ultreïa - Schweizerischen Vereinigung der Freunde des Jakobsweges
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monte là-haut, par la ruelle <strong>der</strong>rière<br />
El Ancho puis le chemin en épingle.<br />
Clovis hume l’air à gauche, à<br />
droite, prend ses repères, pendant<br />
que Maurice déroule sa clôture de<br />
fils arrimée au sol par <strong>des</strong> piquets<br />
légers, tout autour du pré et de la<br />
maisonnette. Voilà Clovis « chez<br />
lui », enfin tranquille, pour méditer<br />
en coupant de grosses tiges d’herbe<br />
et repasser en mémoire diverses<br />
scènes de la journée. Puis c’est la<br />
nuit, le calme, tout juste troué par<br />
le cri d’une chouette ou l’aboiement<br />
d’un chien.<br />
Le lendemain matin, certains pèlerins<br />
sont déjà partis avant 6 heures.<br />
A 6 heures et demie, c’est l’animation<br />
dans la cuisine du Teatrillo et<br />
autour de la grande table. Soudain<br />
la lumière diminue d’un cran, une<br />
ombre passe: dans l’encadrement<br />
ULTREÏA No 48 - Nov 2011<br />
PILGERN UND TIERE<br />
de la porte d’entrée se profile une<br />
grande tête surmontée de deux longues<br />
oreilles, sur un corps massif<br />
tout sombre. C’est Clovis, il vient<br />
nous souhaiter le bonjour et vérifier<br />
si Maurice a bien dormi ici. Magnifique<br />
surprise pour tous ceux présents.<br />
Pour peu l’envie nous prendrait<br />
d’inviter Clovis à entrer et à<br />
prendre place à la table. Pour lui, ce<br />
n’a pas été compliqué d’enjamber la<br />
clôture et de <strong>des</strong>cendre sur le chemin<br />
en zig zag jusqu’à l’entrée de<br />
l’Albergue. Merveille de la mémoire<br />
et de l’entendement animaux, belle<br />
marque d’attachement.<br />
Voilà une journée qui a commencé<br />
par un signe touchant et qui sera<br />
certainement riche d’autres (petites)<br />
surprises.<br />
Norbert Walti<br />
Chinches de cama - Bettwanzen - Punaises<br />
Quelle impatience était la mienne,<br />
de voir enfin une fois cette célèbre<br />
vermine, les punaises de lit,<br />
objet de tant de conversations sur<br />
les Chemins de Saint Jacques depuis<br />
2006 ! Or, hospitalero au refugio<br />
de Sta María de Belorado, je<br />
fis chou blanc en 2007. L’albergue<br />
avait été fermée en septembre de<br />
l’année précédente pour cause d’invasion.<br />
L’équipe qui avait travaillé<br />
d’arrache-pied en avril 2007 pour<br />
poncer les parois, poser du linoleum,<br />
colmater toutes fissures et<br />
peindre le tout, avait si bien fait les<br />
choses sous les ordres du chef Franz<br />
que ces petites saletés avaient soit<br />
disparu, soit adapté leur dispositif<br />
pour l’exercice à venir.<br />
Août 2008 : à Belorado à nouveau,<br />
cette fois encore commis au net-<br />
toyage <strong>des</strong> dortoirs en-haut, changement<br />
<strong>des</strong> housses... et à l’examen<br />
systématique <strong>des</strong> fentes, <strong>des</strong> traces<br />
éventuelles (les déjections de la<br />
vermine), de tout mouvement suspect.<br />
A nous les chinches de cama !<br />
J’étais fin prêt, muni <strong>des</strong> instructions<br />
et photos de notre stratège<br />
en chef, <strong>des</strong> bombes (d’insecticide)<br />
toxiques à portée de main. Toujours<br />
rien au 5 e jour... puis un matin,<br />
dans le petit dortoir au haut de<br />
l’escalier de bois : bingo ! Au milieu<br />
du mur blanc se détachaient trois<br />
formes, la plus grosse comme une<br />
graine de lentille allongée. Ça ne<br />
bougeait pas, ça n’avait ni pattes ni<br />
ailes. Trous dans le mur, épargnés<br />
par le pinceau ? Eh bien non. Lunettes<br />
sur le nez, j’examinai de plus<br />
près la chose : j’avais ma prise ! Je<br />
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