ultreïa - Schweizerischen Vereinigung der Freunde des Jakobsweges

PELERINAGE / PILGERN
denrées de secours. Les personnes
rencontrées étaient pour la plupart
âgées et toujours très affables.
Culture et histoire
Notre prochain gîte nous réserve
une surprise : en plus de la langue
allemande, nos hôtes parlent
une langue inconnue : le sorabe.
La langue et la culture de cette
population slave est vieille de plus
de 1500 ans et a même survécu
Bautzen, centre de la culture sorabe
au communisme. Les sorabes
entretiennent leur langue et leurs
traditions avec beaucoup d’amour,
par l’enseignement scolaire, les
associations et les musées.
En deux jours nous avons traversé
la région sorabe de Bautzen et
contourné Dresde. Plusieurs fois le
pèlerin passe près de camps du temps
des nazis et des soviets. Le camp
de concentration de Buchenwald
est devenu un lieu commémoratif
émouvant. Beaucoup de jeunes le
visitent.
Hermann Künig de Vach(a)
Après trois semaines nous arrivons
à Vacha, à la frontière entre la Thuringe
et le Land de Hesse, sur un
pont insignifiant qui a séparé
pendant 45 ans les
deux Allemagnes. A Vacha,
terminus du pèlerinage
œcuménique vivait
un moine, Hermann Künig
von Vach qui rédigea
en 1495 le premier guide
en langue allemande du
chemin de St-Jacques de
Compostelle. De Vacha
le chemin, bien balisé
par une coquille blanche,
se poursuit, soit en direction
du sud par Fulda et
Würzburg puis Ulm et Constance,
soit en direction de l’ouest vers Cologne
et Aix-la-Chapelle.
Erhard Saur (Trad. et rés : jga)
Photos : Otto Dudle et
Gerhard Eichinger
Chàteau « Wartburg » à Eisenach avec la « Chambre de Martin Luther »
60 ULTREÏA No 48 -Nov 2011