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Dictionnaire - ScienceDz

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Prospace 374<br />

d'apogée (leur poussée peut atteindre quelques<br />

milliers de newtons), mais toujours liquides<br />

- puisqu'ils doivent être rallumés des<br />

milliers de fois - pour les petits moteurs du<br />

système de commande d'attitude et d'orbite<br />

(leur poussée est souvent comprise entre<br />

quelques newtons et quelques dizaines de<br />

newtons).<br />

PROPULSION DES STATIONS SPATIALES. Comme tout<br />

satellite artificiel de la Terre en orbite basse,<br />

une station spatiale est freinée par l'atmosphère<br />

et, par conséquent, se rapproche sans<br />

cesse du sol. En absence de toute manœuvre<br />

correctrice, elle serait condamnée à rentrer,<br />

et être détruite, dans les couches atmosphériques<br />

denses en quelques mois ou quelques<br />

années. C'est ainsi que la première station<br />

américaine, Skylab, pourtant satellisée vers<br />

430 km d'altitude, ne s'est maintenue que<br />

six ans sur orbite. Pour accroître la durée de<br />

vie d'une station, il est indispensable de<br />

compenser cette perte d'altitude au moyen<br />

d'un système de propulsion, déclenché à<br />

intervalles plus ou moins réguliers. La station<br />

russe Mir, lancée en 1986, est « remontée<br />

» de cette manière en moyenne toutes<br />

les six ou huit semaines (grâce au propergol<br />

apporté par les cargos Progress).<br />

Pour la future Station* spatiale internationale,<br />

qui sera satellisée vers 445 km d'altitude,<br />

il est prévu de procéder environ quatre<br />

fois par an à de telles manœuvres et de<br />

veiller à ce qu'elle ne descende pas au-dessous<br />

d'un niveau plancher (fixé à 335 km),<br />

altitude retenue pour les rendez-vous avec<br />

la navette spatiale (pour le ravitaillement et<br />

la rotation des équipages).<br />

PROPULSIONS FUTURISTES. Longtemps encore, la<br />

propulsion des engins spatiaux restera d'origine<br />

chimique. Pourtant, d'autres procédés<br />

ont été imaginés depuis de nombreuses années.<br />

Ils n'ont connu que peu de réalisations<br />

concrètes, principalement en raison de difficultés<br />

technologiques ou de l'absence de<br />

performances.<br />

Pour les lanceurs, le moteur combiné semble<br />

le plus prometteur. Il s'agit d'un système<br />

de propulsion associant, simultanément ou<br />

successivement, un moteur aérobie<br />

(consommant l'oxygène de l'air) pour le vol<br />

atmosphérique à un moteur-fusée pour le<br />

vol dans le vide.<br />

Plusieurs avant-projets de système de trans-<br />

port spatial sont à l'étude en Europe (Hotol*,<br />

Sànger*) et aux Etats-Unis (Orient-Express,<br />

NASP). Ils concernent un véhicule réutilisable,<br />

mono- ou biétage, à décollage et atterrissage<br />

horizontaux.<br />

Par ailleurs, la propulsion nucléaire pourrait<br />

convenir aux longs voyages interplanétaires,<br />

par exemple entre la Terre et Mars. Telle<br />

était la finalité du programme américain<br />

NERVA, aujourd'hui abandonné. Ce mode<br />

de propulsion, qu'on appelle également la<br />

propulsion nuclêothermique, consiste en l'utilisation<br />

d'un réacteur nucléaire à fission pour<br />

chauffer un fluide léger, par exemple de l'hydrogène,<br />

lequel est ensuite accéléré dans une<br />

tuyère.<br />

Pour les satellites, deux procédés principaux<br />

peuvent être envisagés. Les faibles poussées<br />

obtenues, inférieures au newton, limitent<br />

les applications :<br />

- la propulsion électrique repose sur l'utilisation<br />

de l'énergie électrique pour accélérer<br />

le fluide propulsif. Les générateurs de poussée<br />

se rangent en trois catégories - les propulseurs<br />

électrothermiques, les propulseurs<br />

ioniques, les propulseurs plasmiques - selon<br />

que le fluide est un gaz, un flux d'ions ou un<br />

plasma globalement neutre.<br />

Ce type de propulsion connaît quelques applications<br />

pour la stabilisation des satellites<br />

et des sondes spatiales ;<br />

- la propulsion photonique tire parti de la<br />

poussée que les photons de la lumière peuvent<br />

exercer sur de grandes surfaces légères.<br />

Susceptible de convenir aux missions lointaines<br />

des sondes spatiales, elle est à la base<br />

du concept de voile* solaire.<br />

Prospace. Groupement d'intérêt économique<br />

créé en juillet 1974 à l'initiative du<br />

CNES et d'une quarantaine de sociétés industrielles<br />

françaises dans le but de promouvoir<br />

les produits et les services du secteur<br />

spatial français à l'étranger.<br />

SIÈGE : 2, place Maurice-Quentin, 75039 Paris<br />

Cedex 01.<br />

protection thermique. Revêtement utilisé<br />

sur un véhicule spatial pour maintenir sa<br />

température interne dans une gamme de<br />

valeurs compatibles avec son fonctionnement.<br />

ENCYCL. Sur un satellite artificiel ou une sonde

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