Fig. 17.- Tienen, chapel<strong>le</strong> Notre-Dame-au- Lac. Plan avec l'indication <strong>des</strong> phases successives. Les dates sur <strong>le</strong> plan indiquent la construction <strong>des</strong> voûtes. 62 1485 1358-1363 1404 - 1410 1462-1470 1406 -07^ 1404-05 1468-70
groupe de tail<strong>le</strong>urs sans tenir compte de <strong>le</strong>ur emplacement définitif : on peut donc adm<strong>et</strong>tre aussi qu'il n'était pas assez important de tail<strong>le</strong>r <strong>des</strong> faces engagées correctement orientées pour confier ce travail à un seul artisan qui aurait dû en assumer la p<strong>le</strong>ine responsabilité. D. Le XlVe sièc<strong>le</strong> 1. Le vocabulaire de la pierre taillée a. Le chantier de la chapel<strong>le</strong> Notre-Dame-au-Lac à Tienen Le chantier du XlVe sièc<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>quel nous sommes <strong>le</strong> mieux renseignés est celui de la chapel<strong>le</strong>, actuel<strong>le</strong>ment église paroissia<strong>le</strong> Notre- Dame-au-Lac à Tienen (fig. 17). En eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong>s comptes de construction sont conservés, bien qu'avec certaines lacunes, à partir de 1358- 1359 <strong>et</strong> jusqu'à la fin <strong>des</strong> travaux vers 1488-1489. En 1359-1360, on travail<strong>le</strong> aux trois portails de la façade <strong>et</strong> on ferme <strong>le</strong> toit du choeur ( 25 ). Le chantier est dirigé par Jean d'Oisy. Henric van Gubbertingen, son fils Jacob <strong>et</strong> Michae<strong>le</strong> Boemans tail<strong>le</strong>nt <strong>des</strong> pierres brutes de calcaire gréseux de Gobertange (de lapidibus roustene de Gubbertingen). Ces pierres brutes sont vendues par pièce {de LXp<strong>et</strong>ijs, dictis roustene). Des volsteene sont probab<strong>le</strong>ment <strong>des</strong>tinées à former <strong>le</strong> remplissage ou blocage de la maçonnerie. Les ordune sont <strong>des</strong> pierres taillées ordinaires ( 26 ). El<strong>le</strong>s sont vendues soit par pièce, soit par pied. Malheureusement <strong>le</strong>s comptes ne donnent aucun renseignement sur la raison de c<strong>et</strong>te différence en unités de vente. Les comptes mentionnent aussi <strong>des</strong> pierres taillées de formats spécifiques (pro III quadratis quadratis <strong>et</strong> pro quadratis circulindis cerke<strong>le</strong>) <strong>et</strong> <strong>des</strong> marches de l'escalier en colimaçon à droite du grand portail (pro XVII trappis). Ces marches sont payées par pièce. En 1360-1361 Henric van Gubbertingen tail<strong>le</strong> aussi <strong>des</strong> pierres d'ang<strong>le</strong> (egstene) en plus <strong>des</strong> roustene (pierres brutes) <strong>et</strong> ordune (pierres taillées). Les pierres d'ang<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s pierres taillées sont éga<strong>le</strong>ment payées soit en nombres de pièces, soit en nombres de pieds ( 27 ). Entre 1359-1360 <strong>et</strong> 1362-1363, quatre sculpteurs, dont probab<strong>le</strong>ment Jacob van Gubbertingen, réalisent <strong>des</strong> baldaquins avec H S AT., AOLV., s.s. : Comptes, Rég. I, fol. 31 r°-35 v°. ( 26 ) Ordune sont <strong>des</strong> pierres taillées ou r<strong>et</strong>aillées : Eodem die Jannen de Boen van Loven van III dagen arduyne te makenen, tsdaechs llll st., facit XII st. (SAT., Kerkelijke Archieven, 2290, fol. 65 v°); Dyonys voorschreven van III 1/2 vo<strong>et</strong>en arduyns te maken van onse auden steenen, den vo<strong>et</strong> X st., facit tsamen XXXV st. (AAM., Manuscrit de Ridder). Dans un rapport au Comité provincial de la Flandre orienta<strong>le</strong> de la <strong>Commission</strong> roya<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>Monuments</strong>, BETHUNE, RAPSAET <strong>et</strong> SERRURE mentionnent une série de comptes où <strong>le</strong> terme arduyn semb<strong>le</strong> être utilisé à la fois comme pierre de tail<strong>le</strong> ou pierre taillée en provenance <strong>des</strong> carrières flaman<strong>des</strong> ou brabançonnes. Une fois <strong>le</strong> terme rauwarduyn steen (rauw = brute, non taillé) indique qu'il existait éga<strong>le</strong>ment de l'arduyn non taillé provenant de Ba<strong>le</strong>gem (Bul<strong>le</strong>tin <strong>des</strong> <strong>Commission</strong>s roya<strong>le</strong>s d'Art <strong>et</strong> d'Archéologie, 49, 1910, p. 356-359). H SAT, AOLV, s.s. : Comptes, Rég. I, fol. 2 v°-3r°. 63
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