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Rapport du Comité Interministériel Chargé de la Bonne Gouvernance

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• absence <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s connaissances : l’administration publique<br />

n’a quasiment pas <strong>de</strong> mémoire <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> l’inexistence d’un système <strong>de</strong><br />

documentation et d’archivage. Elle capitalise peu sur son expérience et «réinvente<br />

<strong>la</strong> roue» constamment <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> l’absence d’une culture d’échanges sur les<br />

meilleures pratiques nationales et internationales ;<br />

• manque <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>du</strong> service public : c'est une résultante <strong>de</strong> .l'absence <strong>de</strong><br />

normes <strong>de</strong> qualité et d’un système <strong>de</strong> communication qui n'offre pas toujours à<br />

l'usager l'opportunité d'apprécier <strong>la</strong> qualité <strong>du</strong> service proposé. Par ailleurs,<br />

l’Administration ne développe pas en son sein <strong>de</strong>s mécanismes permettant<br />

d'apprécier réellement <strong>la</strong> qualité <strong>du</strong> service offert au citoyen. L'absence d'un tel feedback<br />

ne permet pas à l’administration <strong>de</strong> mesurer l'écart entre ses prestations et les<br />

attentes <strong>de</strong>s usagers. Elle pérennise ainsi <strong>la</strong> pratique d'une conception uni<strong>la</strong>térale<br />

<strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> service <strong>de</strong> l’administration ;<br />

• faible niveau d’informatisation <strong>de</strong> l’administration : peu <strong>de</strong> départements sont<br />

informatisés et ceux qui le sont gèrent leur système sur <strong>la</strong> base d’une informatique<br />

ancienne (1977 aux Finances, 1989 à <strong>la</strong> Fonction Publique). L’informatisation a été<br />

réalisée en l’absence d’un cadre d’informatisation global ce qui rend difficile <strong>la</strong><br />

communication entre les différents systèmes. En 2004, on comptait 1532 postes <strong>de</strong><br />

travail (ordinateurs) à Nouakchott dont 797 au niveau central et 735 répartis entre les<br />

autres démembrements. La répartition <strong>de</strong> ces équipements entre les départements<br />

ministériels reflète d’importantes disparités. Par ailleurs, une administration sur <strong>de</strong>ux<br />

environ ne dispose pas <strong>de</strong> réseau informatique local et seulement le ¼ gère <strong>de</strong>s<br />

bases <strong>de</strong> données. Néanmoins, il est important <strong>de</strong> noter que <strong>la</strong> proportion observée<br />

chez les démembrements <strong>de</strong> l’administration (68%) représente le double <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />

l’administration centrale où seulement 32% <strong>de</strong>s directions disposent d’un réseau<br />

informatique interne. Ce faible niveau d’informatisation ralentit considérablement<br />

l’activité administrative, favorise l’intervention humaine et rend le contrôle et le suivi<br />

délicats ;<br />

• faible niveau <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> l’administration dans le domaine <strong>de</strong>s NTIC : En<br />

termes d’effectifs, on compte un nombre ré<strong>du</strong>it <strong>de</strong> spécialistes en NTIC dont <strong>la</strong><br />

répartition reflète <strong>de</strong>s disparités non négligeables. Les utilisateurs restent peu<br />

formés, ce qui limite fortement l’appropriation par l’administration <strong>de</strong>s ces outils ;<br />

• usage limité <strong>de</strong> l’Internet et <strong>de</strong>s technologies associées (Web, Messagerie), en<br />

raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> faible connectivité. En effet, seule 1 administration sur 2 est connectée<br />

et seuls cinq départements ministériels disposent d’un site Web. Malgré l’apparition<br />

<strong>de</strong> l’Internet <strong>de</strong>puis 1997 dans l’administration, aucun service administratif n’est<br />

encore en ligne, ce qui permettrait au citoyen <strong>de</strong> s’informer et <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong><br />

contraintes liées au temps ou au lieu géographique ;<br />

• inefficacité <strong>du</strong> système d'information et <strong>de</strong> communication : l’administration publique<br />

se caractérise encore par <strong>de</strong>s carences tant au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication interne<br />

que <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication externe. Les déficiences en communication transparaissent<br />

à travers : (i) l'absence <strong>de</strong> fluidité dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'information entre les<br />

différents services, (ii) <strong>la</strong> propension <strong>de</strong> certains agents à monopoliser l'information<br />

invoquant souvent le secret professionnel, (iii) <strong>la</strong> méconnaissance, dans certains<br />

cas, par les agents eux-mêmes <strong>de</strong>s dispositions légis<strong>la</strong>tives et réglementaires qui les<br />

régissent ;<br />

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