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226 COINS DE PARIS
Dans cette pittoresque rue des Barres qui descend
jusqu' la Seine, prs du vieux quai
de l'Htel-de-
Ville, o viennent s'amarrer les gros bateaux plats chargs
de pommes, de pierres ou de sable s'ouvre l'une des
sorties de la charmante glise Saint-Gervais dont les
beaux vitraux, chefs-d'uvre de Pinaigrier et de Jean
Cousin, furent presque totalement dtruits il y a quelque
vingt ans par une explosion de dynamite. Tout contre
l'glise, dans les restes dsaffects d'une ancienne chapelle,
un confiseur a install ses alambics et ses bassines
de cuivre rouge, et c'est un bien curieux spectacle, que
de voir les fourneaux allums de toute cette trange cui-
sine sous ces antiques votes ogivales, entre ces piliers
noircis portant encore la trace des cires qui brlaient
devant les images saintes, sur ce sol, jadis charnier, qui
contient encore des ossements. Les communs de la
vieille glise subsistent encore, merveilleusement pitto-
resques et s'ouvrent rue Franois-Miron, n 2, gauche
du portail d'entre de l'glise, entre une boutique de
blanchisseuse et une entreprise de dmnagements !
A ct, la petite rue de l'Htel-de- Ville nous amne
rue Vieille-du-Temple, o nous pouvons admirer au
n 47 ce qui nous reste du curieux htel des ambassa-
deurs de Hollande o Monsieur Caron de Beaumar-
chais et Madame son pouse comme les appelle un
almanach de 1787, installrent en 1784 un Institut de
Bienfaisance pour les pauvres mres nourrices . C'est
mme au bnfice de cette uvre que fut donne la