?5. FACTEURS INFLUENCANT LA GESTION(En positif ou négatif)Que décide-t-on ?Comment le faire ?Par où commence-t-on ?6. OBJECTIFS OPERATIONNELS7. PROJETS/ PROGRAMMESOPERATIONS ET TACHES8. MISE EN ŒUVREPLAN DE TRAVAIL, ORGANISATION, BUDGETEst-ce pertinent/efficace ?9. SUIVI - EVALUATIONBILAN ANNUEL DES TACHES REALISEESET DES OBJECTIFS ATTEINTS. REVISION DU PLANmodifié d’après Perennou et al. 294peuvent renseigner sur l’intérêt, les usages ou les événements(feux, etc.) survenus sur un site. Des recherches auprès du cadastreou des archives peuvent expliquer, par un changement de propriétaireou de statut, des modifications dans les usages et les modesde gestion d’un site.Données photographiques : Des photographies aériennes (ou ausol) datées peuvent donner des renseignements précieux sur l’évolutiond’un site et de sa zone d’influence (bassin versant). <strong>Les</strong> photographiesaériennes sont, par exemple, très utiles pour étudier leschangements d’occupation du sol, la progression/régression d’unboisement ou de l’urbanisation. Des photos aériennes sont disponiblessur toute la France depuis 1950, en noir et blanc puis en couleur,par exemple auprès de l’IGN (www.ign.fr) ou de l’InventaireForestier National (www.ifn.fr). <strong>Les</strong> photographies au sol, si leur localisationest précise, peuvent donner des indications précieuses surla structure générale de la végétation ou les usages.Données orales : Une enquête (questionnaire écrit ou oral) auprèsdes usagers ou des habitants proches renseignera sur la perceptionactuelle du site (valeurs) et sur les usages passés et présents. Cestémoignages peuvent permettre, par exemple, de dater l’abandonde certaines pratiques (élevage, etc.) ou le développement d’autres(grandes cultures, etc.). Ces informations doivent toutefois êtreprises avec précaution et recoupées avec d’autres sources.Inventaires écologiquesCette phase consiste à définir un état initial (ou état “zéro”) dusite, en :• dressant une liste des espèces animales et végétales présentessur le site (et selon les cas également sur sa zone d’influence),idéalement en les cartographiant (exemple : Fig. 29),• identifiant et décrivant les variables environnementales clés pourle fonctionnement de celui-ci, incluant la zone d’influence,• identifiant les menaces actuelles ou à venir (en particulier anthropiquesmais pas seulement).Le long d’un ruisseau, la zone d’influence peut être très longue(toute la zone amont d’un point donné) et plus ou moins largeselon le bassin versant. De plus, à l’intérieur même du ruisseau, laconnectivité* amont-aval est très forte, avec une redistribution parle courant des sédiments et des propagules (œuf, graines, etc.)pendant les crues.3. L’évaluation du siteCette évaluation hiérarchise l’importance des espèces/habitatsprésents sur un site au moyen de listes de référence : listes desespèces protégées (au niveau mondial, européen, national, régional),Livres rouges (aux mêmes niveaux), Annexes de la Directive Habitats118 , etc.2. L’approche descriptiveElle repose sur la recherche de données anciennes et l’acquisitionde nouvelles données.Collecte des données anciennesBasée sur des recherches bibliographiques et des recherches detémoignages, cette première phase permet de définir non seulementl’état actuel, mais si possible aussi un état antérieur “de référence”.Plusieurs sources sont utilisables :Données écrites : Certains sites ont fait l’objet de travaux derecherche ou d’inventaires ayant donné lieu à des publications,certaines anciennes (par exemple la mare de Grammont, Hérault,France). <strong>Les</strong> données non publiées (rapports, mémoires d’étudiants,compte-rendus de sorties de terrain, etc.) peuvent être égalementtrès riches en informations détaillées et seront recherchées auprèsdes universités et des sociétés savantes. <strong>Les</strong> articles de presseMarsilea strigosa, une espèce emblématique des <strong>mares</strong> <strong>temporaires</strong>(annexes I de la Convention de Berne, II et IV de la Directive Habitats)Moreno P.72
5. Méthodes de gestion et restaurationFigure 29. Exemple de présentation de l’information sur la valeur patrimoniale d’un site (extrait du plan de gestion de Notre-Damede l’Agenouillade, Fuselier 152 )Site Life“Notre-Dame de l’Agenouillade”Anciennes vignesPâturageZone résidentielleLimite du siteEntrées du siteHabitats de la Directive HabitatsMares <strong>temporaires</strong> méditerranéennes*Chemin de Notre-Dame à Saint-MartinPelouses méditerranéennes à Brachypodes rameux***Habitat prioritaire - Code Natura 2000 : 3170 - **Habitat remarquableTypes de végétationZone résidentielleBosquets d’Ormes dominantsBosquets mixtes (Alaternes, Azéroliers, Frênes, Ormes, Tamaris)Cannes de ProvencePelouses calcicoles sèchesPrairies humides méditerranéennesGroupement végétaux des <strong>mares</strong>Terrains en frichesGroupements végétaux des zones rudéralesEspèces floristiques patrimonialesDamasonium polyspernumLythrum tribacteatumEspèces faunistiques patrimonialesBufo calamita*Hyla meridionalis*Principales menacesTriturus marmoratus*Triturus helveticus*Myotis myotis***œufs, larves et juvéniles - **Indices de présence majeure pour ces espècesAménagementsAnciens bâtiments militairesRuinesZones urbaniséesAncien mini golfPrincipaux sentiersPuitsRestaurant “Le lapin de Baluffe”Station d’épurationVoies de circulationDécharges sauvagesEspèces invasives (Séneçon du Cap)Mares colonisées par les ligneuxMares colonisées par les grands hélophytesParking0 10 20 40 m100 m 2Impasse des PrunettesCartographie 2001 : J. Fuselier (ADENA)Relevés de terrain : 2001 (J. Fuselier) - 2000 (O. Houles)73