Ouvrir le fichier - Commission royale des Monuments, Sites et ...
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indice important pour conclure qu'au début de <strong>le</strong>ur exploitation <strong>le</strong>s<br />
carrières de Gobertange n'ont exporté <strong>le</strong>ur matière première que<br />
dans <strong>le</strong>s environs immédiats (région de Zétrud-Lumay, Tienen,<br />
Tourinnes-la-Grosse). Et là où aff<strong>le</strong>ure un matériau suffisamment<br />
tendre, comme la craie dans la vallée de la P<strong>et</strong>ite Ghète, qui perm<strong>et</strong>tait<br />
la sculpture. L'importation du calcaire gréseux ne s'avérait<br />
donc pas nécessaire.<br />
C. Le Xll<strong>le</strong> sièc<strong>le</strong><br />
La première phase du chantier de l'église Saint-Médard à Jodoigne<br />
commence vraisemblab<strong>le</strong>ment pendant <strong>le</strong> premier quart du Xll<strong>le</strong><br />
sièc<strong>le</strong> pour être terminée vers 1235, date à laquel<strong>le</strong> Henri II fonde<br />
dans c<strong>et</strong>te église un obit à la mémoire de son père. Pendant c<strong>et</strong>te<br />
première campagne sont é<strong>le</strong>vés <strong>le</strong> choeur, <strong>le</strong>s absidio<strong>le</strong>s <strong>et</strong> <strong>le</strong> transept.<br />
Ensuite, au milieu du Xll<strong>le</strong> sièc<strong>le</strong> sont édifiés <strong>le</strong>s piliers <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />
arca<strong>des</strong> de la nef, la façade <strong>et</strong> <strong>le</strong> soubassement de la tour. Les travaux<br />
continuent ensuite avec <strong>le</strong> bas-côté sud, puis <strong>le</strong> bas-côté nord<br />
pendant la deuxième moitié du Xll<strong>le</strong> sièc<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> début du XlVe sièc<strong>le</strong>.<br />
Les murs-gouttereaux n'auraient été construits qu'au XlVe sièc<strong>le</strong>. La<br />
technique de tail<strong>le</strong> du grès calcareux de Gobertange, pris sur l'ensemb<strong>le</strong><br />
du bâtiment, appartient à la phase I. On peut remarquer en<br />
certains endroits l'utilisation de la gradine à côté du marteau taillant.<br />
Les pierres dans la partie inférieure <strong>des</strong> murs du transept méridional<br />
<strong>et</strong> cel<strong>le</strong>s <strong>des</strong> bas-côtés ne sont taillées au marteau taillant que sur la<br />
face visib<strong>le</strong>. Les contours sont par conséquent assez peu réguliers.<br />
Les claveaux mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s pierres de l'intrados <strong>des</strong> arca<strong>des</strong><br />
de la nef sont par contre taillés d'une façon parfaitement rectangulaire<br />
(fig. 9). Les colonn<strong>et</strong>tes dans <strong>le</strong> choeur sont en calcaire de Meuse.<br />
Dans la croisée <strong>et</strong> dans <strong>le</strong>s bas-côtés el<strong>le</strong>s sont taillées en calcaire<br />
gréseux de Gobertange. Les origina<strong>le</strong>s qui subsistent encore montrent<br />
une technique intéressante perm<strong>et</strong>tant <strong>le</strong>ur fixation aux piliers<br />
de la nef ou aux murs <strong>des</strong> bas-côtés. Ce ne sont pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s<br />
anneaux qui tiennent <strong>le</strong>s fûts en place, mais aussi de p<strong>et</strong>its fragments<br />
de tambour en lit de carrière, hauts de 15 cm environ <strong>et</strong> liés à<br />
une pierre de parement du pilier ou du mur. Il y a une alternance<br />
entre ces pierres <strong>et</strong> <strong>le</strong>s fûts en délit, longs de 80 cm environ (fig. 10).<br />
Les chapiteaux à croch<strong>et</strong>s <strong>des</strong> bas-côtés sont plus hauts de 15 cm<br />
<strong>et</strong> consistent donc en deux pierres superposées. Au premier étage<br />
de la tour, une technique intéressante est mise en oeuvre pour la<br />
construction du linteau <strong>des</strong> fentes. La première assise consistant en<br />
p<strong>et</strong>its claveaux disposés suivant <strong>le</strong>ur rayon est recouverte de trois<br />
longues dal<strong>le</strong>s horizonta<strong>le</strong>s. Les joints entre ces dal<strong>le</strong>s sont taillés en<br />
oblique de tel<strong>le</strong> façon que la dal<strong>le</strong> centra<strong>le</strong> fonctionne comme un claveau<br />
très large protégeant ainsi <strong>le</strong>s claveaux de l'assise inférieure<br />
contre la charge de la maçonnerie (fig. 11). C<strong>et</strong>te technique de<br />
doub<strong>le</strong> linteau sera développée au XVIIe sièc<strong>le</strong> pour couvrir <strong>le</strong>s<br />
fenêtres à croisées.<br />
La chapel<strong>le</strong> Sainte-Catherine à Herbais (Piétrain), datée de la première<br />
moitié du Xll<strong>le</strong> sièc<strong>le</strong>, est essentiel<strong>le</strong>ment é<strong>le</strong>vée en grès<br />
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