Untitled

COINS DE PARIS
roulement des lourds camions sur de gros pavs
arrondis, mal ajufls, o ils rebondiff aient en bran-
lant les maisons les vitres, les cris incejfants des
marchands et marchandes de fruits, lgumes, pois-
sons' fleurs, etc.. pouffant leurs charrettes bras,
des marchands d'habits, de parapluies, de petits
balais; des vitriers des ramoneurs; lafonnerie des
fontainiers soufflant dans leurs robinets; V appel des
porteurs d'eau, faifant claquer
tour de bras les
anfes de leurs faux ; les chanteurs ambulants por-
tant de cour en cour leurs clarinettes leurs tam-
bours de bafque : tout cela enfomme tait la gaiet
de la rue. Ce qui n'tait pas tolrable, c'tait
l'obsejfion des orgues de barbarie, fe relayant fous
vos fentres, fans rpit, du matin aufoir,
vous
infligeant un/upplice auquel aujourd'hui encore je
ne fong'e pas Jans colre/
Enfin l'clairage de ces rues tait dplorable. La
plupart en taient encore au rverbre, dont l'allu-
mage, fur la chauffe
arrtait toute circulation.