Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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Du lundi 12e Juillet 1745.
L'Académie étant assemblée, la Compagnie, sans blâmer
la règle que donne Vitnive pour la diminution du
haut des colonnes par rapport à leur différente hauteur,
qui peut avoir lieu en certaines occasions, quoique cette
règle ne soit fondée sur aucun principe d'optique, comme
M. Camus l'a fait voir par un mémoire qui sera enregîtré,
juge que ceux qui voudront s'en servir le doivent
faire avec beaucoup de jugement et de ménagement.
Après avoir examiné toutes les principales colonnes
antiques, on a
reconnu que les anci'ens n'ont eu aucuns
avis aux différentes hauteurs desdites colonnes pour en
régler la diminution, s'étant renfermé généralement dans
les colonnes depuis quinze pieds jusqu'à cinquante pieds
de hauteur, dans la diminution depuis le sixième jusqu'au
huitième.
Le mémoire de M. Bullet, du i5 novembre 1706, prouve,
contre le sentiment de Vitruve, que des colonnes vues
de distances proportionnelles à leurs longueurs doivent
être
faites exactement dans les mêmes proportions pour
paroître semblables.
Sur ces observations, l'Académie est d'avis, au sujet de
la diminution des colonnes, de n'avoir aucun égard à
leur hauteur, laissant cependant à la prudence de l'architecte
de faire quelque attention aux éloignemens très disproportionnés
d'où les colonnes peuvent être vues.
Du lundi 19e Juillet 1745.
M. d'Isle a continué la lecture des extraits qu'il a fait
des mémoires de l'Académie au sujet de la diminution
des colonnes et, à ce sujet, il a proposé trois questions :
La première question regarde la diminution du diamètre
supérieur par rapport à leur hauteur, ce qui a été décidé
dans la conférence précédente.