Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

1748] io3
sr Louis ^ a décidé que M. Camus lui proposeroit un sujet
à sa volonté pour en faire une esquisse dans sa loge sans
en sortir, et cette esquisse étant faite, l'Académie jugera
par les différentes touches des deux esquisses si la première
qu'il a faite pour concourir aux prix est véritablement
de lui.
Du lundi 27e Mai 1748.
L'Académie étant assemblée, M. d'Isle a lu
les extraits
qu'il a fait des registres au sujet des chapiteaux ioniques.
L'Académie, au sujet de la conférence du [16] novembre
1693, page 5i, croit que le chapiteau ionique moderne
convient mieux que l'ancien lorsque l'ordre a des retours,
et elle est d'avis qu'on peut employer le chapiteau antique
lorsque l'ordre est sans retour sur une même face.
Au sujet du tailloir du chapiteau, dont il est question,
février 1696, page 144, R. 3, l'Académie a cru devoir
remarquer que dans le chapiteau antique le tailloir doit
nécessairement être quarré et dans le chapiteau moderne
les faces doivent être creuses.
Au sujet de l'astragale du haut du fust de la colonne
ionique dont on a parlé, conférence, octobre 1696, page 174,
l'Académie a remarqué que dans les dimensions des
proportions qu'on donne et qu'on a toujours donné
au chapiteau ionique, on n'a jamais compté l'astragale
dans la hauteur du chapiteau et l'on a toujours pris la hauteur
du chapiteau du dessus de l'astragale de la colonne
;
mais, malgré cette distinction du chapiteau d'avec l'astragale,
l'Académie est d'avis que dans le cas ou l'on fait
un chapiteau ionique d'une matière différente de celle de
la colonne, il
faut faire la baguette de l'astragale de même
matière que le chapiteau, sans quoi le chapiteau paroî-
I. C'est le futur architecte du théâtre de Bordeaux. Il obtint
le prix en 1755, hors rang, dans des conditions particulières.
Voir ci-après, 3 septembre 1755.