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CONSTRUCTION DU SENS, SIGNIFICATION DES UNITÉS DE LANGUE ET...<br />

descriptive formelle du phénomène cognitif et linguistique de déplacement<br />

sémantique, entre le sens en question d'un mot et sa propre signification<br />

métonymique. Or, la dernière inférence déduite implique par ailleurs de rejeter en<br />

bloc la théorie rhétorique, selon laquelle l'ensemble des éléments sémantiques<br />

observables relèverait des différentes formes d'argumentations logiques de la<br />

métonymie (par exemple : la synecdoque, la catachrèse, la prétérition, l'élision, etc.).<br />

Précisons qu'il ne s'agit pas de remettre en question l'existence des diverses formes<br />

d'attribution causale dans les énoncés, mais plutôt d'illustrer le fonctionnement<br />

sémantique du processus général de suggestion d'un point de vue donné, contraint<br />

par l'interprétation métonymique de la signification grammaticale des différents<br />

mots qui constituent le lexique, à travers les formes implicites de définition<br />

numérique des déterminants (au singulier ou au pluriel). Par conséquent, l'objet de<br />

cette réfutation pourrait également nous permettre d'étayer l'hypothèse théorique<br />

principale, en faveur d'une troisième catégorie de manifestation linguistique du<br />

phénomène de réflexivité causale des différents effets de sens dans les énoncés. La<br />

situation d'interprétation morpho-grammaticale des divers unités de langue<br />

renverrait ainsi la construction et la compréhension générale du sens de manière<br />

systématique, vers la signification lexicale de tel ou tel cadre de référence, en<br />

contraignant le processus d'interaction sémantico-discursive, entre une certaine<br />

classe formelle de phrase-type (au singulier ou au pluriel) et une phrase-occurrence<br />

(nécessairement au singulier).<br />

En guise de conclusion, et en partant du principe que la distinction théorique<br />

entre le sens figuré et le sens propre des mots n'est pas pertinente à bien des égards<br />

dans le cas de la métaphore, comme nous l'a déjà précédemment démontré la<br />

distinction entre « echo versus mention » développée par Gibbs (1986 : p. 173), dans<br />

le texte « On the psycholinguistics of Sarcasm ». Le fait de discerner entre un<br />

pseudo « sens propre et argumentative » des énoncés, ne demeure pas établi de<br />

manière formelle. Force est d'ailleurs de constater, qu'il serait effectivement<br />

contradictoire de vouloir opposer entre deux classes formelles de situation<br />

d'interprétation, constituant d'un côté, un processus de signification « figurative et<br />

métaphorique » des différentes unités de langue, et de l'autre, une signification<br />

strictement « argumentative et métonymique » du lexique. Au contraire, le processus<br />

de signification morpho-lexicale et grammaticale des mots des énoncés en situation<br />

de discours, ne ferait d'ailleurs que suggérer un sens ou un autre entre deux ou<br />

plusieurs points de vue attribués de manière distincte par un sujet-parlant, par le<br />

biais de telle ou telle combinaison, des trois classes sémantiques formelles de<br />

relation causale (A, B et C), correspondant respectivement dans le graphique<br />

suivant, à la situation de référence, d'énonciation et d’interprétation des différentes<br />

catégories de phrases-types ou de phrases-occurrences du lexique. Et dans la mesure<br />

où le phénomène cognitivo-linguistique de compréhension générale du sens de ces<br />

deux catégories de phrases différente dépendrait en effet, du processus complexe de<br />

réflexivité sémantico-discursive des différentes unités de langue. Il nous est donc<br />

désormais possible d'établir ainsi une règle principale, qui soit applicable à<br />

l'ensemble de ces unités et capable de rendre compte de la complexité sémantique,<br />

selon laquelle la situation d'interprétation de l'ironie (comme forme métonymique<br />

d'humour), peut renvoyer à la situation morpho-lexicale et grammaticale de la<br />

situation d'énonciation. Par opposition, celle de l'humour (comme forme<br />

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