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Propriétés mécaniques et durée de vie de bétons réfractaires

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sont livrés en vrac pour être moulés ou appliqués sur place comme les <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong>, les<br />

pisés ou les masses plastiques. Nous parlerons par la suite principalement <strong>de</strong>s matériaux<br />

<strong>réfractaires</strong> non façonnés <strong>et</strong> plus particulièrement <strong>de</strong>s <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> car ce sont les<br />

matériaux qui nous intéressent dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>.<br />

B. Réfractaires non façonnés<br />

Avant le début du XX ème siècle, les matériaux <strong>réfractaires</strong> se présentaient tous sous la<br />

forme <strong>de</strong> briques cuites. Aujourd’hui, <strong>de</strong> plus en plus d’applications industrielles nécessitent<br />

<strong>de</strong>s matériaux non façonnés <strong>et</strong> élaborés par d’autres métho<strong>de</strong>s. On observe alors un<br />

changement fondamental dans le domaine <strong>de</strong>s <strong>réfractaires</strong> qui est le remplacement progressif<br />

<strong>de</strong> ces matériaux façonnés par <strong>de</strong>s matériaux non façonnés, appelés communément matériaux<br />

monolithiques. Le terme monolithique englobe tous les matériaux qui ne sont pas mis en<br />

forme avant leur application <strong>et</strong> qui constituent une entité à eux seuls. Par abus <strong>de</strong> langage, on<br />

confond souvent monolithique <strong>et</strong> béton. Ils s’opposent aux matériaux plus conventionnels,<br />

façonnés <strong>et</strong> cuits avant leur utilisation. Ils sont constitués par le mélange d’un ou plusieurs<br />

types <strong>de</strong> granulats <strong>réfractaires</strong> avec une phase liante (liant hydraulique, liant phosphatique,<br />

silicates alcalins, liaison carbonée…). Contrairement aux <strong>réfractaires</strong> façonnés, leurs<br />

caractéristiques ne sont pas figées <strong>et</strong> dépen<strong>de</strong>nt fortement <strong>de</strong> leur mise en œuvre <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur<br />

première montée en température.<br />

C. Bétons <strong>réfractaires</strong><br />

Les <strong>bétons</strong> à prise hydraulique constituent la majorité <strong>de</strong>s <strong>réfractaires</strong> monolithiques. Les<br />

<strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> <strong>de</strong>nses peuvent être divisés en trois catégories bien distinctes, dont la<br />

différence essentielle est la teneur en ciment :<br />

- <strong>bétons</strong> classiques : teneur en ciment comprise entre 15 <strong>et</strong> 25 % suivant la nature <strong>de</strong><br />

l’agrégat <strong>et</strong> sa <strong>de</strong>nsité<br />

- <strong>bétons</strong> basse teneur en ciment : teneur comprise entre 4 <strong>et</strong> 10 % environ<br />

- version coulage vibration<br />

- version auto coulable<br />

- <strong>bétons</strong> à ultra basse teneur en ciment : teneur en ciment inférieure à 2 %<br />

- version coulage vibration<br />

- version auto coulable<br />

- version spéciale : les <strong>bétons</strong> <strong>de</strong> projection<br />

Le développement <strong>de</strong> <strong>bétons</strong> <strong>réfractaires</strong> contenant <strong>de</strong> moins en moins <strong>de</strong> ciment s’est fait<br />

pour différentes raisons. Tout d’abord l’examen du diagramme d’équilibre SiO 2 –Al 2 O 3 –CaO<br />

fait n<strong>et</strong>tement apparaître que la présence <strong>de</strong> CaO dans ce système fait augmenter <strong>de</strong> façon très<br />

sensible la quantité <strong>de</strong> phase liqui<strong>de</strong> (Figure 2). Par ailleurs, la mise en place d’un béton<br />

classique avec 15 à 25 % <strong>de</strong> ciment, sans adjuvant particulier, nécessite entre 8 <strong>et</strong> 15 % d’eau,<br />

suivant la nature <strong>de</strong> son agrégat (<strong>de</strong>nsité). L’eau liée sera comprise entre 4 <strong>et</strong> 8 % suivant la<br />

teneur en ciment <strong>et</strong> le reste constituera l’eau d’humidité qui sera évacuée par séchage. On aura<br />

donc, après étuvage, une porosité raisonnable (~15 %) mais en fait, après déshydratation<br />

complète (après 600°C) une porosité <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 25 %. Ces <strong>de</strong>ux facteurs (chimie avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> chaux, <strong>et</strong> forte porosité) condamneraient ces <strong>bétons</strong> à être <strong>de</strong>s sous-produits <strong>de</strong>s<br />

briques équivalentes, d’où la démarche vers les tentatives <strong>de</strong> réduction :<br />

- <strong>de</strong> la teneur en ciment<br />

- <strong>de</strong> la porosité<br />

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