Untitled

LA niVE DROITE 211
Enfin, au n 70 de la rue de Charonne, se trouvait la
maison de sant du D r
Belhomme, qui
servait de Prison
spciale sous la Rvolution. Ceux-l seuls y taient
reus qui pouvaient payer, et fort cher. Les irrfutables
mmoires de M. de Saint-Aulaine nous montrent Belhomme
familier, cynique, exigeant son salaire et tutoyant
les duchesses court d'argent qui lui marchandaient
leur vie. Le plus aimable des historiens, mon excellent
ami, G. Lentre, qu'il faut toujours citer quand il s'agit
des faits de l'poque rvolutionnaire, a reconstitu cette
terrible et tonnante histoire de la maison Belhomme,
o l'on riait, o l'on dansait, o l'on flirtait mme
sous l'il effrayant de Fouquier-Tinville; il a racont,
avec son habituelle documentation, l'tonnante liaison
de la duchesse d'Orlans, veuve de Louis-Philippe
Egalit, avec le convenlionnel Rouzet, enterr plus tard
Dreux, sous le nom du Comle de Folmon , dans le
caveau de famille des d'Orlans.
En poursuivant notre route et aprs avoir pa-s devant
o fut inhum Louis XVII. . .,
l'glise Sainle-Marguerite,
ou son sosie, nous arrivons la barrire du Trne (du
Trne renvers, disait-on en 1793). L'chafaud, qui
momentanment avait quitt la place de la Rvolution, y
fut dress pendant la plus terrible poque de la Terreur.
Les grandes fournes y furent excutes. On y tua
1,300 victimes en six semaines, dont Andr Chnier, le
baron de Trenck, l'abbesse de Montmorency, Ccile
Renaud, Madame de Sainte-Amaranthe, le pote Roucher