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Dictionnaire - ScienceDz

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319 navigation spatiale<br />

lisé quatre-vingt treize missions au moyen<br />

de cinq orbiteurs (Columbia, Challenger,<br />

Discovery, Atlantis et Endeavour) qui ont<br />

transporté plus de cinq cents passagers. Plus<br />

de deux cents astronautes différents d'une<br />

douzaine de nationalités ont cumulé de l'ordre<br />

de 120 000 heures de présence dans l'espace,<br />

soit l'équivalent de quatorze années.<br />

L'explosion en vol de Challenger, le 28 janvier<br />

1986, a provoqué la mort de sept astronautes<br />

et l'arrêt du programme pendant plus<br />

de trente mois. Les lancements de la navette<br />

ont néanmoins repris à l'automne 1988 au<br />

rythme moyen de six à huit par an. Le 24<br />

juillet 1991, le vice-président des Etats-Unis,<br />

Dan Quayle, présentant à Vandenberg la<br />

nouvelle politique spatiale américaine, annonçait<br />

qu'aucun autre orbiteur ne serait<br />

construit, que l'exploitation de la « flotte »<br />

disponible serait prolongée mais que le<br />

temps était venu de produire une nouvelle<br />

famille de lanceurs classiques, consommables,<br />

capables de satelliser des charges<br />

moyennes et lourdes.<br />

LA NAVETTE RUSSE. Le 15 novembre 1988,<br />

l'URSS procède au premier lancement de sa<br />

navette spatiale. Contrairement à ce qui se<br />

passe dans le système américain, l'orbiteur<br />

russe ne participe pas à la poussée initiale : il<br />

se comporte comme une charge utile passive,<br />

accrochée au lanceur Energia. Que ce<br />

soit par son aspect extérieur (avion à voilure<br />

delta, dérive arrière, protection thermique<br />

bicolore...) ou ses caractéristiques générales<br />

(longueur : 36 m ; envergure : 24 m ; diamètre<br />

du fuselage : 5,6 m ; superficie de l'aile :<br />

250 m 2 ; habitacle de 70 m 3 ; soute d'une<br />

longueur de 18,3 m et d'un diamètre de<br />

4,7 m, etc.), cet orbiteur - dénommé Bourane<br />

- est très semblable aux orbiteurs américains.<br />

Sa masse peut atteindre 105 t au<br />

décollage et 82 t à l'atterrissage. Il peut emporter<br />

jusqu'à 30 t de charge utile en orbite<br />

basse et ramener sur Terre une vingtaine de<br />

tonnes.<br />

Seule différence notable : alors que le<br />

groupe de propulsion des orbiteurs américains<br />

est équipé de trois moteurs principaux<br />

et de deux moteurs secondaires, Bourane<br />

n'en possède que deux - sans réservoir extérieur<br />

-, utilisés en fin d'ascension (pour obtenir<br />

la vitesse de satellisation) et au retour<br />

(pour la désorbitation).<br />

Pour son premier et unique vol, la navette<br />

russe a été testée sans équipage, de façon<br />

entièrement automatique : en 3 h 25 min,<br />

Bourane a parcouru deux fois le tour du<br />

globe terrestre et est revenue se poser à<br />

Baïkonour, à une douzaine de kilomètres de<br />

son aire de lancement.<br />

Les autorités russes ont par la suite fait savoir<br />

que ce premier orbiteur ne volerait plus<br />

et que le programme de navette spatiale<br />

était abandonné.<br />

navigation n.f. Art de conduire un véhicule<br />

spatial à une destination donnée, par la<br />

détermination de sa position, le calcul de sa<br />

trajectoire optimale et le guidage par référence<br />

à celle-ci.<br />

navigation spatiale. 1. Navigation dans<br />

l'espace. 2. Navigation à l'aide de systèmes<br />

spatiaux.<br />

ENCYCL. Il existe trois méthodes fondamentales<br />

de navigation dan? l'espace : la navigation<br />

astronomique, la navigation inertielle et<br />

la radionavigation. La navigation astronomique<br />

consiste à mesurer les angles entre les<br />

axes reliant l'engin spatial considéré à des<br />

astres du système solaire (Soleil, planètes)<br />

ou les angles que forment ces axes avec les<br />

directions d'étoiles connues. La navigation<br />

inertielle se fonde sur le calcul de la vitesse<br />

et de la position de l'engin spatial à partir de<br />

l'accélération, mesurée par des accéléromètres<br />

disposés soit directement sur l'engin,<br />

soit (dans les systèmes de navigation précis)<br />

sur une plate-forme stabilisée. Enfin, dans la<br />

radionavigation, la position et la vitesse de<br />

l'engin spatial sont déterminées à l'aide de<br />

liaisons radio avec des stations terriennes.<br />

L'origine de la navigation par satellite remonte<br />

au premier satellite artificiel, Spoutnik<br />

1, en 1957. En mesurant, à partir d'une<br />

station terrienne, la fréquence d'émission de<br />

l'engin, les chercheurs du Laboratoire de<br />

physique appliquée de l'université John Hopkins,<br />

aux Etats-Unis, constatèrent une variation<br />

apparente de celle-ci, imputable à<br />

l'effet Doppler (lié au déplacement relatif du<br />

satellite et des observateurs au sol). Des mesures<br />

précises du phénomène leur permirent<br />

alors de déterminer l'orbite complète du satellite.<br />

Peu après, ils comprirent qu'inversement<br />

un navigateur pourrait trouver sa posi-

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