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Dictionnaire - ScienceDz

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décalage spectral 120<br />

duaire d'une mission spatiale, se trouvant<br />

sur orbite.<br />

ENCYCL. L'activité spatiale au voisinage de la<br />

Terre est génératrice de nombreux résidus,<br />

de dimensions variées, dont le nombre croît<br />

depuis 1957. Leur origine est diverse :<br />

- satellites artificiels hors service mais aussi<br />

multiples débris provenant de leur explosion<br />

(accidentelle ou intentionnelle lors des<br />

essais d'armes antisatellites) ou de leur dégradation<br />

(fragments de protection thermique,<br />

cellules solaires, éclats de peinture,<br />

etc.) ;<br />

- étages supérieurs de lanceurs ou morceaux<br />

produits par centaines par leur explosion<br />

accidentelle (assez fréquente) ;<br />

- équipements divers éjectés après utilisation<br />

(sangles, mécanismes de déploiement,<br />

gaines protectrices,...) ou perdus par les spationautes<br />

lors d'activités extravéhiculaires<br />

(par exemple, un outil ou un boulon lâché<br />

par inadvertance).<br />

À la fin de 1998, grâce aux radars du NO-<br />

RAD* (capables de repérer des objets d'environ<br />

10 cm jusqu'à 1 000 km de distance et<br />

de 1 m jusqu'à 36 000 km), la NASA avait<br />

répertorié et suivait environ 8 500 « objets »<br />

en orbite terrestre représentant une masse<br />

totale estimée à plus de 2 000 t : 6 % étaient<br />

des satellites en activité, 22 % des satellites<br />

inactifs, 17 % des étages supérieurs, 13 %<br />

des débris opérationnels et 42 % des fragments.<br />

Mais beaucoup d'autres débris, plus<br />

petits et plus nombreux, demeurent indétectables<br />

: les estimations font état de plus de<br />

100 000 objets mesurant plus d'un centimètre<br />

et de centaines de milliers d'autres de<br />

dimensions millimétriques. Ces débris représentent<br />

un danger potentiel réel pour les<br />

satellites, automatiques et habités, et pour<br />

les hommes qui évoluent en orbite. En raison<br />

de leur vitesse élevée, ils peuvent devenir<br />

de redoutables projectiles susceptibles<br />

de perforer le scaphandre d'un spationaute<br />

ou d'endommager gravement un véhicule<br />

spatial : à 10 km/s, une poussière de 3 mm<br />

possède la même énergie cinétique (donc le<br />

même pouvoir destructeur) qu'une boule de<br />

bowling projetée à 100 km/h.<br />

Divers incidents, jusqu'à présent mineurs,<br />

prouvent que cette crainte est fondée. La<br />

prise de conscience de ce phénomène de<br />

« pollution spatiale » est récente, mais il im-<br />

porte d'en tenir compte et de veiller à ne pas<br />

l'accentuer si l'on souhaite développer, en<br />

toute sécurité, les activités humaines dans<br />

l'espace au voisinage de la Terre. Dans l'état<br />

actuel des techniques, il n'existe aucun<br />

moyen de débarrasser l'espace de ces innombrables<br />

détritus. Port heureusement, la<br />

nature s'en charge en partie : depuis 1957,<br />

près de 14 000 objets de plus de 10 cm -<br />

dont environ 2 000 satellites - se sont désintégrés<br />

en rentrant dans l'atmosphère terrestre.<br />

Mais le processus est lent puisque<br />

l'espérance de vie d'un objet gravitant<br />

vers 800 km d'altitude (là où la densité des<br />

débris semble maximale) est de quelques<br />

siècles.<br />

En fait, les objets les plus préoccupants ne<br />

sont pas nécessairement les plus volumineux<br />

: on en connaît la trajectoire et un vaisseau<br />

spatial peut manœuvrer pour les éviter.<br />

Par contre, les résidus difficilement repérables<br />

sont plus redoutables : pour le moment,<br />

on doit se contenter d'en estimer les caractéristiques<br />

(dimensions et répartition) afin<br />

d'équiper les vaisseaux spatiaux de blindage<br />

ou de bouclier protecteur suffisamment efficaces.<br />

RETOMBÉES SUR TERRE. Des estimations statistiques<br />

font apparaître qu'en moyenne un débris<br />

spatial « détectable » rentre, chaque semaine,<br />

dans l'atmosphère terrestre et s'y<br />

désintègre en général totalement. Néanmoins,<br />

dans le cas d'objets de dimensions<br />

ou de masse élevées ou transportant des<br />

substances radioactives, la retombée sur le<br />

sol de fragments peut constituer une menace<br />

pour les populations ainsi que l'ont<br />

montré les rentrées incontrôlées du satellite<br />

Cosmos 954 au-dessus du Canada (janvier<br />

1978), du laboratoire Skylab au-dessus de<br />

l'Australie (juillet 1979) ou de Saliout 7 audessus<br />

de l'Amérique du Sud (février 1991).<br />

D'où l'importance du travail assuré par les<br />

réseaux de surveillance des débris spatiaux<br />

pour informer les pays menacés et leur permettre<br />

de prendre les mesures de protection<br />

civile appropriées.<br />

décalage spectral. Ecart entre la position<br />

en longueur d'onde des raies d'un élément<br />

dans le spectre d'un astre et leur position<br />

dans un spectre de référence obtenu sur la<br />

Terre.

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