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Propriétés mécaniques et durée de vie de bétons réfractaires

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Le but <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> était, d’une part, <strong>de</strong> mieux comprendre le comportement mécanique<br />

<strong>de</strong>s <strong>réfractaires</strong> <strong>de</strong> centrales LFC (Lit Fluidisé Circulant) <strong>et</strong> leur endommagement, d’autre<br />

part, <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> prédiction <strong>de</strong> leur endommagement. Ces <strong>réfractaires</strong><br />

sont la source <strong>de</strong> coûts élevés <strong>de</strong> maintenance <strong>et</strong> d’arrêts <strong>de</strong> tranche non programmés. Il faut<br />

donc trouver un critère perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> déterminer si le réfractaire peut encore servir ou doit<br />

être changé. Le comportement mécanique statique ou en fatigue <strong>de</strong>s <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> n’est<br />

pas ou peu connu. De plus les sollicitations sur site sont complexes <strong>et</strong> ces matériaux<br />

travaillent à 900°C. Nous <strong>de</strong>vions donc, dans un premier temps, déterminer le comportement<br />

<strong>de</strong> ces <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> à froid <strong>et</strong> à chaud en rapport avec leur endommagement. Et en<br />

déduire un critère, par une technique non <strong>de</strong>structive du suivi <strong>de</strong> leur endommagement,<br />

perm<strong>et</strong>tant la prédiction <strong>de</strong> leur <strong>durée</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> ou leur potentiel restant..<br />

Nous avons choisi pour c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong>, l’un est typique <strong>de</strong>s <strong>bétons</strong><br />

<strong>réfractaires</strong> employés dans les centrales à LFC <strong>et</strong> l’autre a été choisi à partir d’un cahier <strong>de</strong>s<br />

charges avec un fabricant <strong>de</strong> <strong>réfractaires</strong>. Nous avons caractérisé ces <strong>bétons</strong> en flexion 4 pts <strong>et</strong><br />

traction à température ambiante <strong>et</strong> à haute température. La flexion 4 pts présente l'avantage<br />

d'être facile à m<strong>et</strong>tre en œuvre mais le champ <strong>de</strong> contrainte dans le matériau est difficile à<br />

définir parfaitement au cours <strong>de</strong> l’essai. L’essai <strong>de</strong> traction a été développé avec un montage à<br />

cardans pour réduire au maximum les flexions parasites. Nous avons ainsi un essai <strong>de</strong> traction<br />

pure où le champ <strong>de</strong> contraintes dans le matériau est parfaitement défini. Les matériaux ont<br />

<strong>de</strong>s microstructures proches mais se sont révélés avoir <strong>de</strong>s propriétés <strong>mécaniques</strong> différentes,<br />

l’un ayant un comportement plus endommageable. Les <strong>de</strong>ux ont un comportement quasi<br />

fragile à température ambiante <strong>et</strong> à 900°C. Le comportement à 900°C est celui qui nous<br />

intéresse le plus car c’est à c<strong>et</strong>te température que fonctionnent les matériaux dans la centrale<br />

LFC. La plupart <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> caractérisation non <strong>de</strong>structive ne fonctionnent pas <strong>de</strong><br />

façon optimale à ces températures. Cependant, nous avons montré que nous pouvons utiliser<br />

les essais à température ambiante <strong>et</strong> transposer les résultats à plus haute température. C’est<br />

pourquoi la plupart <strong>de</strong>s essais ont été effectués à température ambiante.<br />

Nous avons utilisé 3 techniques non <strong>de</strong>structives pour caractériser l’endommagement <strong>de</strong><br />

ces <strong>bétons</strong>: l’émission acoustique, les ultrasons <strong>et</strong> le scléromètre. Le scléromètre s’est révélé<br />

peu fiable <strong>et</strong> uniquement <strong>de</strong>stiné à la vérification <strong>de</strong> l’homogénéité <strong>de</strong> structures coulées.<br />

Nous avons utilisé un système d’émission acoustique 2 voies perm<strong>et</strong>tant une localisation<br />

linéaire <strong>de</strong>s événements. Dans le cas <strong>de</strong> la traction, la localisation est plus précise du fait du<br />

faible diamètre <strong>de</strong>s éprouv<strong>et</strong>tes. Dans tous les cas la localisation nous a aussi permis d’être<br />

sûrs que l’on analysait <strong>de</strong>s salves provenant du matériau <strong>et</strong> non du bruit. Nous avons utilisé<br />

les ultrasons en parallèle <strong>de</strong> l’EA sur certains essais <strong>de</strong> flexion 4pts, la grosseur <strong>de</strong>s capteurs<br />

ne perm<strong>et</strong>tant pas <strong>de</strong> les utiliser efficacement sur les éprouv<strong>et</strong>tes cylindriques <strong>de</strong> traction.<br />

Lors <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> traction monotone, les <strong>de</strong>ux <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> présentaient une<br />

déformation à rupture proche <strong>et</strong> la reproductibilité <strong>de</strong>s contraintes à rupture était très bonne.<br />

Les <strong>de</strong>ux <strong>bétons</strong> ont toutefois un comportement différent, le béton B étant plus<br />

endommageable. Le béton le plus fragile présente un grand nombre <strong>de</strong> ruptures<br />

intragranulaires contrairement au <strong>de</strong>uxième béton (plus endommageable) où les ruptures se<br />

font principalement dans la matrice. L’EA apparaît à la fin <strong>de</strong> la partie linéaire <strong>de</strong> la courbe<br />

force/déformation. La localisation <strong>de</strong>s événements acoustiques a montré un bon accord avec<br />

la zone <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> l’éprouv<strong>et</strong>te <strong>et</strong> la localisation <strong>de</strong>s événements dans c<strong>et</strong>te zone s’effectue<br />

un peu avant rupture. Le béton réfractaire le plus émissif est le béton A, présentant <strong>de</strong>s<br />

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