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Il employait <strong>de</strong>s vendangeurs sans<br />
autorisation <strong>de</strong> travail<br />
Kevin Monfils / L’Union <strong>du</strong> <strong>29</strong>/<strong>01</strong>/21<br />
Saint-Martin d’Ablois<br />
C’est à la suite d’un contrôle <strong>de</strong> l’inspection <strong>du</strong> travail que l’infraction a été découverte.<br />
Un ancien sous-traitant a été condamné à payer 450 € d’amen<strong>de</strong> avec sursis pour avoir<br />
employé sans autorisation neuf personnes d’origine africaine.<br />
Faille dans la gestion. Un homme <strong>de</strong> 39 ans était jugé, ce mercredi au tribunal correctionnel<br />
<strong>de</strong> Châlons, pour emploi d’un étranger non muni d’une autorisation <strong>de</strong> travail salarié, le 6<br />
septembre 2<strong>01</strong>8.<br />
À l’époque, le prévenu gérait une société -aujourd’hui liquidée- <strong>de</strong> sous-traitants recrutant <strong>de</strong>s<br />
personnes pour les vendanges. Il avait engagé neuf indivi<strong>du</strong>s d’origine malienne et sud<br />
africaine. Mais un contrôle <strong>de</strong> l’inspection <strong>du</strong> travail a révélé qu’il leur manquait le précieux<br />
sésame pour travailler dans les vignes.<br />
« Le prévenu n’a pas réellement reconnu la matérialité <strong>de</strong> l’infraction, mais celle-ci a été<br />
retenue, déclare la procureure. Il n’était pas dans une intention frau<strong>du</strong>leuse très manifeste,<br />
mais il faut un rappel à l’ordre. » La représentante <strong>du</strong> ministère public réclame 500 euros<br />
d’amen<strong>de</strong> avec sursis.<br />
Les vendanges sont une activité très saisonnière, avec <strong>de</strong>s contrats qu’on ne peut pas prévoir<br />
sur le long terme.<br />
L’avocate <strong>du</strong> prévenu plai<strong>de</strong> pour la « bonne foi » <strong>de</strong> son client. « Il n’a pas fait cela dans<br />
l’intention <strong>de</strong> commettre une infraction. Mon client a pris conscience, aujourd’hui, <strong>de</strong> la<br />
stricte régulation à faire auprès <strong>de</strong> l’administration, assure la défenseure. Les vendanges sont<br />
une activité très saisonnière, avec <strong>de</strong>s contrats qu’on ne peut pas prévoir sur le long terme. On<br />
ne peut pas faire attendre les clients. Ces salariés ont travaillé dans l’urgence. Mais mon client<br />
avait fait <strong>de</strong>s déclarations auprès <strong>de</strong> la Mutuelle santé agricole et <strong>de</strong> l’Urssaf. »<br />
Déclaré coupable, le prévenu est condamné à 50 euros d’amen<strong>de</strong> par salarié, soit 450 euros,<br />
avec sursis.