Rapport du Comité Interministériel Chargé de la Bonne Gouvernance

G) Conservation du patrimoine de l’Etat ;
La responsabilité de la gestion et de la conservation du patrimoine de l’Etat incombe à la
Direction des Domaines et du Timbre. Le système de gestion en place est archaïque et peu
adapté à la nouvelle mission de la Direction, qui est limitée par :
• L’inadaptation des textes et règlements ;
• L’absence d’application de la réglementation foncière et domaniale ;
• L’absence d’un inventaire foncier et d’une délimitation du domaine public de
Nouakchott et des capitales régionales ;
• L’inachèvement de l’implantation du cadastre de la ville de Nouakchott ;
• L’absence de titres fonciers mères pour les quartiers de la périphérie de
Nouakchott ;
• L’absence d’un système informatique intégré (fonctions fiscales, domaniales,
cadastrales, de gestion des propriétés immobilières et de comptabilité) et le faible
recours aux nouvelles technologies ;
• L’inadéquation des supports de la préservation des archives ;
• La faiblesse des capacités humaines et matérielles et des prestations de la Direction
des Domaines et du Timbre.
G) Evaluation des politiques publiques
Dans ce domaine, l’action est limitée par : (i) l’insuffisance des moyens humains, (ii)
l’absence d’outils d’évaluation et (iii) la faible implication de la société civile au cours des
évaluations.
1.3.5. Environnement
Les dysfonctionnements des milieux naturels sont nettement apparents au niveau de deux
grands ensembles écosystémiques, à savoir :
- L’ensemble zone côtière et marine : L’anthropisation anarchique et croissante de la
zone côtière pose le problème de la transformation du littoral et introduit des risques
majeurs qu’il convient d’apprécier. Il s’agit, en particulier, des risques potentiels de
pollution associés à l’industrie pétrolière offshore et à la construction d’infrastructures
touristiques, hôtelières et portuaires et les risques d’inondation de la ville de
Nouakchott liés aux aménagements d’intérêt économique, à la dégradation du cordon
dunaire et aux conditions climatiques exceptionnelles. En milieu marin, la destruction
de l’environnement est perceptible notamment à travers la baisse des biomasses et
des rendements de la sardinelle, une diminution des stocks de mulet jaune et une
pression croissante sur les espèces à haute valeur commerciale.
- L’ensemble zones humides et forestières : les problèmes majeurs en la matière se
profilent à travers un faible potentiel sur pied et une insuffisance dans l’utilisation des
sources alternatives (vent, soleil, tourbe, gaz butane, kérosène , etc..), la persistance
de systèmes de production archaïques et destructeurs des ressources naturelles, la
sécheresse, l’avancée du désert à une vitesse vertigineuse, la surexploitation des
ressources suite à une forte concentration des populations dans les zones encore
productives et la forte urbanisation et son pendant constitué par les déchets solides
et liquides.
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