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Ouvrir le fichier - Commission royale des Monuments, Sites et ...

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Fig. 6.- (Cliché D. Marcolungo)<br />

\<br />

4. Inscriptions, légen<strong>des</strong>.<br />

Il existe, on s'en doute, quantité de légen<strong>des</strong> <strong>et</strong> d'anecdotes historiques<br />

relatives aux caves de Folx. Inévitab<strong>le</strong>ment, on rapporte que<br />

<strong>le</strong>s Nutons s'y abritèrent dans <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s passés. On peut déduire de<br />

c<strong>et</strong>te légende que <strong>le</strong>s excavations existaient déjà à l'époque préhistorique<br />

(Saint-Marc, 1936).<br />

Nous avons déjà mentionné plus haut <strong>le</strong> "mystérieux ruisseau souterrain",<br />

au parcours inconnu en amont <strong>et</strong> dont <strong>le</strong>s eaux cristallines<br />

vont se déverser dans la P<strong>et</strong>ite G<strong>et</strong>te. Il nous a été dit qu'un canard<br />

lâché sur ses eaux a été r<strong>et</strong>iré du puits dépendant du presbytère de<br />

Jandrain situé à 3 km au-delà. Peut-être pourrait-on faci<strong>le</strong>ment, en<br />

colorant <strong>le</strong>s eaux à la fluorescéine, s'assurer de l'exactitude de c<strong>et</strong>te<br />

assertion. Une teinte grisâtre, plus foncée, marque <strong>le</strong> niveau que <strong>le</strong>s<br />

eaux ont atteint lorsque l'issue extérieure du ruisseau fut obstruée.<br />

La couche de marne relativement friab<strong>le</strong> qui constitue la paroi <strong>des</strong><br />

piliers devait inévitab<strong>le</strong>ment attirer <strong>le</strong>s sculpteurs du dimanche <strong>et</strong><br />

autres amateurs de graffiti. Les plus anciennes inscriptions datées<br />

indiquent 1771, ce qui correspond à la venue <strong>des</strong> cartographes du<br />

Comte de Ferraris ! D'autres portent <strong>le</strong>s dates de 1808 <strong>et</strong> 1813.<br />

Dans l'une <strong>des</strong> sal<strong>le</strong>s, un visiteur a <strong>des</strong>siné, il y a bien <strong>des</strong> lustres<br />

déjà, une superbe girafe entourée aujourd'hui de centaines d'inscriptions<br />

(fig. 6). Dans d'autres sal<strong>le</strong>s, <strong>des</strong> bas-reliefs nous présentent<br />

une véritab<strong>le</strong> ménagerie : on y voit un chien, un boa enlaçant un cheval,<br />

un cerf, un singe perché sur un arbre, <strong>et</strong>c... L'élément humain<br />

n'est pas absent : on y voit au hasard <strong>des</strong> sal<strong>le</strong>s <strong>et</strong> <strong>des</strong> ga<strong>le</strong>ries une<br />

jeune femme sculptée par un certain Mattot, un profil de nègre, une<br />

tête de guerrier, une vénus, une tête de canadienne, ravissant<br />

médaillon exécuté en 1919 par un soldat canadien qui prit part à la<br />

guerre 1914-1918 ... notre dynastie n'est pas oubliée car on y voit un<br />

buste très expressif du roi Albert <strong>et</strong> un autre, moins réussi, de la reine<br />

Astrid. Comme <strong>le</strong> nota Y. Boyen (1989) :<br />

"Néanmoins, même dans <strong>le</strong>ur grossièr<strong>et</strong>é parfois flagrante, dans <strong>le</strong>s<br />

bavures qui entachent ou parfois dans <strong>le</strong>ur obéissance trop servi <strong>le</strong><br />

aux canons de l'Académie <strong>des</strong> Beaux-Arts, el<strong>le</strong>s demeurent étonnamment<br />

émouvantes dans la spontanéité de <strong>le</strong>ur inspiration <strong>et</strong> la<br />

ferveur de <strong>le</strong>ur exécution."<br />

A l'extrémité d'une ga<strong>le</strong>rie en cul-de-sac, on a taillé dans <strong>le</strong> tuffeau un<br />

autel rudimentaire <strong>et</strong> sculpté dans la paroi une sorte de pieux r<strong>et</strong>ab<strong>le</strong>.<br />

Ce fut ici que, pendant la Terreur - de 1793 à 1797 -, <strong>le</strong>s prêtres pourchassés<br />

par <strong>le</strong>s Révolutionnaires français célébraient la messe clan<strong>des</strong>tinement.<br />

Il y a du reste une autre "église" avec autel <strong>et</strong> sculptures<br />

pieuses : on l'appel<strong>le</strong> la "Chapel<strong>le</strong> du Saint-Esprit", parce qu'un<br />

artiste plus ou moins expert a tracé dans la paroi, au-<strong>des</strong>sus de l'autel,<br />

un <strong>des</strong>sin représentant <strong>le</strong>s attributs de la Sainte Trinité.<br />

Parmi <strong>le</strong>s nombreuses légen<strong>des</strong> qui gravitent autour <strong>des</strong> Caves, la<br />

plus célèbre est incontestab<strong>le</strong>ment cel<strong>le</strong> relative au brigand nommé<br />

Colon. C<strong>et</strong> individu sévissait vers <strong>le</strong> milieu du XVIIIème sièc<strong>le</strong> dans<br />

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