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Évoquée ce 17 janvier par Jean-Yves Le Drian, le ministre <strong>de</strong>s Affaires étrangères, la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un moratoire est aussi défen<strong>du</strong>e ce 20 janvier par Bruno Le Maire, le ministre <strong>de</strong><br />
l’Économie (voir encadré). Dernière mobilisation en date, Jean Castex, le premier ministre,<br />
annonce qu’il va rencontrer sur ce sujet la filière vin, comme le rapporte Christiane Lambert,<br />
la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Fédération Nationale <strong>de</strong>s Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA), à<br />
l’issue d’un ren<strong>de</strong>z-vous ce 28 janvier à Matignon.<br />
"Enjeu économique dramatique"<br />
Mandatée pour rapporter la détresse actuelle <strong>de</strong>s viticulteurs et les craintes <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marché<br />
per<strong>du</strong>es pour l’avenir (« -22 % en 2020, ça ne sera pas facile à récupérer. D’autres ont pris<br />
la place, la nature a horreur <strong>du</strong> vi<strong>de</strong>… »), Christiane Lambert a <strong>de</strong>mandé d’emblée<br />
l’implication personnelle <strong>du</strong> premier ministre face « à un enjeu économique dramatique pour<br />
l’économie nationale (déjà -600 millions € en 2020, et si ça continue plsu <strong>de</strong> 900 millions<br />
€) ».<br />
Ayant obtenu un accord <strong>de</strong> principe <strong>de</strong> Jean Castex pour une rencontre avec la filière, la<br />
prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la FNSEA lui a déjà transmis les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’un moratoire pour apaiser les<br />
relations diplomatiques le temps d’une renégociation rapi<strong>de</strong>, d’un aménagement <strong>de</strong> l’accès au<br />
fonds <strong>de</strong> solidarité, d’une prise en charge élargie <strong>de</strong>s coûts fixes et d’une mobilisation<br />
européenne pour compenser les surtaxes.<br />
Bémol bruxellois<br />
Un soutien financier qui ne semble pas <strong>de</strong> mise à Bruxelles. Du moins si l’on en croit les<br />
<strong>de</strong>rnières déclarations <strong>de</strong> Janusz Wojciechowski, le commissaire européen à l’Agriculture, qui<br />
« continue <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r en faveur d'un règlement négocié sur toutes les questions liées au tarifs<br />
imposés sur <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its européens » et n’évoque pas <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> compensation. La<br />
Commission Européenne ayant, désormais, reçu la lettre <strong>de</strong>s ministres Bruno Le Maire<br />
(Économie), Julien Denormandie (Agriculture) et Franck Riester (Commerce extérieur), un<br />
porte-parole <strong>de</strong> la Commission Européenne indique que « la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> compensation<br />
supplémentaire pour le secteur vitivinicole à la suite <strong>du</strong> nouveau cycle <strong>de</strong> sanctions<br />
américaines sera analysée pour une réponse en temps opportun ».<br />
L’attente vigneronne d’un apaisement et d’une résolution rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s contentieux n’en reste<br />
que plus vive.<br />
Bercy milite pour un moratoire<br />
« Avec l'accord <strong>du</strong> Premier ministre et <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, je m'engage à me<br />
rendre, avec Franck Riester, aux États-Unis pour négocier avec les nouvelles autorités<br />
américaines la levée <strong>de</strong> ces sanctions sur les viticulteurs. Il faut que nous sortions <strong>de</strong> cette<br />
guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe qui ne fait qu'un seul vainqueur : la<br />
Chine » indique Bruno Le Maire, ce 20 janvier au Sénat. Interpellé par le sénateur socialiste<br />
Franck Montaugé (Gers), le ministre <strong>de</strong> l’Économie ajoute s’être « entretenu au téléphone<br />
hier avec la commissaire Margrethe Vestager pour lui rappeler que nous attendions <strong>de</strong><br />
l'Union européenne la mise en place, dans les meilleurs délais, d'un fonds <strong>de</strong> compensation »,<br />
puisque « les viticulteurs français n'ont pas à être les victimes collatérales <strong>du</strong> conflit