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Décision n° 09-D-25 du 29 juillet 2009 relative à des ... - Concurrences

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dÈcision de líAutoritÈ de la concurrence, que ´ le dÈlai raisonnable dans lequel toute<br />

personne a droit ‡ ce que sa cause soit enten<strong>du</strong>e par un tribunal ª est mÈconnu, que ce<br />

recours ne peut Ítre ´ effectif dËs lors que les piËces et le dossier remis au juge <strong>des</strong> libertÈs<br />

et de la dÈtention par líadministration ne figurent pas au dossier soumis ‡ la consultation<br />

<strong>des</strong> entreprises devant le Conseil de la concurrence ª.<br />

133. Toutefois, comme lía rappelÈ le Conseil de la concurrence dans sa dÈcision n 08-D-30 <strong>du</strong><br />

4 dÈcembre 2008 <strong>relative</strong> ‡ <strong>des</strong> pratiques mises en úuvre par <strong>des</strong> sociÈtÈs <strong>des</strong> PÈtroles<br />

Shell, Esso SAF, Chevron Global Aviation, Total Outre Mer et Total RÈunion, il níest pas<br />

Ètabli que le rÈgime de visites et saisies autorisÈes sur le fondement de líarticle L. 450-4 <strong>du</strong><br />

code de commerce, dans sa rÈdaction antÈrieure ‡ celle issue de líordonnance <strong>du</strong><br />

13 novembre 2008, se heurte ‡ la mÍme incompatibilitÈ que celle relevÈe par la Cour ‡<br />

propos de celles opÈrÈes en matiËre fiscale et douaniËre, alors quí‡ la diffÈrence de ces<br />

derniËres, les rËgles applicables en matiËre de concurrence permettent aux entreprises de<br />

contester devant le juge <strong>des</strong> libertÈs et de la dÈtention le dÈroulement <strong>des</strong> opÈrations, en<br />

portant devant lui les contestations qui peuvent naÓtre au cours <strong>des</strong> visites et saisies.<br />

134. Par ailleurs, les dispositions transitoires prÈvues par líordonnance <strong>du</strong> 13 novembre 2008<br />

prÈcitÈe, offrent aux entreprises, notamment dans les cas o˘- comme en líespËce- la Cour<br />

de cassation a rejetÈ le pourvoi formÈ contre une ordonnance díautorisation de visite et<br />

saisie prise en application de líarticle L. 450-4 <strong>du</strong> code de commerce avant sa modification<br />

par líordonnance de 2008, la possibilitÈ de contester cette autorisation devant la cour<br />

díappel de Paris saisie díun recours au fond contre la dÈcision <strong>du</strong> Conseil et dÈsormais de<br />

líAutoritÈ statuant sur les pratiques reprochÈes. Eu Ègard ‡ cette possibilitÈ, elles ne<br />

peuvent se plaindre de ce que le droit positif ne leur permettrait pas díavoir accËs ‡ un<br />

´ juge effectif ª au sens de líarrÍt Ravon prÈcitÈ, alors que leur est ouvert le droit de<br />

contester <strong>des</strong> opÈrations de visite et de saisie intervenues parfois de nombreuses annÈes<br />

auparavant. Le dispositif juridique mis en úuvre tend ‡ permettre aux entreprises de<br />

bÈnÈficier díun contrÙle effectif tant en droit quíen fait pour <strong>des</strong> autorisations accordÈes<br />

sous le rÈgime ancien.<br />

135. Líouverture de ce recours postÈrieurement ‡ la dÈcision ren<strong>du</strong>e par líAutoritÈ de la<br />

concurrence ne mÈconnaÓt pas le principe de lí´ ÈgalitÈ <strong>des</strong> armes ª puisquíil níest<br />

nullement fait obstacle ‡ líexamen par la cour díappel, dans les conditions <strong>du</strong> procËs<br />

Èquitable, <strong>du</strong> bien fondÈ de la contestation formÈe par les parties visant líautorisation <strong>du</strong><br />

juge, sauf ‡ remettre en cause a priori líimpartialitÈ et líindÈpendance de la cour díappel.<br />

Par ailleurs, en se prononÁant sur la contestation soulevÈe par les entreprises sur le<br />

fondement de líalinÈa 2 <strong>du</strong> IV de líarticle 5 de líordonnance <strong>du</strong> 13 novembre 2008, la cour<br />

díappel ne sera pas amenÈe ‡ statuer sur le bien fondÈ <strong>du</strong> grief notifiÈ, mais seulement ‡<br />

vÈrifier le bien fondÈ de líordonnance ayant autorisÈ les opÈrations de visite et de saisie au<br />

regard <strong>des</strong> ÈlÈments pro<strong>du</strong>its devant le juge par líadministration. La cour díappel dans un<br />

arrÍt <strong>du</strong> 16 juin 20<strong>09</strong> (sociÈtÈ Colas mÈditerranÈe) a rappelÈ que líexigence díimpartialitÈ<br />

doit Ítre apprÈciÈe concrËtement : ´ líexigence díimpartialitÈ <strong>du</strong> juge a pour finalitÈ<br />

díÈviter quíil ne soit habitÈ díun quelconque prÈjugÈ sur líaffaire qui lui est soumise ; que<br />

cela implique notamment que le mÍme juge ne soit pas appelÈ ‡ statuer síil a dans une<br />

prÈcÈdente intervention pris position ou Èmis une apprÈciation qui apparaÓt comme<br />

susceptible díavoir une influence sur la seconde dÈcision ; quíainsi líexercice successif par<br />

un mÍme juge de fonctions juridictionnelles diffÈrentes dans un mÍme litige níest pas<br />

forcÈment contraire ‡ líexigence díimpartialitÈ mais doit Ítre apprÈciÈ au cas par cas par<br />

rapport ‡ la finalitÈ recherchÈe ª.<br />

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