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Propriétés mécaniques et durée de vie de bétons réfractaires

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uptures transgranulaires. Ces ruptures sont sûrement plus énergétiques que celles ayant lieu<br />

dans la matrice. Les ultrasons ont montré un bon accord avec l’EA du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la<br />

détection <strong>de</strong> l’endommagement. Ils ont été utilisés en flexion 4 points <strong>et</strong> placés entre les <strong>de</strong>ux<br />

points d’appuis supérieurs où a lieu l’endommagement dans ce type d’éprouv<strong>et</strong>te.<br />

Les <strong>réfractaires</strong> sont principalement soumis à <strong>de</strong>s contraintes cycliques dans les centrales<br />

LFC, dues aux cycles <strong>de</strong> montée <strong>et</strong> <strong>de</strong>scente en température. Nous avons donc étudié le<br />

comportement <strong>de</strong>s <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> sous sollicitations cycliques, les sollicitations<br />

thermiques cycliques engendrant <strong>de</strong>s sollicitations <strong>mécaniques</strong> cycliques. Nous avons soumis<br />

nos matériaux à <strong>de</strong>s cycles incrémentaux avec augmentation <strong>de</strong> la charge entre chaque cycle<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> fatigue.<br />

Les cycles incrémentaux perm<strong>et</strong>tent d’étudier la présence ou non <strong>de</strong> l’eff<strong>et</strong> Kaiser dans nos<br />

matériaux. Le rapport Felicity est calculé quand l’eff<strong>et</strong> Kaiser n’est plus respecté <strong>et</strong> ce rapport<br />

est ensuite associé à l’endommagement. Les <strong>de</strong>ux <strong>bétons</strong> présentent un rapport Felicity après<br />

quelques cycles, attestant <strong>de</strong> leur endommagement. Le béton B présente un rapport Felicity<br />

plus grand associé à son caractère plus endommageable. Ce rapport nous perm<strong>et</strong> aussi <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ssiner une carte dite « damage <strong>de</strong>gree map », <strong>de</strong>stinée à déterminer un seuil où<br />

l’endommagement est considéré comme critique. C<strong>et</strong>te carte nous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre<br />

l’évolution <strong>de</strong> l’endommagement dans le matériau pour chaque cycle par un calcul simple. Un<br />

cycle <strong>de</strong> montée <strong>et</strong> <strong>de</strong>scente en température dans une centrale LFC est assez long <strong>et</strong> dure au<br />

minimum une semaine. C<strong>et</strong>te carte est un moyen simple <strong>de</strong> faire un bilan <strong>de</strong><br />

l’endommagement après la montée en température. Le seul inconvénient <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technique <strong>et</strong><br />

qu’elle nécessite un apprentissage pour définir le seuil critique d’endommagement où le<br />

matériau doit être changé.<br />

Les essais <strong>de</strong> fatigue en traction ont été effectués sur le béton A. Nous n’avons pas pu les<br />

réaliser sur le <strong>de</strong>uxième béton faute <strong>de</strong> temps. Ils ont montré que la <strong>durée</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> <strong>de</strong>s<br />

éprouv<strong>et</strong>tes dépendait à la fois <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cycles <strong>et</strong> <strong>de</strong> la contrainte maximale<br />

appliquée, ce <strong>de</strong>uxième paramètre paraissant prépondérant sur le premier. Les <strong>de</strong>ux eff<strong>et</strong>s<br />

étant difficiles à séparer, <strong>de</strong>s essais sous sollicitation statique ont été effectués pour connaître<br />

l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> la contrainte maximale appliquée sur la <strong>durée</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> <strong>de</strong>s éprouv<strong>et</strong>tes. Ces essais ont<br />

confirmé l’eff<strong>et</strong> du cyclage sur la <strong>durée</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> <strong>de</strong>s éprouv<strong>et</strong>tes. Les courbes d’EA en fatigue<br />

ont toutes présenté une forme sigmoïdale avec une forte activité au début <strong>de</strong> l’essai sui<strong>vie</strong><br />

d’un plateau d’EA <strong>et</strong> d’une reprise (Ti) à l’approche <strong>de</strong> la ruine du matériau (Tf). Le temps Ti<br />

est toujours associé dans les essais au début <strong>de</strong> la localisation <strong>de</strong>s événements acoustiques<br />

dans la zone <strong>de</strong> rupture, indiquant la localisation <strong>de</strong> l’endommagement <strong>et</strong> la formation d’une<br />

macrofissure. Dans le but <strong>de</strong> pouvoir prédire la <strong>durée</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> <strong>de</strong> ces matériaux en fatigue, nous<br />

avons utilisé un modèle phénoménologique simple, sous forme d’une loi puissance, pour<br />

déterminer Ti <strong>et</strong> Tf en fonction <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cycles <strong>et</strong> <strong>de</strong> la contrainte maximale<br />

appliquée. La prépondérance <strong>de</strong> la contrainte maximale sur l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cycles est apparue<br />

encore plus forte avec un exposant <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2 pour l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cycles <strong>et</strong> <strong>de</strong> 20 pour la<br />

contrainte maximale appliquée. De plus, le modèle semble mieux adapté à la détermination <strong>de</strong><br />

Ti. Ceci est probablement dû au changement du mo<strong>de</strong> d’endommagement à partir <strong>de</strong> ce point<br />

où l’on a localisation <strong>de</strong> l’endommagement. L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong><strong>vie</strong>nt probablement plus<br />

important, le modèle n’étant alors plus valable avec les mêmes valeurs <strong>de</strong>s paramètres. Mais<br />

le peu d’essais réalisés <strong>et</strong> la dispersion <strong>de</strong>s résultats sont aussi à prendre en compte.<br />

Le but <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> étant <strong>de</strong> trouver une solution applicable industriellement, nous avons<br />

effectué <strong>de</strong>s essais en environnements industriels simulés. Pour cela, nous avons placé une<br />

éprouv<strong>et</strong>te <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s dimensions avec <strong>de</strong>ux gui<strong>de</strong>s d’on<strong>de</strong>s simulants <strong>de</strong>s ancres dans un<br />

four perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s chocs thermiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’érosion sur l’éprouv<strong>et</strong>te. Les capteurs<br />

d’EA sont placés à l’extérieur du four à l’extrémité <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s d’on<strong>de</strong>s refroidis par eau. Nous<br />

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