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Zibeline n° 60 en PDF

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Nicolas Clauss, Ilots, installation 2012,<br />

version pour casques et 3 écrans,<br />

composition musicale Uriel Barthelemi.<br />

© C. Lorin/<strong>Zibeline</strong><br />

58<br />

A<br />

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GR<br />

A<br />

M<br />

M<br />

E<br />

A<br />

RTS<br />

V<br />

ISUELS<br />

Dans la suite de Nam June Paik<br />

et avec l’avènem<strong>en</strong>t du numérique<br />

nombre d’artistes de tous<br />

bords retravaill<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>vi images<br />

et son. Sans r<strong>en</strong>ier ses fondem<strong>en</strong>ts<br />

de plastici<strong>en</strong> c’est ce à<br />

quoi s’emploie depuis plusieurs<br />

années Nicolas Clauss avec la<br />

complicité du musici<strong>en</strong> Uriel<br />

Barthélémi, avec prolongem<strong>en</strong>ts<br />

improvisés et performances participatives.<br />

On avait pu voir Ilôts<br />

et Fès lors des précéd<strong>en</strong>ts Instants<br />

Vidéo. Tandis que Fès cond<strong>en</strong>se<br />

une scène quotidi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> de<br />

multiples micros évènem<strong>en</strong>ts<br />

Vertiges<br />

Chez Seconde Nature quatre installations de<br />

Nicolas Clauss se jou<strong>en</strong>t de la déconstruction, du<br />

hasard et de la narration. Plasticité, samples visuels<br />

et sonores, algorithmes : vertiges !<br />

répétitifs incitant à scruter faits<br />

et gestes individualisés dans<br />

une foule, à l’autre bout, les trois<br />

écrans d’Ilôts nous plong<strong>en</strong>t<br />

dans un maelström plastique et<br />

sonore, revisitant le g<strong>en</strong>re du<br />

paysage et de l’errance jusqu’à<br />

des abstractions fulgurantes<br />

sans cesse r<strong>en</strong>ouvelées. Deux<br />

créations vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t tempérer la<br />

s<strong>en</strong>sation de vertige bi<strong>en</strong> que<br />

leur dispositif impose des volteface<br />

fréqu<strong>en</strong>tes. In Amarcord,<br />

inspiré du film de Fellini, dédouble<br />

une séqu<strong>en</strong>ce pour extraire<br />

la plasticité, des détails, une<br />

narration r<strong>en</strong>ouvelée très esthétique.<br />

Avec Entraves, l’écriture<br />

aléatoire répétitive sur de grands<br />

formats <strong>en</strong> vis-à-vis soulign<strong>en</strong>t<br />

une étrange proximité avec le<br />

corps de deux danseurs et leur<br />

id<strong>en</strong>tité r<strong>en</strong>due inquiétante.<br />

Soirée performance/improvisation<br />

le 12 à 20h.<br />

CLAUDE LORIN<br />

Nicolas Clauss, photogramme extrait d' Entraves, dyptique video, 2013 © Nicolas Clauss<br />

Nicolas Clauss/Vidéographies<br />

jusqu’au 15 mars<br />

Seconde Nature, Aix<br />

04 42 64 61 01<br />

http://second<strong>en</strong>ature.org<br />

De l’arg<strong>en</strong>tique à l’i-phone<br />

«Toutes les photos sont d’époque, que du<br />

vintage, mais je suis aussi pour la modernité !»<br />

s’exclame Pierre-Jean Amar à propos de sa<br />

rétrospective qui inclut des tirages numériques.<br />

Pour ses 50 ans de création, le photographe<br />

a extrait de ses archives quelques beaux<br />

spécim<strong>en</strong>s : micro-pays, pays et paysages<br />

des années <strong>60</strong> à 80 (c’est la vision rapprochée<br />

des choses et non pas le panoramique<br />

qui l’intéresse), portraits graphiques d’artistes<br />

et d’amis (dont celui, impressionnant, de<br />

François Nourrissier), nus féminins à partir<br />

des années 80, époque marquée par la<br />

naissance de son fils qui le poussera vers la<br />

voie de la photographie familiale et intime.<br />

Une autre série rarem<strong>en</strong>t exposée, consacrée<br />

aux commandes de photographies<br />

d’architecture et de patrimoine, démontre la<br />

perfection des cadrages qui ne doiv<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong><br />

au hasard. Aujourd’hui commissaire de son<br />

exposition, Pierre-Jean Amar s’offre la liberté<br />

d’introduire son récit par une proposition<br />

composée d’autoportraits <strong>en</strong>fant, jeune, <strong>en</strong><br />

La Déesse Mère, 1979 © Pierre-Jean Amar<br />

famille, avant d’ouvrir sur de plus vastes<br />

horizons. Comme ces Inondations marquées<br />

par les intempéries, photos sauvées des<br />

eaux mais maculées de moisissures et de<br />

bactéries ; ces rares photos <strong>en</strong> couleurs<br />

d’affiches de métro déchirées, clins d’œil à<br />

Villeglé. Et, tout aussi inatt<strong>en</strong>dus, ces tirages<br />

noir et blanc colorisés au mom<strong>en</strong>t du tirage<br />

à l’image irréelle. Ouvrages et vidéo complèt<strong>en</strong>t<br />

ce parcours dont on admire l’éclectisme<br />

des sujets et l’unité formelle : toutes les<br />

photographies sont traversées par une<br />

lumière solaire qui irradie les objets, les<br />

paysages, les corps et les visages.<br />

MARIE GODFRIN-GUIDICELLI<br />

La nature, le corps et l’ombre<br />

(titre d’un ouvrage publié aux éditions<br />

le Bec <strong>en</strong> l’air)<br />

jusqu’au 2 mars<br />

Cité du livre, Aix<br />

04 42 91 98 88<br />

www.citedulivre-aix.com

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