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232 CONS DE PARIS
mystificateur, si un officier, ne connaissant que sa
consigne, se refusant toute discussion et ne se payant
pas de belles paroles, n'avait demand vrifier les pouvoirs.
Malet, pris de court, impatient, rpliqua par un
coup de pistolet; le commandant Doucet lui mit la main
au collet et la comdie finit en drame.
On mit, faire disparatre tous les organisateurs de
ce complot, qui avait si bien failli russir, d'aulant plus
d'empressement qu'il fallait au plus vite supprimer ces
gnants tmoins de tant de lchets, de mensonges et
de compromissions.
Le pauvre logis de l'impasse Villehardouin fut fouill
par toute la police de Paris; les papiers, les uniformes,
les bicornes et les pes furent repchs dans le petit
puits qui existe encore et o ils avaient t perdument
jets. En quelques heures, Malet, Lahorie, Rteau,
Guidai furent jugs, condamns et excuts. Les
rponses du gnral devant le tribunal, qui le jugea som-
mairement, sont dconcertantes; comme on lui deman-
dait (un peu tard) quels taient ses complices : Vous
tous, rpondit-il ses juges, si j'avais russi!
Amen devant le sinistre mur de la plaine de Gre-
nelle, il voulut commander lui-mme le feu du peloton
d'excution, et fit, comme au terrain de manuvre,
recommencer le mouvement Enjou! qui n'avait pas
t excut avec une prcision toute militaire. Un officier,
le capitaine Borderieux, qui n'avait d'ailleurs absolu-
ment rien compris ce drame prodigieux dont il avait