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Ouvrir le fichier - Commission royale des Monuments, Sites et ...

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faciès <strong>des</strong> formations bruxelliennes <strong>et</strong> lédiennes varient fortement<br />

latéra<strong>le</strong>ment - dans un environnement littoral, deux points peu distants<br />

peuvent présenter <strong>des</strong> lithologies, <strong>des</strong> structures sédimentaires,<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> compositions minéralogique <strong>et</strong> fossi<strong>le</strong> fort différentes.<br />

Ensuite, <strong>le</strong>s pierres de l'Aula Magna ont subi l'action <strong>des</strong> intempéries<br />

pendant plus de 250 ans (éléments extérieurs), puis <strong>le</strong> choc d'un<br />

incendie comp<strong>le</strong>t de la charpente pour <strong>le</strong>s éléments extérieurs <strong>et</strong><br />

intérieurs <strong>et</strong>, fina<strong>le</strong>ment, une démolition partiel<strong>le</strong>ment à la poudre,<br />

avant d'être enfouies sous quatre mètres de remblais pendant environ<br />

200 ans. Les échantillons de référence ont, quant à eux, été<br />

extraits dans <strong>le</strong>s années 1950.<br />

En ce qui concerne <strong>le</strong>s carrières de pierres blanches, <strong>le</strong>s diverses<br />

modifications topographiques apportées à la région bruxelloise<br />

durant plus de cinq cents ans ont effacé <strong>le</strong>s traces <strong>des</strong> anciennes<br />

exploitations. En plus de la comparaison d'échantillons, il a fallu<br />

consulter <strong>le</strong>s cartes géologiques <strong>et</strong> géotechniques de la région<br />

bruxelloise <strong>et</strong> <strong>le</strong>s archives du Service géologique de Belgique. Ainsi,<br />

<strong>le</strong>s anciennes exploitations <strong>et</strong> carrières de Bruxellien <strong>et</strong> de Lédien<br />

mentionnées dans <strong>le</strong>s archives ont été reportées sur une carte<br />

récente de l'Institut géographique national. Il est alors apparu que <strong>le</strong><br />

Bruxellien n'aff<strong>le</strong>urait qu'à l'Est de la vallée de la Senne, où est situé<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> palais <strong>des</strong> ducs de Brabant.<br />

Cependant, l'âge <strong>des</strong> différentes exploitations n'a pas pu être déterminé<br />

avec précision : <strong>le</strong>s plus anciennes <strong>des</strong>criptions de carrières<br />

bruxelloises remontent à la fin du XVIII eme sièc<strong>le</strong> (BURTIN, 1784),<br />

mais rien n'indique qu'el<strong>le</strong>s existaient déjà au XV eme sièc<strong>le</strong> ! De<br />

même, l'observation topographique <strong>et</strong> <strong>le</strong>s noms de lieux-dits de l'agglomération<br />

bruxelloise ont été d'une aide précieuse pour la<br />

recherche d'anciennes exploitations (Abbé MANN, 1785). Enfin, <strong>des</strong><br />

étu<strong>des</strong> géotechniques menées à partir <strong>des</strong> années cinquante pour la<br />

construction de bâtiments ont révélé l'existence de ga<strong>le</strong>ries d'anciennes<br />

exploitations souterraines dans <strong>le</strong> Bruxellien <strong>et</strong> <strong>le</strong> Lédien :<br />

rue Mayerbeer à Ucc<strong>le</strong>, bou<strong>le</strong>vard Saint-Michel à Etterbeek, sous <strong>le</strong>s<br />

campus du Solbosch <strong>et</strong> de la Plaine (lieu-dit de la Champignonnière)<br />

de l'Université Libre de Bruxel<strong>le</strong>s à Ixel<strong>le</strong>s (CAMERMAN, 1955).<br />

Ces recherches bibliographiques <strong>et</strong> scientifiques s'apparentant à un<br />

travail de détective sont appuyées par la réf<strong>le</strong>xion <strong>et</strong> <strong>le</strong> bons sens !<br />

Un premier exemp<strong>le</strong> concerne <strong>le</strong>s dimensions imposantes de l'Aula<br />

Magna (40 m de long sur 16 m de large pour la superficie interne, <strong>et</strong><br />

une hauteur estimée à une trentaine de mètres) ce qui a requis une<br />

quantité de pierres d'autant plus impressionnante que la plupart<br />

étaient de p<strong>et</strong>ites tail<strong>le</strong>s (moellons <strong>des</strong> murs gouttereaux de 10 x 20<br />

x 15 cm en moyenne). Cependant, certaines pierres portantes (clés<br />

de voûtes) étaient taillées d'un seul bloc (50 x 40 x 40 cm). Or,<br />

l'épaisseur moyenne <strong>des</strong> calcaires bruxelliens <strong>et</strong> lédiens ne dépasse<br />

pas 15 cm à l'exception de bancs métriques de calcaires lédiens<br />

signalés par SANDERUS (1659) <strong>et</strong> RUTOT (1883) à J<strong>et</strong>te <strong>et</strong> à<br />

Neder-Over-Heembeek. Un autre exemp<strong>le</strong> est donné par <strong>le</strong>s<br />

métho<strong>des</strong> d'exploitation du XV ème sièc<strong>le</strong> : à c<strong>et</strong>te époque, <strong>le</strong>s carrières<br />

étaient surtout <strong>des</strong> exploitations familia<strong>le</strong>s de dimensions mo<strong>des</strong>tes.<br />

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