Contes et apologues indiens inconnus jusqu'ce jour : suivis de ...

CO]VTE5 ET APOLOGUES INDIENS. 79
Bhikchoun i (religieuse bouddhiste) l'ayant
vu, lui parla ainsi : « Vous ne brûlez point
ce qui doit être brûlé, et vous brûlez ce
qui ne doit pas être brûlé. »
En entendant ces mots, le brahmane fut
transporté de colère, et lui dit : « Miséra-
ble tondue, qu'entendez-vous par ce qu'il
faut brûler?
— Si vous voulez savoir, lui dit-elle,
l'endroit qu'il faut brûler, bridez seulement
la colère de votre cœur. Si vous pouvez
brûler votre cœur, ce sera un cœur pur et
sincère. Quand un bœuf est attelé à un
char, si le char ne marche pas, il faut frap-
per le bœuf, et non le char. Le corps est
Blidngaha, vêtement de fil de chanvre , du Diction-
naire Mahdvyoutpatti ^ fol. 207, Dagdiia est le mot
sanscrit le plus usité pour dire brûlé.