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Une nuit, je<br />

LA RIVE DROITE 313<br />

fus rveill au milieu de mes rves<br />

par les cris perants de deux femmes qui reculrent<br />

pouvantes en m'apercevant travers l'obscurit de la<br />

nuit.<br />

C'taient la mre et la fille qui fuyaient elles aussi<br />

un mandat d'amener. Je leur criai : Gardez le silence,<br />

qui que vous soyez! Vous n'avez rien craindre.<br />

Elles me demandrent ce que je faisais dans le bois si<br />

tard : La mme chose que vous y faites sans doute<br />

vous-mmes , leur rpondis-je.<br />

Plus tard, ce fut le rendez-vous ordinaire des duel-<br />

listes; dj, sous Louis XV, des dames, la marquise de<br />

Nesles et la comtesse de Polignac, y avaient chang des<br />

coups de pistolet pour les beaux yeux du duc de Riche-<br />

lieu. Sous la Rvolution, en 1790, Cazals et Barnave y<br />

vident une querelle politique : Je serais dsol de vous<br />

tuer, fait Cazals, mais vous nous gnez beaucoup et je<br />

voudrais vous loigner pour quelque temps de la tri-<br />

bune. Je suis plus gnreux, riposte Barnave, je<br />

dsire peine vous toucher, car vous tes le seul orateur<br />

de votre ct, tandis que du mien on ne s'apercevrait<br />

mme pas de mon absence. Puis, c'est Elleviou et<br />

M. de Biville; le gnral Foy et M. de Corday; le marchal<br />

Soult et le colonel Briqueville; Benjamin Constant<br />

et Forbin des Essarts, avec cette particularit que les<br />

deux adversaires se battirent dix pas, assis dans deux<br />

fauteuils, qui ne furent mme pas touchs... et combien<br />

d'autres !...

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