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Le Chocolat dans tous ses états ! - FOOD MAGAZINE

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F oCUS<br />

• Quelques-unes des dernières nouveautés sur le marché marocain.<br />

compétitivité des produits marocains sur<br />

le marché national. A l’export, l’offre<br />

marocaine est pourtant reconnue pour sa<br />

qualité. Mais « si on exporte, on est face à<br />

des barrières non tarifaires. Il n’y a pas de<br />

réciprocité des accords de libre échange !<br />

De plus, on paye encore 102% de droits<br />

de douane sur la poudre de lait entier,<br />

et les taxes exhorbitantes sur le sucre<br />

pénalisent son importation ! », s’exclame<br />

un opérateur. <strong>Le</strong>s industriels dénoncent<br />

un déséquilibre des ALE en faveur des<br />

importations et émettent des doutes sur<br />

le respect des 40% de valeur ajoutée pour<br />

les produits finis de certaines origines.<br />

Même si certaines bais<strong>ses</strong> de droits de<br />

douane viennent d’être accordées pour<br />

2010 <strong>dans</strong> le cadre de la réforme tarifaire,<br />

« il reste beaucoup à faire sur d’autres<br />

matières premières, sans oublier que<br />

nous avons accepté en contrepartie<br />

une baisse des droits sur les chocolats<br />

importés, qui passent à 20% », déplore M.<br />

El Alaoui, Directeur de l’AB2C.<br />

Evidemment, pour les importateurs, cette<br />

baisse n’est pas suffisante et ne s’applique<br />

pas à <strong>tous</strong> les produits. Pour eux, le<br />

fléau de la contrebande est également<br />

un point noir. Pour Mme Bouchra Tsouli<br />

Khandouki, Directrice Commerciale de<br />

Sopalim, « quand on retrouve le même<br />

produit à Derb Ghallef, en provenance<br />

d’Espagne et à bas prix, cela dévalorise<br />

la marque auprès du consommateur. »<br />

Se diversifier pour se démarquer<br />

Au Maroc, la consommation reste<br />

pour l’instant limitée (300 à 400 g de<br />

vrai chocolat par personne et par an)<br />

et très saisonnière puisqu’une grande<br />

partie du chiffre d’affaires se réalise à<br />

l’occasion des fêtes, notamment de fin<br />

d’année, avec un creux pendant la saison<br />

chaude. Cependant, la tendance est à la<br />

multiplication des occasions de manger<br />

ou d’offrir du chocolat. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

reconnaissent d’ailleurs le rôle joué<br />

par le nombre croissant de boutiques<br />

artisanales (voir article suivant) <strong>dans</strong><br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 16 / Du 15 Nov. au 15 Déc. 2009 30<br />

la désaisonnalisation<br />

et la vulgarisation de<br />

la consommation de<br />

chocolats. « Il y a 10<br />

ans, la Saint-Valentin<br />

n’était pas connue<br />

au Maroc, mais cet<br />

événement prend<br />

de l’ampleur depuis<br />

quelques années. C’est<br />

la même chose pour<br />

la fête des mères.<br />

Enfin, pour les fêtes de<br />

l’Aïd, les mariages, les<br />

baptêmes, offrir une<br />

boîte de chocolats est<br />

original et de plus en plus pratiqué »,<br />

indique Mme Tsouli. Cet importateur<br />

fait en sorte de proposer une offre bien<br />

dédiée pour chaque événement de l’année,<br />

avec une mise en avant par des têtes de<br />

gondoles <strong>dans</strong> les grandes surfaces.<br />

Du côté des industriels locaux, pour<br />

tirer leur épingle du jeu et concurrencer<br />

l’import et la contrebande, ils élaborent<br />

différentes stratégies marketing, et ce en<br />

jouant sur divers tableaux.<br />

Ainsi, certains ont développé les<br />

produits d’impulsion au prix du Dirham<br />

symbolique. D’autres concurrencent<br />

directement les tablettes de sucre<br />

chocolaté. Ce dernier (appelé également<br />

végécao ou succédané de chocolat),<br />

contient de la matière grasse végétale<br />

en substitution du beurre de cacao, ce<br />

qui permet de proposer un produit de<br />

moindre qualité gustative certes, mais<br />

à un prix adapté au pouvoir d’achat. La<br />

catégorie représente encore, selon un<br />

opérateur, 80% du marché national. Ainsi,<br />

chez Gaumar, le sucre chocolaté pour<br />

cuisiner reste le plus gros marché pour les<br />

particuliers : « les Marocains préfèrent<br />

manger un dessert au chocolat plutôt que<br />

de croquer <strong>dans</strong> une tablette », explique<br />

Mohamed Chahid, Directeur Général.<br />

Côté tablettes, Gaumar va proposer dès le<br />

mois de novembre un nouveau produit,<br />

« Amandine », dont le packaging n’est pas<br />

sans rappeler celui de la tablette Maruja.<br />

Une façon de prendre la contrebande à<br />

son propre jeu !<br />

D’autre part, au vu de l’espace diététique<br />

<strong>dans</strong> le rayon confiserie de certains<br />

hypermarchés, le light a également le vent<br />

en poupe, puisque l’on y trouve plusieurs<br />

références de chocolat sans sucre, locales<br />

(Aiguebelle, Pastor) et importées (Nestlé,<br />

Valor, Canderel). Il faut dire que le<br />

marché potentiel de plus de 3 millions<br />

de diabétiques a de quoi intéresser les<br />

opérateurs.<br />

Dernière voie de différenciation, le haut<br />

de gamme. De ce côté, les chocolatiers<br />

Aiguebelle et Pastor ne cessent d’investir<br />

pour tirer la consommation vers le haut<br />

et proposer une alternative de qualité aux<br />

onéreu<strong>ses</strong> marques internationales. Ainsi,<br />

Pastor vient de commercialiser « Choco<br />

Pasty », un chocolat de couverture à 73%<br />

de cacao en sachet refermable, et propose<br />

depuis 2 ans des tablettes Macao à 73%<br />

avec des éclats de fèves. De son côté, la<br />

Compagnie Chérifienne de <strong>Chocolat</strong>erie<br />

lance actuellement « Tentation », une<br />

gamme de tablettes premium. « Nous<br />

sommes toujours <strong>dans</strong> une logique<br />

d’innovation, de différenciation. Nous<br />

allons ainsi créer un centre de recherche,<br />

avec une équipe de 6 à 7 personnes à<br />

temps plein », signale Amine Berrada,<br />

Directeur Général d’Aiguebelle.<br />

En dépit de la crise et des difficultés,<br />

les opérateurs locaux n’ont donc pas fini<br />

d’innover. D’ailleurs, ne dit-on pas que le<br />

chocolat est bon pour le moral ?<br />

La tablette « Lindt Excellence »<br />

primée aux Awards du <strong>Chocolat</strong><br />

A l’occasion du Salon du<br />

<strong>Chocolat</strong>, qui s’est tenu à Paris<br />

à la mi-octobre, des Awards<br />

ont été décernés aux meilleurs<br />

chocolats du monde. Un<br />

jury composé des membres<br />

du Club des Croqueurs de<br />

<strong>Chocolat</strong>, de l’Express Styles,<br />

de pâtissiers – chocolatiers<br />

de renom, tel Pierre Hermé,<br />

et des organisateurs du<br />

salon a ainsi élu 15 lauréats<br />

<strong>dans</strong> différentes catégories :<br />

meilleurs chocolatier français<br />

et internationaux, meilleures<br />

tablettes (noir 70% de cacao)<br />

industrielles et artisanales<br />

entre autres.<br />

C’est la tablette<br />

« Excellence »<br />

de Lindt qui<br />

est arrivée<br />

en tête de sa<br />

catégorie,<br />

avec une<br />

note de<br />

16/20.

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